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Nouveau bac, nouveau lycée, nouvelles inégalités

Le gouvernement poursuit ses réformes de l’Education Nationale. Cela est particulièrement prégnant pour les lycées (professionnels, généraux et technologiques) et le baccalauréat qui se voient totalement transformés. Les mythiques épreuves qui clôturent les études secondaires se dérouleront maintenant sur deux ans avec pas moins de 21 épreuves ! 40 % d’entre-elles seront organisées par l’établissement, créant, à la place d’un bac national, autant de bac que de lycées. Le risque est grand qu’il soit encore plus difficile pour les élèves issus de lycées séquano-dionysiens d’avoir une place dans les prestigieuses écoles et universités parisiennes.

D’autant que le système d’orientation post-bac, ParcoursSup, et son mystérieux algorithme restent en activité malgré l’échec de la campagne 2017-2018…

 D’autres nouveautés attendent les élèves s’orientant vers la seconde générale et technologique. Tout d’abord, il y a l’apparition d’une nouvelle matière : Sciences numériques et technologiques alors qu’aucun professeur n’a été formé pour cela. Ensuite, ils devront choisir, l’année suivante, non plus entre les filières L, ES et S mais trois matières dans lesquelles ils souhaitent se spécialiser. Il faudra en sacrifier une en terminale. Cela se présente d’ores et déjà comme un casse-tête à organiser dans les établissements. Rien ne permet d’affirmer que les élèves pourront effectivement faire les spécialités qu’ils désirent déjà car les lycées ne proposent pas toutes les spécialités (7 sur 12 au lycée Alfred Nobel de Clichy Sous Bois) mais aussi car ils ne disposent pas des moyens humains pour laisser le choix. La loi va même jusqu’à prévoir que les élèves pourront suivre certaines spécialités dans un second lycée ou par correspondance. Pour les lycées professionnels, la réforme de la taxe d’apprentissage va entraîner une diminution de leurs budgets et donc la disparition de certaines filières. Une nouvelle préoccupante lorsque l’on connaît la tension pour certains bac pro dans le département. Il n’y a, par exemple, qu’un seul lycée professionnel qui prépare aux métiers de la restauration et de l’hôtellerie, et il n’est pas facilement accessible (Dugny). Les élèves se retrouvent donc, le plus souvent, à faire des choix par défaut, en se basant sur le réseau de bus…

Enfin, pour les élèves en bac pro et en CAP, il y a une diminution drastique du nombre d’heures d’enseignements généraux (maths, français, histoire…) allant jusqu’à 300 h dans certains bac pro. Cela laisse à penser que l’Etat se limite à faire acquérir aux futurs employés et ouvriers des compétences professionnelles et renonce à toutes les vertus émancipatrices de l’Ecole.

 

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