Introduction d’Oliver D’Henry lors de la réunion du 15 avril 2016 :
« La situation économique, sociale, politique et idéologique nous inquiète au plus haut point.
Alors que le gouvernement s’emploie depuis 2012, en pleine trahison de ses engagements de campagne, à mettre en œuvre une politique libérale soumise aux injonctions du Medef et des milieux financiers ; une politique de casse des acquis des luttes économiques, sociales et politiques de plusieurs générations ;
Alors que la gauche est dans un état de décomposition qui affecte toutes ses composantes ;
La perspective la plus crédible pour 2017 est d’avoir à choisir au 2ème tour de l’élection présidentielle entre les candidats de la droite et du FN.
C’est-à-dire que nous risquons d’avoir demain une politique encore pire que celle que nous connaissons aujourd’hui. La droite ne s’en cache pas. Elle attend cette échéance pour prendre sa revanche. Revanche sur le Front Populaire, sur le programme du Conseil National de la Résistance, sur les 30 glorieuses. Une revanche économique, sociale, idéologique, culturelle tous azimuts. Une revanche réactionnaire ultra libérale et conservatrice teintée de national libéralisme.
Pour s’opposer à cette perspective, le pouvoir n’a d’autre solution que de tenter désespérément une nouvelle recomposition entre une partie de la droite et la partie libérale du PS. Macron est à la manœuvre pour Hollande.
Quant à la gauche, dans son état actuel de dispersion, de dissensions internes, y compris au sein de chaque formation, et d’ambitions personnelles, elle risque de présenter une ou plusieurs candidatures de témoignage sans autre perspective que d’aller à l’abattoir au 1er tour.
Cette perspective annoncée est aujourd’hui la plus crédible. Certains s’y résignent. Pas nous.
Mais comment faire pour l’éviter ?
Comment construire un projet de gauche, un rassemblement et une candidature pour porter ce projet capable de figurer au 2ème tour de la présidentielle ?
Certains ont proposé une primaire de la gauche sous certaines conditions : une plate-forme de gauche et écologique élaborée en commun par les différentes formations politiques et les citoyens et acceptée par les candidats à la primaire. Dans cette optique, Hollande ne pourrait évidemment pas être le candidat de la gauche.
Cette proposition fait débat.
Ce débat entre en résonnance avec une forte mobilisation non seulement contre la loi Travail, mais au-delà contre la politique gouvernementale et contre la société capitaliste. Mobilisation qui peut donner quelques espoirs…
C’est à ces questions que nous vous invitons à réfléchir ensemble. »