Edito du collectif: Urgence
« Et pourtant, elle tourne ». Cette phrase de Galilée, qui venait de se dédire devant le tribunal de l’Inquisition, aurait pu inspirer Nicolas Hulot lors de sa démission de son poste de ministre de l’Ecologie. « Et pourtant, elle brûle » aurait-il pu déclarer, estimant que le président de la République n’avait pas pris la mesure de l’urgence écologique et de gravité du réchauffement climatique. Mais le pouvait-il, lui qui a été formaté par les milieux financiers. Car, à l’évidence, le « nouveau monde » de Macron ressemble étrangement à l’ancien monde : libéralisme exacerbé, casse du modèle social français hérité du Front populaire et de la Résistance, privatisations, casse des services publics, du code du travail… Contrairement à la gravitation, le ruissellement se fait plus que jamais du bas vers le haut et à la fin, ce sont toujours les plus riches qui encaissent. Un « pognon de dingue ». Les revenus financiers des banques et des entreprises ont atteint 342 milliards d’euros en 2017. Les pauvres, eux, auront droit à 2 milliards par an !
Cette politique n’est pas une fatalité. Nous avons collectivement le pouvoir de changer les choses et de faire prévaloir l’humain sur le profit, le développement durable sur la rentabilité capitaliste. Prenons l’avenir en main. Faisons nôtre l’injonction de Jean Ziegler, vice-président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU : « On n’améliorera plus le capitalisme, on doit le détruire avant qu’il ne détruise la planète. Le moment vient de l’insurrection des consciences ». Olivier D’Henry, conseiller municipal, porte-parole du Front de Gauche
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Une piscine pour Montfermeil
2 255 noyades dont environ 500 mortelles. Ce sont les tristes chiffres de cet été 2018. Faute de piscines, de maitres-nageurs ou de professeurs d’EPS en nombre suffisant, un jeune sur deux ne sait pas nager en entrant en 6ème, et ce chiffre est plus élevé encore dans les quartiers populaires.
A Montfermeil, les élèves ne découvrent la piscine qu’en CM2, ce qui est souvent insuffisant pour acquérir les bases nécessaires. Pourtant, « savoir-nager » est inscrit au programme de l’Education Nationale. Savoir nager c’est prévenir les noyades, mais c’est aussi ouvrir le champ des loisirs, des formations, des jobs d’été, des métiers…
En 2016, malgré la sollicitation du Département, notre ville ne s’est pas inscrite dans le Plan Piscine départemental 2016-2021, qui prévoit la construction de 4 piscines et la rénovation/extension de 17 autres, assorties de 40 millions d’euros de financement. Pourtant le diagnostic établi par l’Institut régional du développement du sport montre que le territoire Grand Paris Grand Est, et notre ville en particulier, sont dans ce domaine les parents pauvres du département.
Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, le premier ministre a confirmé la réalisation d’un site olympique aquatique comprenant, outre la piscine olympique et le bassin de plongeon, la construction de 2 bassins d’échauffement démontables ayant vocation à être réimplanté dans des communes du département.
Les JO approchent, c’est le moment où jamais de proposer la candidature de notre ville pour accueillir l’un de ces bassins.
Signez-notre pétition en ce sens !https://www.change.org/p/une-piscine-pour-tous-%C3%A0-montfermeil
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Vacances sociales et solidaires
Après que Le Parisien ait publié plusieurs reportages, Seine-Saint-Denis le magazine revient ce mois-ci sur les vacances sociales et solidaires organisées par le Département à l’initiative de Dominique Dellac, notre conseillère départementale et avec l’implication des partenaires sociaux et associatifs de Montfermeil et Clichy-sous-Bois. Grâce à cette initiative expérimentale, onze familles, en majorité monoparentales, totalisant 42 adultes et enfants, ont pu partir cet été à moindre frais pour une semaine de vacances en pensions complète en Vendée et bénéficier des activités culturelles, sportives et de loisirs offertes par le village vacances qui les hébergeait et le Département de Vendée. Un bain de jouvence qui appelle une évaluation et des développements pour les années futures.
