Alors que le Premier Ministre, dans des propos récents, propose un assouplissement de la réforme des rythmes scolaires, que certains maires de droite proposent de « boycotter » cette réforme, ou que des syndicats enseignants font circuler des pétitions d’opposition, nous nous rendons compte aujourd’hui que nous ne savons pas exactement quelle sera l’application de la réforme des rythmes scolaires sur notre commune. La position définitive n’a pas été officialisée !
En effet, comme vous tous, nous avons lu le programme de M. Lemoine, alors candidat, proposant des matinées allongées, des après-midi raccourcies, et des cours le samedi matin. Mais depuis, plus rien !
De nombreux parents d’élèves, représentants élus ou non, nous interpellent. Faute d’être adhérents ou de représenter des associations nationales de parents d’élèves, ils ont été peu ou prou associés à la concertation lancée par la municipalité.
Les résultats du questionnaire diffusé l’année dernière n’ont pas été communiqués, et la conférence de Mme Leconte, bien qu’intéressante, ne laissait pas la place à un débat mais présentait ses travaux.
Notre position, nous l’avons déjà affirmée et reprécisée lors de la campagne est claire : telle que proposée cette réforme est insuffisante et crée des inégalités territoriales, ce qui nous paraît inconcevable pour l’école de la République. Et surtout, en cristallisant les désaccords autour des questions de forme et de coût pour les collectivités, elle oublie les questions de fond : l’intérêt des enfants et ce qu’elle peut apporter de positifs dans les apprentissages.
Nous réaffirmons notre position et notre volonté : cette réforme doit être l’occasion de repenser entièrement la journée, l’articulation des apprentissages et l’accueil périscolaire de nos enfants, autour d’un projet éducatif territorial ambitieux, de qualité, associant tous les partenaires travaillant et concourant à l’éducation des enfants, au sens large.
Et nos questions vont toutes dans ce sens : Comment les acteurs sont-ils concertés et associés ? Les parents d’élèves et les enseignants, les services municipaux et les associations sportives et culturelles ? Alors que nous voyons aujourd’hui des centres de loisirs dont les projets éducatifs ne sont pas rendus accessibles, quels seront les projets et l’encadrement proposés aux enfants ? Quels seront les contenus des TAP ? Avons-nous des garantis sur leur caractère gratuit, obligatoire ? Comment sera organisée la pause méridienne, de deux heures, plus tardive, dans des écoles où deux services sont nécessaires pour faire manger tous les élèves ? Comment vont être associés les professeurs et les animateurs, pour apprendre à partager des locaux, qui sont souvent déjà trop petits ?
Enfin quel sera le projet éducatif territorial de notre ville, puisque l’école le samedi matin oblige à sa mise en place ?
Ce que nous proposons ?
Elus, nous allons continuer notre concertation, en contactant parents d’élèves, enseignants, équipes éducatives, partenaires… Nous allons suivre de près ce dossier, en interpellant le Maire et l’adjoint au maire à ce sujet. Enfin, nous vous assurons être le relais de vos questions et veiller à conserver du sens et des repères pour les élèves et leurs familles.
Olivier D’Henry, Angélique Planet-Ledieu, Christian Brickx
Elus du Front de Gauche