NEWSLETTER 17

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Newsletter N°  17   du 09/04/20
 

Edito du collectif:

Panama papers
 
Les chiffres sont vertigineux. Le scandale est historique. Le choc, violent. Mais l’affaire « Panama papers » n’est malheureusement qu’une petite partie émergée de l’iceberg ! Elle révèle une nouvelle fois l’ampleur du vol organisé par les multinationales et les milliardaires. L’évasion fiscale mondiale représenterait la bagatelle de 20 000 milliards de dollars… Autant d’argent que les États ne peuvent pas mobiliser pour les services publics. Autant de fruits du travail humain détournés de la rémunération de ceux qui les produisent.
Ce sont ces mêmes multinationales qui délocalisent, licencient ; ces mêmes milliardaires qui chassent en meute les allocataires du RSA, les indemnisés du chômage ou les assurés sociaux. L’évasion fiscale n’est pas un «dysfonctionnement» du système, mais bien l’expression brutale de son fonctionnement, de la domination d’une classe sociale mobilisée pour se soustraire à la solidarité humaine. Avec la bénédiction des Etats et de leurs législations complaisantes. À chaque scandale révélé, les politiques font assaut de bonnes résolutions, aussi crédibles que la déclaration triomphale de Nicolas Sarkozy en 2009 : « Les paradis fiscaux, c’est terminé ». François Hollande, lui, promet des « procédures judiciaires ». Nous voilà rassurés ! Et de quoi faire trembler ces contribuables qui font de l’optimisation fiscale en toute légalité.
« Séparation du Medef et de l’État », « Le Gouvernement, société off-shore du Medef » peut-on lire sur les banderoles des manifestants contre la loi El Khomri, excédés de cet inceste permanent entre les milieux d’affaires et les politiques libérales.
Ensemble, construisons une autre forme d’évasion. Emancipons-nous de la loi du profit. Reprenons le pouvoir à ces 1% dont le patrimoine est supérieur aux 99% de l’humanité.
Olivier D’Henry
Porte-parole du Front de gauche

 

La victoire des droits de l’homme
 
Après 4 mois de controverses nauséabondes, François Hollande a décidé de « clore le débat » sur la réforme qui prévoyait d’inscrire l’état d’urgence et la déchéance de nationalité dans la Constitution française. Débat qu’il avait lui-même engagé en reprenant notamment une proposition du Front National sur la déchéance de nationalité des français binationaux.
Débat destiné à entretenir la peur et son statut de « chef de guerre », qu’il pensait propices à la remontée de sa popularité. Débat absurde, car à l’évidence aucune déchéance de nationalité n’arrêtera un kamikaze.
4 mois qui aura vu une ministre de la justice démissionner et une partie importante des parlementaires socialistes rejoindre le camp des défenseurs des valeurs fondamentales de la République et des Droits de l’Homme. Notre député local, Pascal Popelin, se déshonorant en faisant parti des jusqu’au-boutistes ; on s’en souviendra le moment venu !
4 mois à rechercher un consensus avec la droite pour obtenir une majorité au Congrès.
Un échec pour François Hollande et ses manœuvres politiciennes.  Mais une victoire pour notre pays et pour tous ceux qui défendent ses valeurs les plus fondamentales.
Le rassemblement à gauche qui a permis le recul du pouvoir est à l’image de celui qu’il faut construire pour l’élection présidentielle ; pour mettre en échec la mise à mort de la gauche programmée par Hollande, Valls et Macron.



