Après la droite « décomplexée », nous avons un gouvernement « socialiste » décomplexé qui assume jusqu’au bout son orientation libérale. Le soi-disant « plan pour l’emploi » de François Hollande continue de piétiner les garanties salariales des travailleurs pour donner satisfaction au Medef. « Plus de libertés pour l’entreprise » tel est l’objectif annoncé. Comme l’a déclaré le premier ministre, il s’agit de « déverrouiller » l’entreprise en réduisant les droits des salariés. Concrètement cela signifie :
- le laminage du code du travail pour l’adapter aux exigences patronales ;
- la facilitation des licenciements ;
- la remise en cause des 35 heures par des accords d’entreprises ;
- la baisse définitive des cotisations sociales des entreprises inaugurée par le Crédit d’impôt compétitivité, qui n’a pas empêché la hausse du chômage malgré 40 milliards de réduction d’impôts pour les entreprises ;
- une prime de 2 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés qui embaucheront un jeune ou un demandeur d’emploi payé entre 1 et 1,3 fois le smic ;
- le plafonnement des indemnités prud’homales lorsqu’une entreprise est condamnée pour non-respect du code du travail ;
- la réduction du montant et de la durée des indemnités chômage…
Même le contrat de travail pourrait être subordonné à des accords collectifs, lorsque ceux-ci impliquent des reculs sociaux importants.
Le président jette son va-tout libéral en vue des présidentielles pour tenter d’inverser la courbe du chômage, condition de sa candidature.
« Ces mesures vont dans le bon sens » a déclaré Pierre Gattaz, le patron des patrons. Pour ajouter aussitôt : « Il ne faut pas attendre de miracle ». Message reçu sept sur sept par Macron qui a aussitôt proposé que les heures supplémentaires soient sans majoration de salaire !