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Xavier Lemoine fait école
A Villemomble, début septembre, le préfet a ordonné au maire Les Républicains Patrice Calméjane de scolariser deux enfants sri- lankais de 5 et 9 ans pourtant domiciliés dans la ville. Après deux ans d’attente, ils ont pu enfin faire leur rentrée dans une école de Villemomble, leur évitant ainsi d’aller à l’école à Stains. Comme à Montfermeil, il aura fallu l’intervention d’une conseillère municipale de l’opposition. Là aussi, sous le prétexte fallacieux de lutte contre la surpopulation dans les logements, la ville demandait de fournir une liste discriminatoire et illégale de papiers. Patrice Calméjane est coutumier du fait. Le tri des enfants dans les écoles de sa ville et dans les services de restauration scolaire, lui a valu plusieurs condamnations par le tribunal administratif.
A Montfermeil, chaque année, Dominique Dellac réussit, au prix de multiples interventions, à faire respecter la légalité républicaine. Cette année encore, les élus du Front de gauche seront vigilants pour que tous les enfants puissent bénéficier de la scolarisation à laquelle ils ont droit. Vous pouvez les contacter si vous avez connaissance de tels cas.
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Mutuelle pour tous à Montfermeil
L’austérité imposée à la Sécurité Sociale, qui fait des choix de déremboursements ou de moindre prise en charge d’actes médicaux, explique le nombre croissant de personnes qui renoncent à se soigner. Elle fait également la part belle aux mutuelles et aux assurances privées, qui s’enrichissent sur le dos des malades.
Des dispositifs permettent parfois de contrebalancer la difficulté pour les familles à faire face aux dépenses de santé : CMU-Complémentaire, Aide à la Complémentaire Santé, mutuelle obligatoire dans les entreprises… Des ménages sont pourtant exclus de ces dispositifs, pour des raisons de composition de la famille, de fin d’activité professionnelle, de ressources parfois à peine supérieures aux plafonds…
C’est pour soutenir ces ménages que plusieurs villes de Seine-Saint-Denis, dont Montfermeil, proposent à leurs habitants une mutuelle communale. Il s’agit dans les faits de permettre une meilleure information, une aide administrative, de meilleurs tarifs par le biais de contrats de groupe négociés, avec des remboursements optimum. Certains points doivent cependant appeler à la vigilance : être sûr que la structure faisant la liaison oriente les familles vers des organismes mutualistes, et non des prestataires privés, et que ces organismes soient conventionnés par la Sécurité Sociale pour accepter l’Aide à la Complémentaire Santé, qui octroie un chèque d’un montant qui peut aller jusqu’à 550€ pour aider le paiement d’une mutuelle.
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Rentrée aux collèges
A Montfermeil, la rentrée s’est effectuée avec deux postes et demi de CPE (Conseiller principal d’Education) dans chacun des deux collèges. Ceux-ci jouent un rôle indispensable dans l’encadrement des élèves et dans la qualité du climat scolaire. Cette rentrée 2018 aura donc vu la suppression d’un poste à temps plein à Jean-Jaurès, poste jusqu’alors affecté exclusivement aux 6ème, et le refus d’accorder le troisième poste pourtant promis au collège Picasso. Alors que les effectifs ont augmenté, nécessitant plus de personnel éducatif, chaque collège devra se contenter d’un demi-poste occupé par un contractuel. « Question de justice par rapport à d’autres établissements du département moins bien dotés », arguait la Directrice Académique des Services de l’Education Nationale, rencontrée en fin d’année scolaire lors d’une audience à la demande de la FCPE du collège Jean Jaurès, accompagnée par notre Conseillère départementale Dominique Dellac. Mais où est donc la justice quand on sait que le mieux doté des établissements de Seine-Saint-Denis est moins bien doté que le moins bien doté des établissements parisiens ? Il est vrai que le Ministre de l’Education nationale a annoncé la suppression de 2600 postes dans le secondaire en guise de cadeau de rentrée.
