Communiqué de Pierre Laporte et Dominique Dellac, conseillers départementaux
Les travaux de démolition engagés par Placoplatre se poursuivent au Fort de Vaujours. Travaux engagés par l’entreprise en février 2014, stoppés puis à nouveau autorisés par les Préfets de Seine-et-Marne et de Seine-Saint-Denis en mai dernier, au lendemain d’une commission de suivi du site (CSS), sans qu’une quelconque information préalable ait été fournie à la commission. Une nouvelle commission de suivi du site s’est déroulée ce matin, vendredi 13 novembre 2015.
Bis repetita : Une fois de plus, les documents présentés en séance par Placoplatre et l’Autorité de Sûreté Nucléairen’ont pas été mis à disposition des membres de la commission – ni en amont ni sur table -.
Nous enavons pris connaissance via trois powerpoint projetés sur écran.C’est un peu court pour une commission dont l’objet est de « promouvoir l'information du public notamment sur les impacts liés à la démolition du Fort et la reconversion du site par l'ouvertured'une carrière de gypse à ciel ouvert et à favoriser la concertation avec l'ensemble des interlocuteurs »
Bis repetita (bis) : L’une des demande des associations ; des maires de Coubron et de Courtry et des conseillersdépartementaux qui siègent dans cette commission reste la même : la nomination d’un tiers expertindépendant pour contrôler les protocoles mis en place par Placoplatre au vue des risques sanitaireset environnementaux potentiels encourus par les populations. Car Placoplatre, exploitant decarrières de gypse, en rachetant ce site classé secret défense au Commissariat à l’Energie Atomique,n’est pas devenu expert en matière de dépollution.
Aucune réponse satisfaisante n’est apportée à cette question essentielle de l’indépendance du tiers expert chargé de contrôler les travaux et les dépollutions mises en oeuvre par Placoplatre. Qui plus est, l’Agence de Sûreté Nucléaire présentait ce matin dans une seule et même diapositive, la nécessité de l’indépendance du tiers expert et de sa prise en charge financière par l’exploitant – à savoir Placoplatre, qui est de fait juge et partie.
Entre autres questions sans doute trop (im)pertinentes pour qu’il y soit répondu, le Président de l’association Environnement 93 s’interroge sur la légalité de travaux de démolition alors que l’autorisation d’exploiter ou non la carrière n’a pas été prise, contrevenant aux législations nationales et européennes qui prévoient que l’évaluation des incidences environnementales des projets (et en l’occurrence l’exploitation de cette carrière), est soumise à l’avis d’une « autorité compétente en matière d’environnement » : l’autorité environnementale.
Nous regrettons d'ailleurs que dans cette commission les questions des associations soient traitées avec une certaine condescendance. Pour ce qui nous concerne, et comme nous nous y sommes engagés lors de notre élection, nous persévérons à exiger toute la transparence et le respect du principe de précaution.