Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 mit fin officiellement à une guerre que l'on a trop longtemps refusé de nommer ainsi. Pourtant, après cette date, bien des drames et des morts, à cause des fanatismes qui refusaient l'inéluctable, prolongeront les souffrances des peuples des deux rives de la méditerranée.
C'est aussi le sens de cette commémoration : honorer la mémoire de toutes les victimes, civiles et militaires, car « il importe de rappeler à ceux qui savent, d'apprendre à ceux qui ignorent ».
Une commémoration qui dérange les nostalgiques de l’Algérie française, comme le montre la décision du nouveau maire de Béziers, Robert Ménard, un proche de Marine Le Pen, de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom d’un commandant putschiste. Les nostalgiques de l’OAS, cette organisation clandestine qui s’opposait à l’indépendance de l’Algérie par tous les moyens, y compris terroristes, reprennent du service pour mieux distiller leur poison raciste. Après le 11 janvier 2015, un seul mot d’ordre : combattons le racisme, le fanatisme et l’intégrisme d’où qu’ils viennent.