L’évasion fiscale se porte bien. Ce vol en bande organisée atteint même des sommets. Le procès de l’Union des banques suisse (UBS) pour l’organisation d’une évasion fiscale de 12,2 milliards d’euros de la France vers la Suisse vient de s’ouvrir. Cette somme représente 24 fois le budget des sports. Dans le même temps, on découvre qu’un système très sophistiqué de fraudes sur les impôts des dividendes a permis, ces 10 dernières années, d’extorquer 55 milliards d’euros à différents pays européens,
dont trois milliards par an à la France. L’évasion fiscale coûterait 1 000 milliards d’euros à l’Union européenne, soit 6 fois le budget européen ; 100 milliards à la France soit 1,5 fois l’impôt sur le revenu.
L’actualité nous apprend aussi que groupe « Engie », qui en ce moment fait flamber le prix du gaz, a transféré au Luxembourg 27 milliards d’euros pour réduire sa facture fiscale !
N’est-il pas urgent de poser avec plus de force la question de la propriété sociale et publique des principales banques et de certaines entreprises ? N’est-il pas urgent que l’argent serve au progrès social et environnemental ? Depuis 10 ans, la Banque centrale européenne a consenti 3 000 milliards d’euros de prêts à taux nuls, voire négatifs, aux banques. Avec cet argent, on pourrait en financer des projets de modernisation des services publics s’inscrivant dans la transition environnementale, riches en emplois, dans les transports, le logement ou encore l’agriculture.