Nouveaux rythmes scolaires, parents en colère
Les rythmes scolaires ont été mis en place à Montfermeil après une rapide consultation des parents dont le maire n’a d’ailleurs pas tenu compte, les résultats n’étant sûrement pas ceux attendus. « Je tranche, je décide » avait-il d’ailleurs annoncé en conseil municipal.
Après deux ans d’impréparation
, la rentrée s’est donc déroulée dans des conditions qui ont soulevé la colère de nombreux parents : le samedi 13 septembre, ils étaient plus de 200 devant la mairie, certains venus avec leurs enfants, pour exprimer haut et fort leur mécontentement.
Le Maire, certainement très occupé, n’a pas rencontré ses administrés qui ont été reçus par deux adjoints de permanence.
Ils étaient à nouveau près de 200 le 20 septembre, malgré les réunions organisées dans les collèges et les lycées.
Près de 800 signatures étaient comptabilisées au 20 septembre au bas d’une pétition.
La réforme des rythmes scolaires visait à mieux équilibrer les activités quotidiennes et à prendre en compte la fatigabilité de l’enfant. Est-ce le cas avec des matinées très longues et, pour ceux dont les deux parents travaillent, six jours où il faut se lever tôt ?
Et qu’en est-il des Temps d'Activités Périscolaires (les TAP) ? La prétendue concertation avec les associations locales susceptibles d’intervenir dans ce cadre s’est limitée à leur demander leur concours bénévole ! Concrètement, pour toutes les familles dans l’impossibilité de prendre en charge leurs enfants avant 17 h, l’école n’est plus gratuite. Dans une interview télévisée, M. le Maire expliquait que la réforme coûterait entre 600 et 800 000 € à la commune, soit 4 points d’impôts. Nous avons dénoncé, et nous continuons de le faire, le transfert de charges de l’Etat vers les communes. Mais M. le Maire a l’indignation sélective, lui qui, en 2012, a largement facilité l'installation sur un terrain communal d’une école privée hors contrat en engageant de gros travaux (raccordement sur près de deux cents mètres aux réseaux d’eaux pluviales et usées, réfection d’une voie avec création de 35 places de parkings, gros travaux de terrassement pour remplacer un mur de soutènement, le long de la rue de Coubron). En retour, l’école paie un loyer annuel dérisoire de 1€ par m² !
En vérité, M. le maire accorde sa priorité à l’achat de terrains et de pavillons. Il a, pour ses projets, gelé 9 millions d’euros sur le budget 2013. Tant pis si c’est au détriment de services publics de qualité, d’une vie culturelle et sportive riche, de la gratuité et de la qualité des Temps d’Activités Périscolaires prévus par la réforme.
Les parents ne sont pas dupes.
Olivier D’Henry, Angélique Planet-Ledieu et Christian Brickx
Elus Front de Gauche au conseil municipal