Projet de loi « Travail ? »
 
Ce projet de loi qui prétend se débarrasser des règles du droit pour retrouver l’emploi est-il vraiment « moderne » comme s’acharne à le répéter ses défenseurs, du gouvernement à M. Gattaz qui affirmait sans rire vendredi 8 avril sur France Inter qu’il « ne fait pas de politique » ? N’est-il pas une arme de régression sociale qui vise à déconstruire les droits collectifs acquis dans les luttes pour mieux isoler chaque salarié, le fragiliser, le rendre plus malléable, plus facilement jetable ?
La diversité des initiatives qui se multiplient depuis les pétitions rassemblant des millions de signatures, les centaines de manifestations, les arrêts de travail, les « Nuit debout », les sondages d’opinion qui soulignent  tous, les uns après les autres, le refus massif de projet gouvernemental, montrent à l’évidence l’ampleur du rejet. Il ne suffit de faire tourner en boucle sur les chaines télévisées les images des saccages des casseurs, si utiles pour tenter de discréditer le mouvement aux yeux de l’opinion, il faut retirer ce projet de loi pour entamer des discussions sérieuses avec les partenaires sociaux.
Au-delà de cette loi honnie, le mouvement en cours traduit aussi et plus largement, un ras le bol des orgies financières des grands patrons, des profits insolents des multinationales, de l’évasion fiscale, du détournement de sommes colossales.
Quand des lycéens crient « Nos rêves contre vos privilèges », ne disent-ils pas de belle manière que l’avenir ne se construit pas en acceptant de petits ajustements à un texte juste bon à finir à la corbeille ? Le mouvement d’opposition qu’il suscite est une invitation au rassemblement de tous ceux qui sont poussés au séparatisme social pour découvrir ce qu’ils ont en commun.

 

Le maire est mal placé pour parler d’honnêteté
 
A l’évidence, notre pétition pour une baisse des impôts locaux dans notre commune et les centaines de signatures qu’elle a déjà recueillies, ne laissent pas notre maire indifférent. Dans son éditorial d’avril du magazine municipal intitulé « Cohérence et honnêteté », il concède même un aveu de taille : cette baisse est possible. « Pourquoi pas » dit-il. Ajoutant : « C’est un point de vue ». Lui qui a toujours présenté ses choix comme les seuls possibles…
Dans un deuxième paragraphe il dénonce une prétendue « incohérence » entre le vote des conseillers municipaux Front de Gauche de Montfermeil et celui de la majorité de gauche du Département, qui a augmenté les impôts départementaux de 9,5 %, ce qui correspond à une augmentation de 23 euros par habitant. Rappelons que lui a augmenté les impôts communaux de 13,5%, ce qui correspond à une hausse moyenne de 300 euros par famille. Il dénonce également le transfert de charge de 300 000 euros sur la commune. C’est précisément pour ces raisons que Dominique Dellac s’est abstenue lors du vote de ce budget départemental. Xavier Lemoine le sait puisque notre conseillère départementale lui a adressé le texte de son explication de vote. Nulle incohérence donc, mais au contraire une même argumentation : le refus de l’augmentation des impôts et le refus des transferts de charges. Le mensonge par omission est une petite mesquinerie politicienne peu glorieuse.
Mais notre maire est coutumier de ces procédés. Rappelons la radiation des listes électorales de notre candidate Angélique Planet-Ledieu …

 

Dominique Dellac marraine d’une jeune lycéenne
 
EchangeA la demande de Réseau éducation sans frontière de Seine-Saint-Denis (RESF), notre conseillère départementale a décidé de « marrainer » une jeune lycéenne sans papier. La cérémonie était organisée à la bourse du travail de Bobigny. Sur sa page Facebook, on peut lire : « C'est officiel. Depuis ce matin, je suis marraine. Marraine républicaine d'une jeune lycéenne sans papier. Elle a quitté sa famille, son pays, pour avoir droit à l'éducation qu'elle souhaitait. Pour avoir le droit à la liberté de choisir sa vie, son métier. Quel courage, quelle détermination ! Et le pays de la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen ne serait pas capable de l'accueillir en bonne et due forme, c'est-à-dire avec des papiers ? D'enrichir la France de la richesse qu'elle nous offre ? Fierté et émotion devant cette trentaine de jeunes qui nous ont dit leurs attentes, leurs espoirs, leurs peurs aussi. »
légende photo : Aux côtés de Nouha et de Dominique Dellac, les parrains Philippe Bruscolini, maire-adjoint de Tremblay et son professeur d’Histoire


 


