Le conseil municipal du 20 mai devait se prononcer sur l’exploitation d’une carrière de gypse à ciel ouvert sur les communes de Le Pin, Villeparisis et Villevaudé. Le maire de celle-ci y est opposé et propose une exploitation en cavage, rejetée par Placoplatre. Une nouvelle fois, Xavier Lemoine soutient cette compagnie contre l’avis de son collègue, pourtant de la même appartenance politique que lui. Le groupe Front de gauche s’est aligné sur la position du maire de Villevaudé et a voté contre.
Cette délibération fut l’occasion d’un nouveau débat sur l’exploitation du fort de Vaujours. Et là encore, Xavier Lemoine s’est fait l’avocat de Placoplatre. Il ne doute pas que les contrôles seront sérieux et l’exploitation fiable, « que le processus sera maîtrisé et vertueux ». L’objectivité minimale conduit pourtant à s’interroger sur la convergence d’intérêt entre l’Etat, qui n’a pas dépollué le site avant de le vendre à Placoplatre, et cette entreprise dont la finalité est le profit maximum. Dans cette affaire, les deux sont juges et parties. Les deux n’ont intérêt ni à la transparence (d’ailleurs, le secret défense n’est toujours pas levé), ni à l’application du principe pollueur/payeur, ni à celle du principe de précaution.