Soyons sérieux…
Après avoir largement contribué au vote majoritaire de Jean-Luc Mélenchon dans notre circonscription, nous avons appris au lendemain du 1er tour de l’élection présidentielle, par la presse, (1) qu’un candidat de France Insoumise était parachuté sur nos villes.
Soucieux d’assurer le succès de la gauche de transformation, et malgré l’absence d’accord au niveau national, nous lui avons tendu la main (qu’il disait introuvable lors de son atterrissage (2)). Nous avons étudié avec lui toutes les possibilités d’aboutir à une candidature partagée. (3)
Au cours de nos rencontres et échanges par SMS, nous nous sommes vite aperçu que non seulement ce candidat ne répondait pas clairement à nos propositions, que de plus, il n’était pas en capacité de prendre un engagement sans l’aval de la direction nationale de France Insoumise susceptible de le désapprouver et que, enfin, sa préoccupation était essentiellement les moyens militants et matériels que nous pourrions mettre à sa disposition. (4)
Face à cette inconsistance, nous avons décidé de maintenir les candidatures de François Cochain et Françoise Bitatsi-Trachet, démocratiquement choisies depuis décembre 2016 par les collectifs Front de gauche - PCF - Ensemble de la circonscription. Cela nous a valu, de la part de ce candidat, des messages d’un profond mépris. (5)
La veille du jour de clôture du dépôt des candidatures en Préfecture, en fin d’après-midi, un membre de l’équipe de campagne de France Insoumise nous fait parvenir un message se voulant à nouveau « fraternel », comportant des affirmations erronées et reprenant la seule proposition de « poste de suppléante » laissé vacant
Ce n’est pas sérieux.
Respectons les électeurs qui ont fait le choix de la gauche de transformation. Ils sauront reconnaitre ceux qui vivent et partagent leur quotidien depuis des années, ceux qui se battent à leurs côtés dans les associations, les syndicats, les conseils municipaux et départementaux, ceux qui luttent sans relâche concrètement contre les discriminations, le racisme, la casse des services publics et de la protection sociale, ceux qui combattent dans leurs villes le Front national et la droite.
Ils connaissent ceux qui, hier comme demain, les défendent réellement avec l’expérience du terrain.
(1) Article du Parisien en date du 5 mai "L'avocat de Wikileaks" candidat de La France insoumise » publié en ligne le 4 mai vers 20h50
(2) Tweet de Juan Branco le 6 mai : « J’ai tenté de les contacter sans succès (chaque section PC) avant d’accepter l’investiture. On veut vraiment laisser la circo au FN ? » Tweet le 7 mai de Juan Branco « On a contacté la fédération départementale FG/PC, qui souhaite un accord, on n’arrive pas à joindre le candidat PC… que faire de plus ? » Tweet de Planète Angie (pseudo de la directrice de campagne de Cochain2017 ) :« … je répète qu’on est présent et dispo… le candidat a une page Facebook par exemple, ou même un courrier tu sais : simple & efficace. ». Tweet de Juan Branco « Déjà tenté. A un moment… »
(3) Rencontres avec Juan Branco mercredi 10 mai et dimanche 14 mai
(4) Lors de la rencontre du 14 mai, question plusieurs fois posée.
(5) Extraits d’un message de Juan Branco sur Facebook à propos de l’appareil du parti qui veut assurer sa survie : "Je comprends l'angoisse de disparition d'un appareil vieux de plusieurs décennies. La perte d'un combat. Comme pour la candidate socialiste, qui a préféré se maintenir elle aussi. » et "histoire anecdotique, triste et décevante, mais intéressante : le PCF a prétendu négocier avec nous les conditions de son retrait sur notre circonscription depuis dix jours." Il n'était pas question d'un retrait mais de la constitution d'un binôme