«L’âge de la colère pourrait prendre la succession de l’âge d’or » du capitalisme. C’est Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie de Sarkozy, présidente du FMI qui le dit. Et elle sait de quoi elle parle ! Evidemment, quand elle parle de l’âge d’or du capitalisme, c’est de l’âge d’or pour les capitalistes dont il est question. Pas pour les salariés, les chômeurs, les retraités, les peuples. Celle qui préside un organisme dont la mission est de soumettre les peuples aux diktats libéraux de l’austérité et de la casse des services publics est bien placée pour prendre la température du mécontentement populaire planétaire
engendré par la croissance mondialisée des inégalités économiques, sociales et écologiques. Ce qu’elle craint : une colère dangereuse pour le capitalisme.
Mais la colère sans la lucidité n’est pas toujours bonne conseillère. Elle peut même engendrer des monstres ! Aux E-U, au Brésil, en Europe, la bête immonde dont parlait Berthold Brecht refait surface. En France même, le national –libéralisme se nourrit des politiques libérales menées depuis des années. Dans notre ville, la majorité municipale est constituée d’une alliance honteuse et inavouée entre la droite et l’extrême droite.