Selon une étude de l’Insee, le revenu annuel disponible des ménages a baissé en moyenne de 440 euros entre 2008 et 2016. Le rapport s’appuie sur une donnée que l’institut n’utilise que rarement : le revenu disponible. Celui-ci prend notamment en compte les salaires, les loyers (ou les revenus du patrimoine), les prestations sociales et les impôts.
Une moyenne qui recèle de fortes disparités selon le niveau de vie. Ce sont les classes moyennes inférieures qui payent proportionnellement le plus lourd tribut : moins 510 euros de revenu disponible annuel en 8 ans, soit une baisse de 2 %. Mais personne n’est épargné, même les plus pauvres ont perdu 1% de revenu.
Une autre partie de l’étude de l’Insee a étudié l’impact des réformes de 2017, partagée entre la fin du quinquennat de François Hollande et l’élection d’Emmanuel Macron. Elle relève que, pour l’ensemble de la population, les effets des réformes sont pour l’instant neutres.
De quoi contredire les statistiques affichées par le maire de Montfermeil, qui, dans son rapport d’orientation budgétaire, affiche une augmentation du revenu moyen des Montfermeillois de 6,1% entre 2014 et 2018. Il est vrai qu’en bon manipulateur des chiffres il a oublié de tenir compte de l’inflation entre ces 2 dates, de l’ordre de 7%. En fait, la perte de pouvoir d’achat des Montfermeillois se situe au niveau de la perte des Français les plus pauvres : moins 1%.