La privatisation du groupe Aéroports de Paris voulu par le gouvernement a suscité une opposition franche des sénateurs du groupe communiste républicain citoyen et écologiste et les interrogations de nombreux parlementaires de la majorité sénatoriale.
Ce projet livrerait au privé une entreprise prospère, le deuxième groupe aéroportuaire européen, le point d’entrée sur le territoire national de plus de 100 millions d’individus. Vinci lorgne sur ce gâteau qui serait pour lui une compensation après la perte du projet de Notre-Dame-des-Landes.
Ce désengagement de l’Etat serait lourd de conséquences en termes d’aménagement du territoire, de préservation de l’environnement, de régulation d’une filière majeure pour l’activité économique de notre pays, mais aussi de sûreté nationale. La gestion des aéroports nécessite la maîtrise par la puissance publique. Tous les pays du monde l’affirment, notamment les Etats-Unis. Renoncer à la maîtrise publique de cet outil industriel stratégique reviendrait à renoncer à une maîtrise de notre souveraineté.