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Vœux du Front de Gauche

Voeux mfdg2017

Cette année, c’est Dominique Dellac qui présenta les vœux des élus Front de gauche de Montfermeil.

« Commençons par un bilan rapide de notre activité d’élus, au Département comme à Montfermeil.

Concernant mon activité de conseillère départementale, je serai brève car, comme l’année dernière, nous organiserons avec Pierre Laporte des réunions de bilan de notre activité fin février. Sachez toutefois que nous avons tenu et continuons de tenir notre place dans les luttes contre les baisses de dotations d’Etat à notre Département et la non compensation des Allocations de solidarité comme le RSA qui explose dans notre département

- le plus jeune et le plus pauvre de France métropolitaine. Nous sommes combatifs et restons vigilants sur la préservation du Parc de la Poudrerie, le maintien des CIO, les questions de santé environnementale liées au Fort de Vaujours…

Notre Département s’est notamment doté cette année d’un plan Espaces verts et d’un plan Piscine dont Montfermeil ne bénéficiera pas car il n’existe aucun projet municipal que le Département aurait pu contribuer à financer. (…) J’ai eu le bonheur de parrainer une jeune lycéenne sans papier qui a pu régulariser sa situation et poursuit ses études en France et, dans un tout autre domaine, je me réjouis de l’arrivée sur notre territoire des Ateliers Médicis dont le Département assure une partie des financements.

Mais les politiques nationales d’austérité, les cadeaux faits aux entreprises sans contrepartie, de même que la politique de Mme Pécresse à la Région, portent des coups à nos capacités départementales. (…) Logement, transport, environnement, associations, culture sont déjà passés à la moulinette du laboratoire de la droite dure qu’est devenue la Région. Et ça n’est pas sans conséquences pour notre département.

Cette année, l’activité de nos conseillers municipaux s’est focalisée sur la réduction des impôts locaux. Ils sont à l’origine d’une pétition de baisse de 10% qui a recueilli 1300 signatures. Vous savez le refus de Xavier Lemoine de prendre en compte cette demande unanime des Montfermeillois. Mais nous l’avons poussé dans ses retranchements. Il a du convenir au conseil municipal qu’il avait mis 8 millions d’euros de côté durant ces dernières années, qu’il aurait pu ne pas augmenter les impôts locaux en 2015 et «laisser 1,5 millions d’euros dans la poche des Montfermeillois », que cette ponction budgétairement superflue correspond en moyenne à 700 euros par famille.

S’il s’entête dans sa politique libérale et illusoire à vouloir faire de Montfermeil une ville « résidentielle », il doit néanmoins tenir compte de notre bataille et il s’approprie nombre de nos propositions de programme.

Ainsi, les Ateliers Médicis sont devenus sa priorité, alors qu’il avait avoué n’y avoir jamais cru.

Ainsi met-il en place des Conseils de quartier. Certes il s’agit d’une démocratie participative de façade, sous tutelle puisqu’ils sont présidés par des maires-adjoints et vont lui servir de courroie de transmission. Mais ils sont aussi l’indice des exigences qui montent dans la population. Combien de fois, en faisant signer notre pétition pour la baisse des impôts locaux avons-nous entendu dénoncés l’autoritarisme du maire et son manque d’écoute ?

Par contre, là où il est constant, c’est dans sa croisade anti islam. Il vient à nouveau d’assigner l’Association cultuelle des musulmans de Montfermeil en justice avec 2 objectifs : fermer l’actuelle mosquée et handicaper le financement de la nouvelle mosquée. N’est-ce pas pour lui un moyen de propagande pour donner des gages à son électorat le plus extrémiste alors que le FN l’a devancé à l’élection départementale et à l’élection régionale ?

Comme vous le savez, j’ai écrit au préfet pour qu’il contribue à une solution permettant aux musulmans de Montfermeil de pratiquer leur culte. Car les principes de notre République garantissent à tous les citoyens un droit égal à pratiquer la religion de leur choix. La laïcité n’est rien d’autre que l’application des principes de Liberté et d’Egalité dans le domaine religieux.

2017 se présente comme l’année de tous les dangers.

