Le CDG express - liaison ferroviaire privée mais financée avec de l’argent public à hauteur de 1,7 milliard d’€ devant relier l’aéroport Charles-de-Gaulle à la gare de l’Est en 2024 - fortement contesté, la ministre des transports avait dû concéder une « concertation » pilotée par le préfet de région. Les élus, les usagers et les riverains du RER B ont participé aux différentes rencontres pour débattre de l’opportunité de ce projet et de la nécessité de répondre urgemment et prioritairement à leurs besoins d’amélioration des transports du quotidien. Mais pendant qu’ils argumentaient, ils apprenaient que la ministre des transports avait déjà signé le décret autorisant le début des travaux ! Drôle de concertation !
Et grosse colère. 700 personnes réunies à Mitry-Mory pour manifester leur mécontentement. Un projet alternatif moins coûteux et plus rapide pour les passagers de l’aéroport est pourtant mis sur la table. Mais là aussi, les logiques financières semblent l’emporter sur les besoins des habitants. La construction de cette ligne ne serait-elle pas un élément clé pour la privatisation annoncée d’Aéroports de Paris ? Que pèsent donc les 862 000 voyageurs quotidiens du RER B face aux profits attendus de l’exploitation de cette ligne à 24 euros le trajet ?