Censé relier, à l’horizon 2023, la gare de l’Est au terminal 2 de Roissy Charles-de-Gaulle, le CDG Express fait l’objet de nombreuses oppositions. L’association Non au CDG Express dénonce l’aberration d’une nouvelle liaison ferroviaire privatisée, à destination des plus aisés, pour un coût estimé à plus de 2 milliards d’euros, dont 1,7 milliard garanti par l’État. Elle souligne « l’impact négatif en termes de ponctualité sur la ligne K, le TER Picardie, les RER D et E, la ligne P, sans parler des conséquences pour les trafics fret ».
Le Conseil d'Etat a malheureusement débouté les opposants et reconnu l'utilité publique de cette liaison ferroviaire. De nombreux élus, y compris de droite, réaffirment la priorité qui devrait être donnée à la rénovation du réseau existant et notamment du RER B, et à la construction du Grand-Paris-Express. Ils dénoncent un projet semi-public financé par l’Etat au profit d’intérêts privés et rappellent qu’une telle décision revient à privilégier le tourisme d’affaires au détriment des voyageurs du quotidien. Rappelons qu’un aller simple individuel devrait coûter 24 euros, ce qui exclut toute utilisation pour des trajets domicile/travail.