Xavier Lemoine boude les 60 ans du Planning familial
 

60ans_savoir

Le 30 mars, le Président du Conseil départemental, accompagné de Dominique Dellac, s’est rendu au Centre de planification Berthe-Morisot à Montfermeil pour les 60 ans du Planning familial. Le maire de Montfermeil a brillé par son absence. Xavier Lemoine est sans doute plus à l’aise lors des Manifs pour tous qui rassemblent le ban et l’arrière ban des nostalgiques d’avant la pilule et des avortements clandestins. Le droit à la contraception et à l’avortement ne sont pas sa tasse de thé.
Depuis 60 ans, le Planning familial a fait la preuve de son efficacité et de son utilité. Il favorise l’éducation à la sexualité, la prévention des infections sexuellement transmissibles telles que le VIH, la prévention des violences au sein du couple et de la famille, et défend le droit des femmes à disposer de leur corps comme elles l’entendent.
 
 

Valérie Pécresse supprime le « pass contraception »
  
Mis en place par les Régions il y a 5 ans, le pass «prévention contraception» permettait d'accéder gratuitement et anonymement à des moyens de contraception (pilule, pilule du lendemain et autres contraceptifs) et à des dépistages d'infections sexuellement transmissibles. S’adressant aussi bien aux  lycéens qu’aux lycéennes,  il était disponible uniquement auprès des infirmières scolaires, de la classe de seconde à la terminale. La présidente de la région Ile-de-France a annoncé sa suppression. Pour Veronica Noseda, coordinatrice nationale du planning familial, ce sont «les plus précaires parmi les jeunes, ceux qui ont le plus besoin d'un accompagnement spécifique, qui vont pâtir de cette suppression».
 

Pourquoi Xavier Lemoine ne signerait-il pas un arrêté contre les expulsions locatives ?
 
Comme chaque année, le 1er avril a marqué la fin de la trêve hivernale. Cela signifie la reprise des expulsions et pour de très nombreuses familles la reprise du cauchemar et l’angoisse de perdre son toit. Fin mars, 28 maires ont lancé un signal d’alarme à la Ministre du logement et 11 d’entre eux  ont signé ensemble à Stains des arrêtés municipaux pour que le 1er avril ne soit plus marqué du sceau de l’indignité nationale ;  pour que plus une seule expulsion sans possibilité de relogement ne soit prononcée sur le territoire national. Une initiative prise par le maire PC de Stains, Azzeddine Taïbi, qui rappelle qu’il appartient à la classe politique toute entière de défendre et de protéger les plus faibles plutôt que de s’opposer par tous les moyens à la construction de logements sociaux comme le font encore trop de maires en Ile-de-France ou de couper les subventions pour les villes qui ont plus de 30% de logements sociaux comme l’a adopté récemment la majorité de droite du Conseil Régional.
 
 

Loi Santé, attention danger !
 
L’hôpital de Montfermeil est appelé à se regrouper à marche forcée avec ceux d’Aulnay-sous-Bois et de Montreuil, ainsi qu’avec Ville-Evrard,  établissement public de santé mentale, qui refuse cette fusion à venir et demande dérogation. Objectif affiché de la loi votée en janvier : « la modernisation du système de santé ».  Il s’agit de « rationnaliser les modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d’activités entre établissements. ». Vous devrez donc aller à Montreuil pour traiter tel problème de santé ou à Aulnay pour tel autre. Au passage des services disparaitront, et cela pèsera sur l’emploi, bien sûr. Pilotée par l’Agence Régionale de Santé, la loi sera mise en place progressivement à partir du 30 juin. Mais quels bénéfices pour les patients et pour les personnels des hôpitaux concernés quand prévaut une logique de rentabilité financière ? On peut légitimement s’inquiéter pour notre santé  et pour l’avenir de nos hôpitaux. Siégeant au Conseil de surveillance de l’hôpital de Montfermeil comme représentante du Département, Dominique Dellac a  proposé une motion (voir sur notre site rubrique Elus/Déclarations) appelant les Présidents des Conseils de surveillance des hôpitaux généraux concernés à signer une lettre commune demandant un report dans la mise en oeuvre de la loi. Mais le maire de Montfermeil, Président du Conseil de surveillance de l’hôpital de Montfermeil, qui se plaint en coulisses de cette loi, est tout de même prêt à l’appliquer immédiatement avec toutes les conséquences qu’on peut craindre. Au-delà de ses « oppositions » verbales, Xavier Lemoine est en réalité un exécutant fidèle de la politique libérale du gouvernement. A suivre…

