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Le gouvernement s’attaque aux chômeurs plutôt qu’au chômage

Casser le thermomètre plutôt qu’éradiquer la fièvre. En publiant le 30 décembre 2018 un décret qui accentue les sanctions à l’encontre des demandeurs d’emploi, le gouvernement accentue sa volonté de les obliger à accepter des jobs précaires et d’accroître les radiations. Ainsi, le fait de ne pas se rendre à un rendez-vous avec son conseiller Pôle emploi sera sanctionné par un mois de radiation des listes (deux mois au bout de deux manquements et quatre mois au troisième). Le décret abroge aussi « la définition du salaire antérieurement perçu qui était pris en compte pour déterminer

l’offre raisonnable d’emploi ». Le demandeur d’emploi sera poussé à accepter la première offre venue, même avec une rémunération très inférieure à celle de son dernier travail, sous peine de perdre ses droits au chômage (alors que l’ancienne règle stipulait qu’elle ne pouvait être en deçà de 95 % à 85 % du précédent salaire). Quant à la brigade de conseillers dédiés au contrôle des chômeurs, elle continue sa montée en puissance, passée de 200 personnes en 2015 à 1 000 d’ici à 2020, tandis que 1 300 postes seront supprimés en 2019 à Pôle emploi pour l’accompagnement et l’insertion… La culpabilisation des chômeurs continue. Par contre la fraude patronale sur les cotisations chômage, estimée à 25 milliards d’euros par an, n’a rien à craindre.

 

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