A l’évidence, notre pétition pour une baisse des impôts locaux dans notre commune et les centaines de signatures qu’elle a déjà recueillies, ne laissent pas notre maire indifférent.
Dans son éditorial d’avril du magazine municipal intitulé « Cohérence et honnêteté », il concède même un aveu de taille : cette baisse est possible. « Pourquoi pas » dit-il. Ajoutant : « C’est un point de vue ». Lui qui a toujours présenté ses choix comme les seuls possibles…
Il croit voir ensuite une prétendue « incohérence » entre le vote des conseillers municipaux Front de Gauche de Montfermeil et celui de la majorité de gauche du Département, qui a augmenté les impôts départementaux de 9,5 %. Une hausse qui représente 23 euros, tandis que celle des impôts communaux de 13,5% l’année dernière a fait bondir la facture de 300 euros en moyenne par famille.
Il dénonce également la suppression de la contribution de 300 000 euros du Conseil départemental au financement des crèches municipales de la commune.
C’est précisément parce que Dominique Dellac était opposée à l’augmentation de la part départementale des impôts et au transfert de charge vers les villes qu’elle s’est abstenue lors du vote du budget primitif. Xavier Lemoine le sait puisque notre conseillère départementale lui a adressé le texte de son explication de vote. Une déclaration publique, disponible sur notre site.
Nulle incohérence donc, mais au contraire une même argumentation : le refus de l’augmentation des impôts et le refus des transferts de charges.
Partout en France des élus de toutes tendances ont multiplié les initiatives (pétitions, courriers, rassemblements…) pour protester contre ces transferts de charges de l’Etat sur les collectivités locales, initiés sous la présidence Sarkozy, poursuivis et amplifiés depuis. Etrangement, M. le maire est resté l’arme au pied. Peut-il ignorer que les fonds publics qui ne vont plus aux collectivités locales sont désormais engagés dans des dispositifs censés soutenir l’emploi mais servent surtout à alimenter la rentabilité financière des entreprises et le profit de leurs actionnaires ?
Au-delà de la vie communale, nous dénonçons largement un système économique arrivé à bout de souffle ; à l’échelle nationale, européenne, mondiale.
Elle est là, notre cohérence. Nous n’adaptons pas notre discours selon le sens du vent.
Les élus Front de Gauche du conseil municipal :
Oliver D’Henry, Angélique Planet-Ledieu et Christian Brickx