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Inauguration symbolique place Fanny Dewerpe

le 7 Mars 2015

cliquez sur le nom ci-dessus pour savoir qui est fanny Dewerpe

place elus fd

 

En inaugurant symboliquement cette place du nom d’une montfermeilloise, ancrée dans l’histoire locale,

nous saisissons cette occasion pour vous rappeler le résultat récent d'une étude de l'ONG Sorptimist qui démontrait que 2% seulement des rues en France portent des noms de femmes, dont une cinquantaine celui de Jeanne d'Arc…

Cela dénote une certaine vision de l'histoire de France, dont les femmes sont absentes, alors qu'elles ont, elles aussi, assumé leur devoir. Elles ont, elles aussi, porté des combats politiques forts, elles ont milité et marqué l'histoire.

Alors nous avons choisi de rebaptiser cette place des marguerites, sans prendre la place d'un autre citoyen, pour pousser à la réflexion.

Cela nous pose la question de la visibilité des femmes, dans les lieux publics, dans l'action publique, dans la vie politique notamment, où quand les hommes sont PERES, les femmes sont MAMANS, ramenées à leur rôle maternant, bien trop souvent infantilisant.

C'est penser au harcèlement de rue, combat du quotidien, qui oblige les femmes à imaginer les réactions des autres avant de penser à soi. Aux récentes informations de viol dans les transports en commun, d'attouchements, sans qu'aucun réagisse. C'est imaginer, ensemble, comment nous pouvons, femmes et hommes, lutter contre ces agissements, chacun selon ses moyens. 75000 viols par an. 10000 plaintes. Et un relais dans les médias particulièrement misogyne. Nous pouvons malheureusement donner mille exemples de notre société patriarcale et de la culture du viol qu'elle véhicule.

C'est rappeler le droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Sans réserve. Sans "oui, mais...". C'est lutter pour que les moyens alloués aux plannings familiaux et aux centre médicaux pratiquant l'IVG cessent de diminuer. C'est dire que si c'est un droit aujourd'hui, rien n'est jamais définitivement acquis, tant d’autres ont été rognés.

C'est ne pas lâcher le combat pour l'égalité des salaires, l'égalité des chances. En déconstruisant notamment les stéréotypes liés au genre, pour permettre à chacun de devenir qui il souhaite, sans rôle social assigné d'office, ouvrir les perspectives. C'est regretter les reculades du Gouvernement pour les ABCD de l'Egalité, car cela devenait trop compliqué d'expliquer aux citoyens les enjeux de fond. Alors que dans le même temps tout le monde s’accorde pour dire que la gestion du quotidien pèse plus sur les femmes que sur les hommes, et que cela est une profonde injustice.

Les femmes sont les premières victimes du capitalisme : emplois mal payés, temps partiels subis, difficultés liées au logement. Les familles monoparentales sont le plus souvent des mères avec enfants (85% des cas), et seuls 50% de ces mères occupent un emploi à temps plein.

Lutter pour les droits des femmes c’est lutter pour une société plus juste, plus solidaire. Lutter contre « le plafond de mère » que subissent les femmes dans l’accès à l’emploi ou à leur retour de congé maternité.

L’égalité par essence n’accepte aucune domination, aucune soumission, aucune exploitation.

La laïcité seule, garantie aujourd’hui à chacun et chacune la nécessaire liberté pour s’épanouir et faire ses choix.

Le Front de Gauche se bat, ici et ailleurs en Europe, pour que l’égalité avance. Parce qu’ici, comme ailleurs en Europe, chaque jour, des entraves sont imposées et des reculs sont observés.

Être féministe, ce n’est pas un gros mot, c’est au contraire une notion bien vivante, un principe du quotidien. Chacun de nous doit rester attentif, au-delà de ses engagements quotidiens, ou je dirais même dans chacun de ses combats quotidiens, au traitement que nous réservons à la place des femmes et aux droits des femmes.

Je finirai, pour à nouveau relier Fanny Dewerpe avec notre journée pour les droits des femmes et la triste réalité du Monde d’aujourd’hui avec ce constat : les femmes sont les victimes des guerres passées et actuelles : enlèvements, viols, violences. Comment imaginer lutter pour les droits des femmes sans lutter pour un monde en paix ?

Cet idéal de monde en paix pour lequel Fanny Dewerpe a été assassinée.

 

 

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