Il est encore temps de déjouer la catastrophe annoncée depuis des mois : avoir à choisir au 2ème tour de l’élection présidentielle entre la droite extrémisée et l’extrême droite.

Il est encore temps de construire à gauche une majorité politique pour mettre en œuvre un programme alternatif au libéralisme.

Possible et indispensable si l’on veut éviter d’être confronté demain à la politique la plus ultra libérale et la plus ultra conservatrice que notre pays ait connue depuis la Libération.

La crise globale du système capitaliste - économique, sociale, écologique, démocratique, morale - a créé une décomposition de la représentation politique nationale qui fait le lit d’une idéologie archaïque et du national populisme.

Crise accentuée par un quinquennat de renoncements, de trahisons et de soumission à la finance, qui a engendré colère, mais aussi renonciation, brouillage des valeurs de gauche, division et absence de perspective rassembleuse.

Cette décomposition appelle une recomposition. Elle est à l’œuvre, car l’élection présidentielle est le moment institutionnel privilégié pour cela.

A droite, la recomposition se fait autour des valeurs les plus conservatrices et les plus réactionnaires. Patronat et ultra droite ont annoncé la couleur : la grande revanche sur le Front Populaire et sur le programme du Conseil National de la Résistance est en marche.

Bien sûr cette droitisation extrême ouvre un espace au centre dont bénéficie Macron, qui semble avoir adopté la philosophie de Lampedusa : « Il faut tout changer pour que rien ne change ». Sous des dehors de modernité, de prise en compte des conséquences de la révolution numérique sur l’organisation du travail, le projet du rejeton de la banque Rotschild est simple : mettre le numérique au service de l’exploitation du travail, de la rentabilité financière et du profit.

A gauche, c’est toujours la division qui règne. Cette division est suicidaire.

La primaire socialiste voit s’affronter le courant social-libéral et le courant social-démocrate. C’est un enjeu historique pour le PS et pour toute la gauche. Une victoire de Vals à ces primaires aurait des conséquences à long terme sur les prétentions de la gauche de transformation sociale et écologique à rassembler une majorité anti libérale.

Il y a donc urgence à reconstruire une perspective de progrès, rassembleuse et majoritaire.

Une perspective de paix qui réponde à l’appel du nouveau secrétaire des Nations Unies à « faire de 2017 une année pour la paix ». Et tout d’abord pour le Proche et le Moyen-Orient. Car le terrorisme se nourrit de la guerre. La résolution politique des conflits, en Syrie et en Irak, passe par un plan global de reconstruction et de développement ; le démantèlement des filières djihadistes et de leurs soutiens étatiques, financiers et militaires. Les luttes contre les dominations, les inégalités, pour un nouveau mode de développement et des coopérations mutuellement avantageuses sont les meilleures garanties de la paix.

Une perspective de développement débarrassée des diktats de la finance, de la rentabilité financière et du taux de profit. Qui mette l’utilisation des richesses produites par le travail humain au service des hommes et du développement social et écologique soutenable.

Une perspective de progrès social avec notamment l’abrogation de la loi Travail et la création d’une sécurité emploi-formation, qui à l’image de la Sécurité Sociale, garantisse à chaque salarié tout au long de sa vie, soit un emploi, soit une formation sans avoir à passer par la case chômage.

Une perspective démocratique qui redonne à la citoyenneté et à la politique ses lettres de noblesse et fasse vivre concrètement les valeurs de notre République : Liberté, Egalité, Fraternité ; avec l’égalité au cœur des luttes contres toutes les discriminations, qu’elles soient sexistes, ethniques, religieuses…

L’année qui commence n’est pas écrite d’avance. On voit bien les tendances dangereuses qui sont à l’œuvre. On a parfois plus de mal à cerner les forces disponibles pour impulser une autre dynamique. Pourtant elles existent.

A Montfermeil, nous avons fait le choix de continuer notre collectif Front de Gauche. C’est une décision politique importante pour aujourd’hui et pour l’avenir. Elle marque notre confiance en notre capacité collective à influer sur le cours des événements et non à le subir. 2017 nous donnera l’occasion de démontrer ensemble son utilité. »

 

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