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I00 ans après sa mort, le combat de Jaurès continue.

I00 ans après sa mort, le combat de Jaurès continue.

A Montfermeil aussi on peut dire : « Dis-moi qui tu hais, je te dirai qui tu es… Â»

C’est le 13 mars 1937, que le conseil municipal de Front populaire élu le 9 août 1936 donne le nom de Jean Jaurès à l’avenue du Château.

Avec la guerre et l’occupation, le nouveau pouvoir s’attache à effacer toute trace, même symbolique, du Front Populaire. C’est ainsi que le 26 décembre 1940, la Délégation Spéciale installée par le gouvernement du maréchal Pétain décide de procéder à la modification de la dénomination de certaines rues.

"La délégation,

Considérant que des modifications ont été apportées ces dernières années dans la dénomination de certaines rues portant le nom de communes voisines,

Considérant que ces modifications ne paraissent nullement fondées et qu’il est au contraire tout indiqué de laisser à certaines rues le nom de communes voisines, pour en faire reconnaître la direction,

Décide : les voies publiques ci-après reprendront chacune leur ancienne dénomination, à savoir :

Rue de Chelles (anciennement rue Paul Vaillant Couturier),

Grande Rue (anciennement rue Henri Barbusse),

Rue de Gagny (anciennement rue Roger Salengro),

Rue de Livry (anciennement rue Paul Bert),

Avenue du Château, (anciennement avenue Jean Jaurès). Â»

Certes ni l’avenue du Château, ni la Grande Rue n’indiquent le chemin d’une commune voisine, mais qu’importe puisque tel n’est pas l’objectif réel du retour aux anciens noms.

La guerre s’achève et le 10 octobre 1944, le conseil municipal provisoire, constitué de toutes les tendances de la Résistance, annule la délibération de 1940.

La droite n’osera pas s’en prendre de nouveau à Jaurès mais éliminera Paul Vaillant Couturier et Roger Salengro pour les remplacer par de Gaulle et Leclerc en 1948, tout comme elle rayera le nom de Salvador Allende en 1986.

La droite hait les hommes qui défendent l’émancipation sociale et la liberté. Quand ils sont trop grands pour elle, elle rêve alors de les récupérer : Guy Môquet hier, Jaurès aujourd’hui.

Pitoyable.

 

 

 

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