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A qui doit profiter l’école ?

Article de la Lettre des élus du Front de gauche :

Le nouveau ministre de l’Education a autorisé le retour à la semaine de 4 jours souhaité par de nombreuses familles. Ainsi, fin juin, les conseils d’école ont été consultés et les maires ont pu proposer une nouvelle organisation pour la rentrée. C’est le cas à Montfermeil où les parents ont majoritairement voté pour le retour à la semaine de 4 jours instituée en 2008 sous la présidence Sarkozy.

Résultat prévisible, car de nombreux parents se plaignaient de la fatigue des enfants due aux 5 matinées d’enseignement. D’autant plus prévisible qu’à Montfermeil, le maire avait refusé d’organiser des activités culturelles ou sportives prévues par la réforme Peillon de 2013.

Cette réforme portait de graves défauts : non seulement elle ne rétablissait pas le temps d’enseignement supprimé par la réforme Sarkozy, le remplaçant par un temps d’animation, mais elle reportait la dépense sur les communes et introduisait des inégalités entre les villes et entre les enfants.

Tous les spécialistes le disent : la semaine de 4 jours est le pire des rythmes scolaires pour les enfants. Et les statistiques internationales le démontrent : le passage à la semaine de 4 jours a entraîné une chute des résultats scolaires dans notre pays. On ne perd pas une demi-journée d’enseignement par semaine durant les 5 années de la scolarité primaire sans baisse du niveau scolaire de nombreux élèves à l’entrée au collège.

Les principales victimes de ces réformes sont connues : les enfants des familles populaires, ceux qui subissent le plus les difficultés sociales. Ainsi, la France, qui est le seul des 35 pays de l’OCDE à n’avoir que 4 jours d’enseignement par semaine, a aussi le bonnet d’âne en matière d’inégalités sociales.

Donner plus de temps d’enseignement, d’accompagnement et de soutien à ceux qui en ont besoin suppose des moyens humains et matériels. Mais depuis des années, les politiques d’austérité entraînent la baisse de la dépense publique et la réduction du nombre de fonctionnaires. Ce n’est pas le retour à la semaine de 4 jours qui va améliorer la situation et le résultat des élèves qui connaissent des difficultés scolaires.

 

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