Depuis quelques années la municipalité participe le dernier dimanche d’avril à la journée nationale de la déportation. Et c’est bien.
Le 8 mai était commémoré le 74e anniversaire de la victoire de 1945.
Du 23 avril au 9 mai, le Forum Léopold-Sédar-Senghor s’ouvrait à une exposition très fouillée sur le thème « Désobéir pour sauver », consacrée aux policiers et gendarmes français qui se sont vus attribuer la qualité de « Juste parmi les Nations » par le Comité Yad Vashem pour avoir sauvé des Juifs pendant l’occupation nazie.
On s’en félicite.
Mais, y aurait-il pour le maire de Montfermeil des bons et des mauvais déportés ? On peut le craindre, car le même qui tient des discours pleins de compassion devant le monument aux Morts ou lors du vernissage d’une exposition, a débaptisé il y a deux ans la seule école de Montfermeil qui portait le nom d’une victime de la déportation. Danielle Casanova, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, était morte le 9 mai 1943 au camp de concentration d’Auschwitz. Mais elle était communiste, alors pour le maire, il fallait l’effacer de nos mémoires.
A l’opposé de cette petitesse sectaire, Geneviève de Gaulle, la nièce du général, revenue de déportation, écrivait « Des destins comme celui de Danielle Casanova nous réconcilient avec notre histoire ».