Au cœur d’enjeux politiques et économiques, nous subissons le choix du maire concernant la mise en place des rythmes scolaires.
En voici le menu ! En entrée : matinées longues (8h30-12h15) engendrant le déjeuner tardif des enfants (dernier service à 13h30) ; plat principal : collation hypercalorique uniquement pour les maternelles ; en dessert : après-midi courtes (14h15-15h45) sans mise en place de Temps d’Apprentissage Périscolaire (15h45- 16h30) et accueil des enfants désormais facturé aux parents dès 15h45, quelle que soit la durée. Cerise sur le gâteau, matinée supplémentaire le samedi matin, en complet décalage avec les collèges (division de la fratrie) et le reste de notre circonscription, de notre région!
En imposant le samedi matin, M. Le Maire va à l’encontre de la très large majorité de ses administrés qui se sont exprimés en faveur du mercredi mais aussi, contre l’avis des chronobiologistes de renom tels que Robert Debré, G. Verneil, selon lesquels « la rupture du mercredi (…) est préjudiciable aux apprentissages des enfants ».
Devant toutes les difficultés liées aux nouveaux rythmes scolaires, et grâce à la mobilisation de tous les parents d’élèves, une réunion publique a eu lieu le 22 novembre dernier en présence de M. le Maire et M. l’inspecteur académique. De nombreuses questions, très peu de réponses constructives ! Le coût budgétaire a eu raison du bien-être de nos enfants. M. le Maire s’est attaché surtout à brandir la menace de l’augmentation des impôts (ce qu‘il se refusait de faire), ou encore à culpabiliser les parents, en imputant la fatigue des enfants aux supposés jeux vidéo, télévision du soir…
Monsieur Lemoine, à défaut de nous entendre, lisez-nous:
A la question des TAP, vous opposez une subvention étatique non pérenne, mais qu’en est-il des subventions octroyées au titre de cette année? A quoi seront-elles employées?
A celle des collations, vous décidez de la suspendre dans les écoles où vous constatez « des restes », les autres pourront continuer à enfreindre les normes nutritionnelles les plus élémentaires. Or les doléances étaient d’ordre qualitatif et non quantitatif!
A la question du samedi matin, outre votre conviction personnelle, vous nous dîtes penser aux mères actives ne travaillant pas le mercredi, par choix. Ce petit nombre concerné serait lésé en cas d’école le mercredi matin… Nous vous avons alors interpellé sur les enfants contraints, eux, de se rendre dans l’enceinte de l’école six jours sur sept. Cette « minorité» d’enfants ne peut, selon vous, justifier de remettre en cause votre choix du samedi. Quelle contradiction!
La suite de la lettre des parents d’élèves de Montfermeil dans la tribune voisine.
Vos élus Front de Gauche au Conseil Municipal