Pour alimenter les cadeaux faits au patronat et aux milieux financiers, le gouvernement a décidé de ponctionner les collectivités territoriales de 28 milliards d’ici 2017. Pour le département de Seine-Saint-Denis, cette ponction se traduit par une baisse de la dotation globale de fonctionnement de 22,2 millions pour 2015. C’est la goutte qui fait déborder le vase, car rappelons que l’Etat doit 2,5 milliards d’euros à la Seine-Saint-Denis
au titre du financement des allocations de solidarité nationale.
Aussi, lors du vote du budget 2015, le groupe Front de gauche a présenté un amendement proposant de retrancher ces 22.2 millions des 35 millions d’intérêts d’emprunts que le Conseil général versera aux banques en 2015.L’objectif est clair : cesser d'alimenter la finance pour maintenir les politiques publiques du Département au service des Séquano-Dyonisiens.
« Asphyxiés par une dette de l'Etat, plumés par l’austérité et son cortège de baisses de dotations, nous avons fait le choix d'aller chercher l'argent là où il se trouve, et proposé à la majorité départementale de « remplumer » le conseil général ».
Sans surprise, l’intergroupe UMP/UDI n’a pas participé au vote, cohérent en cela avec sa ligne de bienveillance envers les banques et de défense du capital, au mépris de l'intérêt général. De leur côté, les conseillers généraux socialistes ont rejeté l'amendement, d'une voix. En conséquence, pour le vote du budget, les conseillers Front de gauche se sont abstenus (13 voix) ou ont voté contre (1 voix).