Dès 2004, JR s’approprie les rues de Montfermeil où il a grandi. Il expose, en grands formats, le portrait de quelques habitants de la ville. Cette initiative ne sera pas du goût du maire (déjà Xavier Lemoine) qui utilisera les moyens humains, financiers et judiciaires de la ville pour faire disparaître les œuvres. Quelques semaines plus tard, elles recevront un bien meilleur accueil à New York où elles seront exposées.
Le succès grandissant, l’artiste n’oublie pas Montfermeil et continue à utiliser son art pour laisser à voir les femmes et les hommes qui y habitent. En ressort une œuvre qui documente richement l’avant,
le pendant et l’après émeute de 2005. Elle trouve son point d’orgue avec la fresque de Clichy-Montfermeil, réunissant plus de 700 habitants et formidable témoignage d’un quartier (Les Bosquets) en pleine transformation. C’est aussi la métamorphose des Bosquets qu’il met en évidence lorsqu’il invite le New York City Ballet. Avec ses très grands formats, installés in situ, il place l’art et les questionnements qui en découlent, dans les lieux de vie. En ce début d’année, la Maison Européenne de la Photographie propose une vaste rétrospective d’un grand nombre d’œuvres de JR, laissant la part belle à son travail autour de la ville de Montfermeil.