Grève des enseignants

Alors que la suppression de l’ISF (Impôt Sur la Fortune) par le gouvernement a entraîné un manque à gagner de plus de 3 milliards d’euros pour le compte public en 2018, le ministère de l’éducation Nationale a annoncé, à la rentrée, la suppression de 2 650 postes de professeurs dans le second degré (collège et lycée). Annonce d’autant plus surprenante que l’on prévoit une hausse démographie de plusieurs milliers d’élèves dans les années à venir… Cela a suscité une levée de boucliers de tous les syndicats de l’Education Nationale, une première depuis 2011. Plusieurs milliers de personnels ont manifesté le 12 Novembre et le taux de gréviste a atteint les 40 % dans les établissements scolaires publics de Seine-Saint-Denis. Les professeurs ont également dénoncé la réforme de l’enseignement du lycée qui risque d’accentuer les inégalités entre les territoires de la République et le fiasco du système d’affectation des lycées après le bac, Parcoursup. Plus globalement, le manque de moyens, notamment humains, dans les établissements scolaires devient chaque année plus criant. Sur le département de la Seine-Saint-Denis, le nombre de surveillants par élèves est passé de 1 pour 70 en 2015 à 1 pour 80 à la rentrée 2018. La réalité de terrain est donc bien éloignée de la communication gouvernementale et chaque année les inégalités ne font que croître dans ce domaine. Les cadeaux faits aux plus riches se font donc, entre autre, sur le dos de l’éducation de notre jeunesse.