Le chaos : voilà ce que les libéraux européens de tout bord promettaient aux Grecs s’ils votaient pour Syriza. Après la victoire, ils ont dû faire contre fortune bon cœur. De toute part, du PS au FN, on se découvrait des sympathies, des solidarités et même des similitudes programmatiques… Ceux qui hier avaient refusé de recevoir Tsipras, l’embrassaient devant les caméras. Le gouvernement Hollande/Valls pratiquait le double langage : les yeux doux d’un côté, mais l’intransigeance quant au paiement de la dette. Redisons-le : on ne peut soutenir Syriza et la loi Macron en même temps,
car ce sont deux conceptions opposées de l’économie. Aujourd’hui, le temps des menaces est venu. Sous l’égide d’Angela Merkel et de la Banque centrale européenne, toute l’Europe libérale somme le peuple grec de renoncer à son vote et le gouvernement grec de mettre en œuvre des mesures contraires à ses engagements. La démocratie est devenue incompatible avec le libéralisme. La chancelière allemande l’a déclaré : « la démocratie doit tenir compte des marchés financiers ». Mais le gouvernement grec reste ferme sur son programme de rupture avec la politique d’austérité pratiquée par les pays européens. Soutenons-le en manifestant, à l’appel d’un large appel de partis de gauche, dimanche 15 février à 15h, place de la République.