Il s’était bien gardé de l’annoncer durant la campagne des municipales, alors que tous les paramètres financiers lui étaient connus.
Il tente aujourd’hui de justifier cette augmentation en reportant la responsabilité sur la politique gouvernementale. Il est vrai que l’Etat transfère une partie croissante de ses dépenses sur les collectivités territoriales. Nous ne cessons de le dénoncer depuis des années. Car cette politique ne date pas d’aujourd’hui. Certes, elle a pris une ampleur sans précédent avec Nicolas Sarkozy
et se poursuit avec François Hollande. Car il s’agit aujourd’hui de faire financer les cadeaux aux entreprises par les contribuables : suppression de la taxe professionnelle avec Sarkozy
et réduction massive des dotations aux communes avec Hollande pour alimenter, jusqu’en 2017, les 28 milliards du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).
Mais, jusqu‘à ce jour, le maire a pris soin de ne pas s’opposer à cette politique libérale. Et pour cause : il l’approuve et n’a cessé de la mettre en œuvre en refusant de doter notre commune des équipements et services publics indispensables et en consacrant depuis 12 ans l’essentiel des impôts à la spéculation immobilière. Car toute sa politique municipale consiste à acquérir des terrains et des biens immobiliers pour les revendre à des promoteurs.
Aujourd’hui, ce qu’il appelle « sa vision » pour Montfermeil est en échec. Faute d’avoir consacré l’investissement communal à l’activité économique, à la formation et aux équipements publics, Montfermeil est une ville qui régresse. Son attractivité, dont le maire s’enorgueillit, est une illusion contredite par les faits: diminution du nombre d’habitants ; population de plus en plus pauvre (le revenu moyen par habitant a baissé de 3.3% en 2014) ; réduction du nombre d’emplois ; baisse de la valeur des biens immobiliers (-10% en 3 ans).
Et dès cette année, les Montfermeillois vont payer encore plus d’impôts, alors que ceux-ci sont déjà à la limite du supportable, notamment la taxe d’habitation qui est supérieure de 25% à la moyenne départementale. Plus d’impôts pour moins d’investissements : voilà le budget 2015 préparé par le maire. Quel programme !
Si notre ville continue sur cette pente dangereuse, elle ne sera pas en capacité de tirer tout le bénéfice des grands projets régionaux et nationaux qui la concernent : désenclavement avec le T4 et le métro Grand Paris Express, Villa Médicis. Elle risque de devenir une super ville-dortoir sous-équipée, sans emplois et sans formation pour sa jeunesse.
Les conseillers municipaux Front de gauche