Dans une lettre ouverte au Premier ministre, des parlementaires de la Seine-Saint-Denis, tous bords politiques confondus (sauf LREM), demandent à investir davantage dans la santé : «Nous ne stopperons pas l’hémorragie du système de santé en Seine-Saint-Denis avec quelques pansements. Il y a urgence. L’ensemble des services publics de Seine-Saint-Denis souffre d’un manque dramatique de moyens humains et financiers ainsi que d’une criante inégalité de traitement. L’offre de soins n’échappe malheureusement pas aux immenses difficultés que les habitants rencontrent au quotidien. La Seine-Saint-Denis est un territoire sanitairement précarisé. La densité de médecins généralistes est inférieure de 30 % au taux national ; plus de la moitié des communes du département se trouvent en zone d’intervention prioritaire de lutte contre la désertification médicale ; les moyens financiers accordés aux hôpitaux sont inadaptés au regard du volume de patients accueillis ; les services hospitaliers sont, pour la plupart, en sous-effectif et manquent de matériel en quantité suffisante pour assurer leurs missions dans des conditions convenables et respectant la dignité des patients… La liste est longue, […] et depuis bien trop d’années. »
Notre ville n’échappe pas à ce triste constat. Et l’hôpital de Montfermeil non plus. Dominique Dellac intervient depuis plusieurs années au sein de son Conseil de surveillance pour dénoncer une politique austéritaire mise en œuvre par les gouvernements successifs et appliquée par la direction et par le président du Conseil de surveillance, Xavier Lemoine. Résultat : selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales de 2017, il manque entre 87 et 130 millions d’investissements pour la modernisation de l’hôpital. Constat confirmé par la nouvelle direction du Groupement hospitalier de territoire (GHT) auquel est dorénavant intégré notre hôpital. Celle-ci a donc proposé à l’Agence régionale de santé (ARS) un plan d’investissements destiné à sa mise à niveau indispensable. Il y a urgence : au-delà des locaux vieillissants, certains blocs opératoires ne répondent plus aux exigences des technologies modernes !
La gestion de l’hôpital, soutenue par Xavier Lemoine, a été à l’image de sa politique municipale durant des années : diminution de la dépense publique et refus d’investir dans de nouveaux équipements. Aujourd’hui il s’approprie les réalisations très largement financées par d’autres : l’Etat, dont l’Agence nationale de rénovation urbaine a investi 800 millions d’euros à Montfermeil, la Région ou le Département. Parions qu’il s’enorgueillira demain de la modernisation de notre hôpital voulue par la direction du GHT.
Les élus Front de Gauche au Conseil municipal
Olivier d’Henry, Angélique Planet-Ledieu, Christian Brickx