 

Jackpot pour les lycées privés
 
Lors de la réunion du Conseil Régional d’Ile-de-France consacré à son budget,  Valérie Pécresse, sa nouvelle présidente Les Républicains, a montré son vrai visage : baisses drastiques des autorisations de paiement en matière de « rénovation des lycées » ( – 54 % !), de « rénovation thermique » et de « travaux de maintenance » pourtant indispensables aux lycées ; baisse du financement de l’école publique (- 4,5 %) au bénéfice des lycées privés (+ 0,75%), restauration des aides facultatives au privé que la gauche avait  supprimées lors du précédent mandat… Au nom de la « liberté scolaire », elle utilise des fonds publics pour donner plus de moyens au privé et accroître les inégalités. Et elle ne se contente pas de cela : baisse de  22% du  schéma de formation, de 41%  des dispositifs d’aide contre l’échec scolaire et de 35% des actions en faveur de la citoyenneté !
Maigre consolation : la mise en place du quotient familial dès la rentrée 2016 dans tous les départements, mesure initiée par la précédente majorité et déjà appliquée en Seine-Saint-Denis, Val-d’Oise, Val-de-Marne et Seine-et-Marne ! Paris devra attendre 2017.

 

Où sont passés les bus de Valérie Pécresse ?
 
Valeryie Pécresse avait promis 1 000 bus supplémentaires durant la campagne des élections régionales. Où sont-ils passés, s’interroge le groupe PCF/Front de gauche du Conseil régional. Car le budget 2016 du Syndicat des Transports d’Ile-de-France n’en prévoit aucun. Pourtant les besoins sont toujours là, en petite comme en grande couronne. Les renforts nécessaires des lignes de bus, trams, trains, métros méritent mieux qu’un slogan de campagne électorale. Ils sont une nécessité pour tous les Franciliens.
 
 

Les travaux avancent
 
« La nouvelle rue du 8 mai est désormais ouverte… (Elle) préfigure le changement que va connaitre prochainement l’ensemble du quartier. » C’est ce que nous pouvions lire dans le bulletin municipal (qui s’appelait alors « La Gerbe ») de mai 1994, page 14.
Que s’est-il passé depuis ? 13 ans plus tard, fin 2007, les terrains de l’ancienne usine Vaux et ceux du parking derrière l’église ont été clos de palissades vertes surmontées de slogans : « Ici bientôt entre places, squares et mail arboré, des espaces paysagers », « Entre appartements et maisons, de nouveaux espaces à vivre », « Une âme de village, une architecture préservée. » C’était juste avant les élections municipales de mars 2008….
Aujourd’hui, les palissades sont toujours là mais le magazine municipal d’avril 2016 nous annonce la reconstitution « d’une centaine de places de stationnement autour de l’église et de la place de la Halle »… condamnées depuis bientôt neuf ans, désespérant  bien des Montfermeillois de fréquenter les commerces du centre ville.
Cela avance, puisqu’on vous le dit !
 

 

Sur notre site montfermeilfrontdegauche.org

Réunion organisée par Front de gauche Le 15 avril, à l’initiative du Front de gauche, s’est tenue une réunion rassemblant le Front de gauche, EELV et des citoyens pour un échange d’idées sur l’élection présidentielle (voir introduction au débat d’Olivier D’Henry).


Le combat d’un sans papier Dans son livre, Souleymane Bagayogo témoigne de son combat : travailleur sans papier exploité, expulsé, revenu en France et finalement autorisé à vivre et travailler dans notre pays.
 

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