Ce premier long-métrage, une comédie de Jeanne Balibar, fait la part belle à l’imagination. Notre commune, loin de la situation dramatique de Cosette quand elle rencontre Jean Valjean, est le creuset d’une politique municipale créative et improbable. On veut y enseigner toutes les langues pratiquées par ses habitants en créant une « Montfermeil Intensive School of Languages ». Sous l’impulsion de la maire, Emmanuelle Béart, on célèbre la fête du Kilt et de la brioche.
Si nous n’avons jamais connu de fête du kilt, celle de la brioche rassemblait, il y a peu de temps encore, une foule dense et joyeuse sur l’avenue Jean Jaurès. …
« Ce qui est troublant quand on voit le film de Jeanne, c’est qu’au départ l’idée nous semble loufoque; ce serait une utopie. A vrai dire non, c’est absolument réaliste. Ce que Jeanne a mis dans le film, c’est des choses qu’elle a observées. Il ne faut pas séparer l’utopie et le rêve de l’accessible. Le film en est la preuve: il existe, il est là » confie l'acteur Mathieu Amalric.
La distribution rassemble des acteurs professionnels et non-professionnels, repérés dans des ateliers organisés à Montfermeil et Clichy-sous-Bois avec les habitants. Le tournage est réalisé en partie au château des Cèdres à Montfermeil et à Clichy-sous-Bois qui accueille le QG de l’équipe cinématographique. Le tournage s’est fait dans des salles du premier étage de l’Hôtel de ville de Clichy et le conseil municipal siège dans l’Orangerie, comme c’est le cas pour le vrai conseil de cette ville depuis que ce bâtiment a été magnifiquement restauré.
Merveilles à Montfermeil sortira en salle le 4 décembre. Cela laissera un peu de temps aux futurs candidats aux élections municipales pour peaufiner leur programme !