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L’austérité pour la Seine Saint Denis, c’est toujours non !

L’examen des orientations budgétaires 2016 relève encore du « comment faire bien mieux avec toujours moins » ? Poursuivre des investissements massifs pour les collèges, les transports ou la petite enfance tout en maintenant l’existant. Tenir notre rôle de chef de file de l’action sociale pour un nombre grandissant de bénéficiaires du RSA, de l’ADPA et de la PCH. Maintenir nos aides aux communes et ne pas réduire le périmètre des services publics. Toutes ces dépenses utiles se heurtent à une baisse vertigineuse des recettes. Pas parce que nous sommes de mauvais gestionnaires, mais par la poursuite d’une politique nationale, inaugurée sous la droite, d’une réduction massive des dépenses publiques et d’un désengagement financier de l’Etat en Seine-Saint-Denis.

Bref, l’austérité : baisse de la dotation globale de fonctionnement (les moyens bruts transférés de l’Etat aux collectivités) qui privera notre département de 80 millions € d’ici 2017 et poursuite de la non compensation à l’euro près du montant du RSA, de l’ADPA et la PCH dont le versement est assuré par les départements depuis 11 ans. Ce décrochage reste le problème numéro 1. Le nombre de bénéficiaires a augmenté de 45% alors que la compensation de l’Etat est restée figée au nombre d’allocataires de 2004. Montant cumulé de cette dette : 2 milliards € en Seine Saint Denis !

Pour 2016, le département autofinancera 230 millions € sur une enveloppe de 600 millions € pour assurer ces allocations de solidarité individuelle. Pour le seul RSA, le département subira un reste à charge de 140 millions €, soit 60% des capacités d’investissement de notre collectivité ! Ce n’est plus possible. Nous exigeons du gouvernement qu’il revienne sur cette dette massive et nous verse ces 140 millions € au titre d’une première traite. Nous sommes déterminés à obtenir, à terme, la renationalisation totale du financement du RSA par l’Etat, tous les ans. Et pas seulement gagner de quoi finir l’année sinon le hold-up du gouvernement sur les finances départementales serait sans fin.

D’autant que ramenés aux 116 millions € de CICE versés aux entreprises de Seine-Saint-Denis en 2015, sans effet sur l’emploi et les 18.5 milliards € prévus à cet effet en 2016 au niveau national, ces 140 millions € ne mettraient pas en faillite l’Etat et répondraient aux besoins grandissants de la population : le budget serait bouclé, sans levée de la fiscalité locale, sans recul des services publics départementaux ou de notre soutien aux communes, l’investissement serait accru. Nous réparerions ainsi le présent et préparerions efficacement l’avenir. Plus question de gérer l’austérité dans notre collectivité.

Derrière cette démonstration technique ou de politiques nationales abonnées à la recherche permanente d’économies, nous n’oublions pas des générations entières qui ont bénéficié des services publics départementaux : une place en crèche, un beau collège, un bon réseau de transport, un logement, une allocation de survie… Soit la satisfaction des besoins humains. Elle doit être maintenue. C’est la priorité d’un pacte d’urgence sociale à renouer au plus vite avec l’Etat.

Nous sommes déterminés à engager le bras de fer. Cette lutte, nous la partageons avec le plus grand nombre pour porter une révolte politique, sociale et citoyenne pour en finir avec l’austérité et l’urgence sociale.

 

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