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Lutter contre les marchands de sommeil
Selon la Fondation Abbé Pierre, la France compte 600.000 taudis. Des logements parfois occupés par leur propriétaire, mais bien souvent mis en location par des marchands de sommeil, qui profitent de la crise du logement et n’hésitent pas à louer des habitats insalubres à des tarifs exorbitants. Un arsenal de loi existe. Il est pourtant insuffisant. Notre ville s’est inscrite dans le dispositif expérimental initié par la Région et a, depuis le 1er mai, mis en place un « permis de louer ». Mais celui-ci ne dissuade pourtant pas certains propriétaires de louer des F3 à plus de 1000€, avec des réservations en liquide, ne laissant ainsi aucune trace en cas de litige… Une situation portée à notre connaissance qui est loin d’être isolée.
Cette délinquance économique se nourrit d’une politique nationale de casse du logement social orchestrée par le Gouvernement. La construction de logements sociaux est en berne, l’encadrement des loyers dans le privé est retardé et limité aux très grandes villes…
Deux axes sont primordiaux pour lutter contre les marchands de sommeil : réquisitionner les logements vides et construire.
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Le Grand Paris au placard ?
Certaines indiscrétions laissent entendre que le projet de fusion de Paris avec les départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) serait mis au placard. Ce devait être un élément majeur de la création du Grand Paris voulue par Macron. Mais la levée de bouclier des départements concernés défendant le service public départemental et la démocratie de proximité pour répondre aux besoins des populations et de la Région qui prétend au statut de Grand Paris aurait eu raison d’un projet visant à doter la capitale d’un espace pour tenir son rang dans la guerre économique que se livrent quelques métropoles internationales. Mais la prudence et la vigilance s’imposent, car les tenants de cette vision libérale de l’urbanisme n’abandonneront pas. Reste le projet du Grand Paris Express qui doit, en particulier, desservir la Seine-Saint-Denis pour les JO de 2024. Et là aussi la vigilance s’impose, notamment à Clichy et Montfermeil qui doivent accueillir une station au cœur des Bosquets.
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Espérance banlieues : l’opposition se poursuit !
A Montfermeil, nous avons vu s’ouvrir en 2012 la première école du réseau Espérance banlieues : le cours Alexandre-Dumas. Depuis, le collectif local du Front de Gauche dénonce le discours de ce réseau « missionnaire » lié à la mouvance catholique intégriste. Sa pédagogie et ses résultats hypothèquent l’avenir des élèves, qui lorsqu’ils regagnent le public se voient souvent « rétrogradés » d’un ou deux niveaux.
Ce collectif a maintenant une dimension nationale. Cette année, a eu lieu à la Fête de l’Humanité le second débat de ce collectif. L’occasion de dénoncer la prétendue autonomie de ces établissements, qui profitent de subventions publiques, de facilités d’installation, de fonds de grandes entreprises qui bénéficient ainsi de réductions d’impôts… Montfermeil a malheureusement donné l’exemple avec nos impôts locaux !
A Reims, la mobilisation des syndicats enseignants, des élus, des parents d’élèves attachés à l’école républicaine, laïque et ouverte à tous a réduit le nombre d’inscription à 4 enfants. Le travail de notre collectif, visant une coordination nationale, va donc se poursuivre !
Certes, l’Education nationale connaît de réels problèmes dus au manque de moyens lié à la politique d’austérité des gouvernements successifs depuis des décennies. Mais la solution n’est pas la privatisation. Elle nécessite des moyens matériels et humains et une ambition pour l’école publique : former des jeunes avec un haut niveau de connaissances et de culture ; permettre la réussite de tous les élèves, à égalité, quelle que soit leur origine et leur niveau social.
