Voilà un an que Valérie Pécresse a été élue présidente du Conseil régional. Le moment de faire un bilan.
Premier constat : une attaque contre tous les dispositifs de solidarité ; la baisse de 30% de la subvention au centre Hubertine-Auclert qui lutte pour l’égalité hommes-femmes ; la suppression des aides aux territoires les plus défavorisés et notamment à la Seine-Saint-Denis ; la suppression des financements des logements très sociaux dans les villes qui en comptent déjà plus de 30% ; la pression sur les fonctionnaires pour réduire le nombre d’agents régionaux…
Le schéma régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) développe une vision économique libérale affirmée. L’économie sociale et solidaire, les services publics ou les réseaux associatifs sont oubliés et la part belle est faite aux pôles de compétitivité internationale, sans aucune garantie d’emplois.
La Seine-Saint-Denis est particulièrement touchée par cette politique régionale : les projets de requalification de la voirie départementale ne seront pas subventionnés par la Région au prétexte qu’ils réduisent l’emprise de la voiture ; les décisions régionales vont entraîner des retards dans la réalisation de nouvelle infrastructures de transport (ligne 15, T1, Tzen3) des reculs en matière de logement social et de Politique de la Ville ; la majoration des financements pour les projets du Département (60% au lieu de 50%) est abandonnée ; les associations culturelles subissent des réductions massives de subvention quand ce n’est pas la suppression totale comme pour le Festival d’Ile-de-France.
En fait, la Région est devenue un laboratoire expérimental de ce que ferait la droite si elle revenait au pouvoir au niveau national.