Aucun hôpital de Seine-Saint-Denis ne figure au tableau d’honneur dans le palmarès des meilleurs hôpitaux de France publié par l’hebdomadaire Le Point. Certes on n’est pas fana de ces notations, mais, en l’occurrence, ce classement rejoint les études menées sur les services publics dans notre département. Et les actions récentes à Aulnay-sous-Bois où 80 médecins réclament la création d’une « zone médicale prioritaire », à l’image de ce qui de fait dans l’enseignement avec les REP. Manque d’effectifs, rupture de stock de médicaments, pannes de scanner et d’IRM… « mettent en péril les malades »,
écrivent-ils dans un courrier adressé à l’Agence régionale de santé. Notre département est le premier désert médical de France. Dans le même temps, près de 250 services d’urgence sont en grève dans notre pays. Il manque 800 médecins urgentistes selon le Ministère de la santé. Christophe Prudhomme, médecin du Samu 93, estime-lui qu’il en faudrait 2 000 pour travailler dans des conditions acceptables. C’est dire si les 750 millions pour les 3 années à venir lâcher par la ministre de la santé après des mois de grève sont encore loin du compte.