Près de 70 000 personnes ont rejoins le groupe des stylos rouges qui dénoncent la perte du pouvoir d’achat des personnels de l’éducation nationale et plus globalement une baisse des moyens alloués à l’enseignement.
Comme pour les Gilets Jaunes, c’est sur le réseau social facebook que le mouvement s’est lancé. Rapidement, plusieurs dizaines de milliers de professeur.e.s, CPE, assitant.e.s d’éducations, parents d’élèves, sont venus exprimer leurs expériences et leurs exaspérations sur les dégradations des conditions d’exercices.
Le constat qui revient le plus, c’est la perte du pouvoir d’achat des personnels de l’Education Nationale notamment dû au gel du point d’indice (qui sert de base au calcul de traitement des fonctionnaires). Un professeur des écoles qui débutait en 1980 touchait l’équivalent de deux SMIC, en 2018 ce n’était plus que 1,2 SMIC. De plus, on leurs demande deux années d’études supplémentaires (le recrutement se fait maintenant à bac +5). Ce gel du salaire depuis 2008 alors que les prix du quotidien ont augmenté a conduit à une perte de 20 à 40 % du pouvoir d’achat en seulement dix ans. Cela est particulièrement prégnant en région parisienne où les loyers ont flambé sur la même période.
Le métier devient donc moins attractif et cela provoque une chute de candidats pour les concours. Les conséquences s’en font particulièrement ressentir en Seine-Saint-Denis où le remplacement des professeurs absents prend parfois plusieurs mois.
Les Stylos Rouges dénoncent également les réformes du lycée et de l’orientation qui vont accroître les inégalités entre les territoires et l’augmentation des effectifs dans les classes.