Le conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESO) a rendu public un copieux rapport présentant un bilan global des inégalités scolaires d’origine sociale et migratoire en France aujourd’hui.
Partant de 23 critères (emploi, logement…) les quartiers ont été répartis en 4 catégories : « très favorisé », « favorisé », « défavorisé », « regroupant les plus de difficultés socio-économiques ». La première est pratiquement inexistante en Seine-Saint-Denis alors que les deux dernières représentent 86,4% des quartiers.
Les collèges des quartiers défavorisés ont des professeurs plus jeunes, moins d’enseignants titulaires et des équipes pédagogiques moins stables. En Seine-Saint-Denis, 15% des enseignants des quartiers « très favorisés » étaient dans leur collège depuis au moins huit ans.
Le Cneso recommande le tutorat et des formations spécifiques pour les professeurs débutants. Pour sa part, Le SNES-FSU préconise la limitation des effectifs de classes à vingt élèves, des décharges horaires pour permettre aux équipes de travailler des projets éducatifs, de revoir la rémunération des professeurs, de dissocier les primes en REP de la performance des équipes.
En supprimant des postes, le gouvernement fait exactement le contraire.