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Questions posées par Mme C. F-H au candidat Olivier D’Henry

Questions posées par Mme C. F-H au candidat Olivier D’Henry

Monsieur,

C'est avec intérêt que je parcours les tracts que vous distribuez pour votre campagne, si l'on se contente de lire votre programme, il paraît en effet très valorisant pour les Montfermeillois.

Cependant, une question me taraude : COMMENT envisagez-vous de financer tous ces beaux projets ??

Car malgré des choix discutables, Xavier Lemoine souffre d'un problème majeur pour notre commune : le budget !

Avec quoi pensez-vous rénover ou reconstruire les centres de loisirs (dont Dolto) et la maternelle Jules Ferry ?

Augmentation de la dotation municipale pour les fournitures scolaires, avec quel budget ?

L'accès à la maternelle pour les moins de 3 ans semble être une bonne solution à certains problèmes rencontrés dans nos contrées sinistrées du 93, mais encore une fois avec quel argent ? Dans quels locaux (toutes les écoles débordent) ?

Qui plus est vous suggérez des locaux pour le Rased : épatant !! Mais il y a pénurie de maîtres E et maîtres G sur la circonscription, vous en êtes conscient ? C'est plutôt avec l'Education nationale qu'il faut collaborer là... Idem pour le non remplacement des enseignants...

Mise à disposition de "moyens communaux" (cars ?) pour augmenter le nombre de sorties scolaires, parfait, j'en rêve ! Mais avec quoi ??

Idem pour le développement du numérique ! Que de belles idées que nous n'osons même plus imaginer pour notre ville !

Les impôts, comme vous le soulignez justement, ne peuvent être augmentés, quelles sources de revenus envisagez-vous ? Nous avons déjà des subventions qui malheureusement ne servent jamais aux "favorisés" de Franceville que nous sommes...

La baisse du prix du Passe Navigo ? Vous y croyez vraiment ?!

L'écologie, si seulement nous pouvions penser quelque peu à l'avenir de nos enfants sur cette planète, mais vu les urgences auxquelles nous faisons face au quotidien, permettez-moi d'émettre quelques doutes sur la faisabilité de certains de vos projets...

Dans l'attente de vos lumineuses réponses, je vous prie d'agréer Monsieur,

 


 

Madame,

Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à notre projet et à nos propositions concrètes. Vos questions sont pertinentes et certainement partagées par de nombreux Montfermeillois.

Avec quel argent envisageons-nous de financer notre projet ? Question cruciale, sinon celui-ci ne serait que tromperie.

En fait Xavier Lemoine essaye d’entretenir une image usurpée. Une analyse financière sérieuse démontre qu’il est un très mauvais gestionnaire. Ou plutôt : un gestionnaire « libéral » qui a volontairement sacrifié les services et les équipements publics pour consacrer l’argent de nos impôts à la spéculation immobilière.

Des chiffres pour le démontrer : alors que nous sommes parmi ceux qui payons le plus d’impôts locaux en Région parisienne (25ème sur 29 pour les villes de 20 000 à 50 000 habitants), nous avons un taux d’autofinancement (recettes de fonctionnement non dépensées) parmi les plus élevés (24%, soit 9 millions d’euros, pour une moyenne nationale de l’ordre de 13%) et une dette extrêmement faible (en 3ème position sur 29).

En fait, la gestion de Xavier Lemoine est volontairement austéritaire, un choix politique de non dépense publique. Résultat : une ville sous-équipée.

Alors que, dans le même temps, Xavier Lemoine a consacré la quasi-totalité de l’investissement public à l’acquisition de terrains, de propriétés et d’appartements. Il faut savoir que la Ville est propriétaire de 35.000 m2 de terrains, de 99 appartements d’une superficie totale de 5 800 m2, de 43 pavillons d’une superficie totale de 4 600 m2, de 7 maisons de villes et de commerces en centre-ville. La valeur marchande de l’ensemble de ces biens, au prix du marché, est d’environ 40 millions d’euros. Voilà comment nos impôts ont été stérilisés durant ces dernières décennies.

