Mi-people mi-politique, la rentrée des « liveurs » de l’institut des vocations pour l’emploi (LIVE) installé à Clichy-sous-Bois se fait à grand renfort de communication. Du Parisien à Ouest-France en passant par Gala, les médias sont unanimes à vanter les mérites de l’ancienne professeure devenue Première Dame et qui, dans un emploi du temps chargé, trouve un créneau pour venir une fois par mois dispenser des cours de littérature classique aux élèves de cette nouvelle « école » destinée à de jeunes adultes
de 25 à 30 ans sans diplôme, sans emploi, sans projet, dits « hyper décrocheurs ». On est éperdu de reconnaissance et d’admiration. Quitter le confort des lycées du 16ème arrondissement de Paris pour dispenser le savoir en banlieue… Un projet qu’elle porterait de longue date en collaboration avec le directeur de responsabilité sociale (si, ça existe) de LVMH, qui finance le projet. Sans doute avec les profits réalisés sur le dos des « hyperdécrocheurs » polonais, malgaches ou asiatiques… exploités par les différentes marques du groupe. Quelle hypocrisie ! Quelle indécence ! Et en plus de redorer son blason « social », le groupe de luxe y gagnera quelques crédits d’impôts.
Au-delà de son action de « dame patronnesse », si Brigitte Macron est motivée par les questions de l'inégalité des chances, du déterminisme social… il serait peut-être temps qu’elle en parle à son mari, qui, en cassant les services publics et en particulier l’Education Nationale, renforce les déterminismes et les inégalités, particulièrement pour les jeunes de la Seine-Saint-Denis.