Les collectivités pouvaient solliciter l’enveloppe exceptionnelle de 50 millions d’euros du Fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (FIPDR) pour sécuriser les écoles face aux risques d’attentat.
A Montfermeil, les écoles Wallon, Ferry élémentaire et maternelle, Joliot-Curie élémentaire et maternelle sont retenues.
Les élus FDG se sont abstenus car plusieurs questions se posent :
- Cette enveloppe exceptionnelle est prise sur le budget global du Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD), qui nécessite pourtant des fonds importants pour mener à bien sa mission. Si les Collectivités Territoriales étaient suffisamment dotées, nous n’aurions pas besoin de déshabiller l’une pour habiller l’autre. Cela repose la nécessaire question des finances publiques et de la pérennité des dotations aux collectivités territoriales.
- Au niveau local, comment ont été choisies ces écoles ? Les parents et les personnels ont-ils été concertés ? Le dispositif prévoit un système de vidéo surveillance, mais est-il disponible dans les autres écoles ?
- La Mairie précise que ces travaux sont prioritaires et seront financés même en l’absence de subvention de l’Etat. Qu’en sera-t-il alors des autres travaux nécessaires dans les écoles (réfection, éclairage des accès, préfabriqués…) ? Quels moyens donnons-nous aux écoles pour qu’elles conduisent les enfants vers la réussite et l’épanouissement ?
- Enfin, ces questions de l’accès et de la surveillance (la vidéo surveillance, les portes blindées) des entrées et sorties dans l’école et alentours nous interpellent aussi sur le projet de société que nous voulons. Quelles valeurs transmet l’école quand la surveillance et la suspicion, le contrôle et la peur permanente prennent le pas sur une culture de paix, ouverte sur les autres et sur le monde?