Et encore ne peut-on parler d’une gestion prudente, car 60% des emprunts récents ont été contractés auprès de banques privées et à taux variables, ce qui fait courir des risques sur le montant des annuités de remboursement pour les années à venir.

Quant à l’argument qui voudrait que Montfermeil soit une ville pauvre du fait du manque d’activités économiques, il est caduc depuis la suppression de la taxe professionnelle par Sarkozy. Montfermeil pourrait même bénéficier de dotations d’Etat compensatoires en augmentation.

Pour notre part, nous proposons d’affecter les terrains et les propriétés dont la ville est propriétaire à la réalisation d’activités économiques, de formation et à la réalisation des équipements nécessaires ; et de vendre une partie du patrimoine restant pour financer la construction de ces équipements (par exemple de faire de la propriété Simon la Maison des associations, de consacrer des pavillons à des Maisons de quartier, d’affecter des locaux commerciaux à des associations telles que les Restos du cœur, une Amap, une halle alimentaire, un bar sans alcool, de construire une salle de spectacle moderne sur le terrain jouxtant la gare routière, près de l’hôpital…). Si vous ajoutez une capacité de dépenses de fonctionnement de 4 millions d’euros en ramenant l’autofinancement à la moyenne nationale et une capacité d’investissement par une politique raisonnable d’emprunts… vous constaterez que notre ville a des possibilités considérables de réalisations, et cela sans avoir à acquérir le foncier, qu’elle possède déjà.

Ainsi, nos propositions sont largement financées par une réorientation de la dépense publique en faveur de la satisfaction des besoins des Montfermeillois, et cela dans tous les quartiers. Pour Franceville, citons, outre la Maison de quartier, la transformation de la salle des fêtes en véritable salle de spectacle modulable, le transfert du marché de Barrière-Blanche place des Marguerites et la construction sur l’espace libéré d’un équipement culturel polyvalent. Quant aux écoles et centres de loisirs, qui semblent participer de vos préoccupations premières et légitimes, car l’enseignement et l’éducation doivent être des priorités, nous reconstruirons la maternelle Jules-Ferry.

Autre exemple, pour répondre à une de vos questions : l’augmentation de la dotation scolaire de 26 à 32 euros, soit 6 euros de plus par élèves, soit, pour 3 000 élèves,  une dépense supplémentaire de 18 000 euros ; à comparer avec les possibilités financières dégagées ci-dessus.

En fait, pour Montfermeil, aujourd’hui, le danger principal vient de la convergence entre la politique austéritaire de Xavier Lemoine et la politique gouvernementale qui prévoit d’obliger les collectivités territoriales à réduire leur dépenses de 10 milliards d’ici 2017. Sans compter les menaces que fait peser la création de la Métropole du Grand Paris, qui prévoit de dessaisir les maires de leurs prérogatives en matière d’urbanisme, de logement, d’environnement…

Pour vos questions qui sont de la responsabilité de l’Education nationale (scolarité avant 3 ans, Rased, nombre d’enseignants, numérique à l’école…), nous agirons auprès de celle-ci, de façon positive, pour nous inscrire dans les dispositifs annoncés par le ministre de l’Education.

Quant au passe Navigo à 65 euros, il ne s’agit que de la reprise d’un engagement du Président de la Région Ile-de-France d’instituer un tarif unique de ce montant. Cela fait maintenant 4 ans qu’il repousse son application. Nous saurons, avec d’autres, lui rappeler qu’il doit respecter ses engagements électoraux.

En souhaitant que ces éléments contribuent à votre réflexion et à votre choix de vote, et en vous priant de continuer à « imaginer de belles idées pour notre ville », nous vous prions, Madame, d’accepter l’assurance de notre considération.

 

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