Dominique Dellac souhaitait pouvoir bénéficier de la tribune que la Ville octroyait à l’ancien conseiller général dans le magazine municipal pour informer les Montfermeillois de son action de conseillère départementale.
Dans sa réponse, négative, Xavier Lemoine dévoile une singulière conception de la démocratie : la présence de Raymond Coënne dans le magazine de la commune était justifiée parce qu’il « apportait un soutien à la majorité municipale ». Autrement dit, la démocratie, revue et corrigée par Xavier Lemoine, c’est : je donne la parole à ceux qui me soutiennent ! En fait, n’autoriser que l’expression de ceux qui sont d’accord avec le pouvoir en place s’appelle précisément la censure.
Pour justifier maladroitement son refus, le maire utilise un autre argument qui relève plutôt de l’argutie politicienne : le Front de Gauche aurait été « agressif » à son égard durant la campagne électorale. Dans sa réponse Dominique Dellac fait pièce à cette accusation.
Décidément, la pilule de l’échec est amère et difficile à avaler. Pourtant, Xavier Lemoine devra s’y habituer…
Réponse de Dominique Dellac à Xavier Lemoine (extraits)
« Vous justifiez cette tribune du fait que M. Coënne soutenait votre majorité municipale. Seuls ceux qui vous soutiennent seraient donc habilités à s’exprimer? L’ensemble des habitants de Montfermeil, qu’ils aient ou non voté pour vous, ne paient-ils pas avec leurs impôts les moyens d’information de la commune ? Edifiante conception de la démocratie que la vôtre !
Pour ma part, j’ai été élue par la majorité de nos concitoyens en toute légitimité et, à ce titre, au service de toutes les Montfermeilloises et de tous les Montfermeillois. Il me semble donc indispensable de leur rendre des comptes quant à mes activités de conseillère départementale, tant sur notre territoire qu’au Conseil départemental.
Vous imputez également votre refus de me concéder cette tribune à l’agressivité de la dernière campagne électorale, dont vous ne sauriez être tenu pour responsable. Dois-je vous rappeler que la radiation de la candidate Angélique Planet-Ledieu, de votre fait, si elle est conforme à la Loi, n’en reste pas moins immorale ? Dois-je vous rappeler également le titre de votre 4 pages concernant M. Laporte : Lorsque l’on monte au cocotier, il faut avoir le pantalon propre. Voilà une formulation non exempte d’agressivité doublée d’une symbolique colonialiste injurieuse. »