Rythmes scolaires : JE décide
Affluence des grands jours pour le conseil municipal du 18 juin. Une question avait largement mobilisé : celle des rythmes scolaires. De nombreux parents, revêtus de gilets jaunes de la protection routière et brandissant des pancartes, étaient présents (photos).
Dans un très long monologue, le maire a présenté « sa » décision, naturellement
« intelligente » (puisque c’est la sienne), contrairement à l’expression majoritaire des parents qui s’étaient prononcés pour le mercredi plutôt que pour le samedi. Mieux vaut un pouvoir personnel prétendument « éclairé »
qu’une décision démocratique majoritaire permettant de choisir entre différentes options. Avec une telle conception, la dictature n’est pas loin…
Les jours et horaires de classes ont donc été votés par une majorité docile et sourde aux demandes des parents et aux propositions des conseillers municipaux d’opposition, notamment du Front de gauche (voir déclaration d’Angélique Planet-Ledieu ci-dessous). Si l’inspecteur d’académie valide la proposition de la municipalité, il y aura classe le samedi matin, la coupure du midi se fera de 12h15 à 14h15, la fin de l’école aura lieu à 15h45. Ensuite, au choix : étude ou centre de loisirs. Après, une « garderie post étude » pourrait prendre le relais de 17H15 à 18h. Des interrogations subsistent sur le tarif de cette garderie, car le maire « ne voudrait pas que des parents en profitent pour y laisser leurs enfants plus que nécessaire ». Des propos méprisant pour les parents, qui ont suscité quelques remous dans la salle.
Quant au temps d’activités périscolaires (TAP) : « ils ne sont pas obligatoires et coûtent cher (environ 700 000 euros) », selon l’appréciation du maire. Aussi les enfants attendront… Rappelons qu’au cours de ce même conseil municipal, le bilan des recettes et dépenses de la ville faisait apparaître un excédent de recettes non dépensées de près de 8 millions d’euros. Qui seront, pour une bonne part affectés à l’acquisition de terrain, maisons, appartements, locaux commerciaux pour des opérations immobilières à venir. Nous proposons qu’une part de cet excédent de recettes serve à financer les TAP. Entre la spéculation immobilière et l’intérêt éducatif des enfants de Montfermeil, notre choix est celui des enfants !