Déclaration de Christian Brickx au conseil muncipal du 14 octobre
Au risque de nous répéter à chaque document budgétaire, ce budget supplémentaire 2015 confirme une nouvelle fois ce que nous disons avec constance. Monsieur le maire, pour poursuivre votre politique de Monopoly municipal d’acquisition de biens immobiliers pour les revendre à des promoteurs, vous surimposez les Montfermeillois dans des proportions indécentes.
Aujourd’hui, nombreux sont les habitants de notre ville qui découvrent avec stupeur des hausses considérables de taxe d’habitation et de foncier bâti. Des centaines d’euros en plus pour des milliers de foyers fiscaux montfermeillois. Notre ville va monter sur le podium départemental de la taxe d’habitation la plus élevée.
Alors même que le budget supplémentaire démontre, une nouvelle fois, que vous pouviez faire autrement pour équilibrer le budget 2015. Vous disposiez d’un excédent 2014 de 7 millions d’euros, soit l’équivalent de 30% d’impôts ; d’un excédent réel de 3,5 millions d’euros, soit l’équivalent de 15% d’impôts. L’augmentation de 13 % en moyenne des impôts locaux n’était donc pas nécessaire pour équilibrer le budget 2015.
D’autant que vous persévérez en immobilisant 1,1 million d’euros, soit 5% d’impôts locaux, en dotation pour l’année prochaine, sous prétexte de risques financiers liés à l’abaissement des dotations d’Etat.
Certes la politique de l’Etat de réduction des dotations aux collectivités territoriales est une réalité que nous ne cessons de dénoncer. Mais elle ne date pas d’aujourd’hui. C’est une constante des gouvernements UMP et socialistes depuis des décennies. Et on ne vous a guère entendu sur ce sujet lors de la présidence Sarkozy.
Pas plus qu’on ne vous entend aujourd’hui, alors que la majorité des villes de France, toute tendance politique confondue, ont décidé d’agir avec l’AMF en faisant signer une pétition nationale pour s’opposer à la réduction de 28 milliards des dotations d’Etat aux communes. Certaines villes ont fait le choix de ne pas augmenter les impôts et d’appeler leurs citoyens à agir. Vous avez fait le choix d’augmenter les impôts et de ne rien faire !
En fait, au-delà de quelques déclarations, vous appliquez la politique gouvernementale. Il est vrai que celle-ci correspond à vos orientations libérales.