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Budget départemental : déclaration de Dominique Dellac

J’ai décidé de m’abstenir concernant le vote du budget primitif 2016 du Département. Ce vote n’est pas un vote d’opposition à la majorité départementale à laquelle j’appartiens. C’est un vote d’opposition à la politique gouvernementale, qui contraint les collectivités territoriales à mettre en œuvre des politiques d’austérité, afin de dégager des fonds publics d’Etat pour alimenter la rentabilité financières des entreprises et le profit de leurs actionnaires. Et cela au détriment du service public rendu à la population.

 

Cette année encore, notre département devra dépenser 140 millions d’euros pour financer le RSA. En plus, nous subissons une réduction de 22 millions des dotations de l’Etat pour alimenter le CICE. Soit 2 fois la dotation départementale aux crèches municipales que nous nous apprêtons à supprimer, en transférant les dépenses sur les communes. Pour le canton de Tremblay Vaujours Coubron Montfermeil, cela correspond à un montant de 706 125 euros. Pour ma ville, Montfermeil, à 290.000 euros, alors que nous ne disposons pas de crèches départementales. C’est d’autant plus inacceptable que, dans le même temps, des entreprises de notre département auront bénéficié de 116 millions de réduction de charges au titre du CICE. Pour quelles créations d’emplois ? Le chômage, la précarité, la pauvreté ne cessent d’augmenter. Le CICE a déjà coûté 33,3 milliards d’euros à la nation. Selon les sources, il aurait sauvegardé ou créé entre 40 000 et 120 000 emplois. Soit un coût annuel moyen par emplois compris entre 120 000 et 420 000 euros. Alors que ces 33,3 milliards auraient pu payer 680 000 emplois au salaire moyen durant un an. Quelle gabegie pour les citoyens. Mais quel profit pour les actionnaires !

Vous avez raison, Monsieur le Président, de déclarer que la départementalisation de la solidarité nationale aboutit à faire payer les pauvres pour aider les plus pauvres. Nous pourrions ajouter que la politique libérale du gouvernement, qui conduit les départements à augmenter les impôts et à limiter le service public, constitue un transfert inacceptable des ressources des populations vers le profit des entreprises.

Certes, vous avez, dans les contraintes qui vous sont imposées par l’Etat, limité la hausse des impôts à 9,5% et maintenu le niveau des investissements, mais quid des budgets de fonctionnement – notamment pour les crèches municipales ? Je ne peux me résoudre à cautionner les conséquences pour notre budget et pour la population de notre département d’une politique gouvernementale aux antipodes des engagements de 2012. Ce sont les raisons de mon abstention.

 

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