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Parc de la Poudrerie : non à la privatisation
Le président de la République aime à s’enorgueillir du patrimoine français. Mais pas question de crédits pour faire face à son entretien, à sa réhabilitation lorsque c’est nécessaire ou à son animation publique. Stéphane Bern, naturalisé luxembourgeois depuis 2017, néanmoins nommé Monsieur patrimoine, a imaginé un Loto du patrimoine et pour le reste la privatisation et la marchandisation devraient être la règle. L’Elysée donne l’exemple en créant une « marque » et en vendant des objets estampillés. C’est cette philosophie que l’Etat voudrait voir appliquée au Parc de la Poudrerie. Il envisage de vendre au privé une partie des bâtiments classés au patrimoine historique et une partie du parc classée Natura 2000. Pour construire des logements (pas sociaux), un hôtel et rendre le parc payant. Les élus locaux sont contre cette privatisation et rappellent la vocation du parc : un massif forestier accessible et ouvert à tous, privilégiant la dimension sociale à travers les centres de loisirs et les activités d’été.
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Associations : l’indépendance ne paie pas
Le rapport sur La France associative en mouvement publié par le réseau Recherches et Solidarités révèle un chiffre alarmant : 250 000 associations ont mis la clef sous la porte en 2017. Ce sont les petites et moyennes associations qui disparaissent le plus. Outre la réduction de subventions, à tous les niveaux, la suppression progressive des emplois aidés, entamée au 2018, et qui sera poursuivie en 2019, leur donne le coup de grâce. Ce sont les associations culturelles qui souffrent le plus de cette politique : 2 400 employeurs associatifs culturels ont disparus qui employaient l’équivalent de 1800 salariés. Le secteur sportif est également fortement affecté. A Montfermeil, la volonté totalitaire du maire de tout contrôler s’ajoute à ces difficultés. Toute association qui aspire légitimement à l’autonomie et à l’indépendance garantie par la loi 1901 se voit accusée d’opposition et privée de subvention.
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Education nationale : vous aviez dit priorité…
L'Education nationale devait être une priorité nationale ! Mais la priorité ne résiste pas à la casse des services publics et à la réduction du nombre de fonctionnaires annoncée : moins 120 000 fonctionnaires durant le quinquennat. Le ministre Blanquer a annoncé la suppression de 3000 postes dans son ministère au budget 2019. Et si le primaire se verra doté d’enseignants supplémentaires pour faire face au dédoublement des CP classés en REP ou en REP+, le secondaire devrait perdre 2600 professeurs. Le taux d’encadrement moyen au collège frôlera les 24 élèves par classe et les dépassera au lycée. Quant à la hausse annoncée du budget de l’éducation, elle couvrira à peine la hausse de l’inflation ! Et Valérie Pécresse a décidé d’accompagner cette régression en réduisant le soutien régional aux lycées publics : la dotation globale de fonctionnement des lycées (DGFL) passerait de 206 € par lycéen à 185 € en 2019, soit -11% depuis l’arrivée de Valérie Pécresse à la tête de la Région.
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Pétition du Comité olympique français
A six ans des Jeux Olympiques et paralympiques, le sport français est victime d’un budget misérable qui plafonne à 0,13% du budget national et qui devrait encore subir une baisse de 6,2% en 2019 et d’une réduction de 1600 postes sur les 3 000 que compte le ministère. Une véritable saignée qui a incité le Comité national Olympique français à mettre une pétition en ligne. Chacun se plait à reconnaître que les JO sont une chance pour la France, un accélérateur pour les équipements et la pratique sportive, mais encore faut-il donner au sport les moyens d’être à la hauteur de ce rendez-vous. Marie-George Buffet, ancienne ministre des Sports, propose de porter le budget du ministère du Sport à 3 milliards, soit 1% du budget de la nation. Rappelons que le sport compte 175 000 associations et 15 millions de licenciés. Une véritable force pour peu qu’elle fasse entendre sa voix.
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Un gouvernement « pauvrophobe »
Depuis des décennies, la pauvreté ne cesse de gagner du terrain. Aujourd’hui 13,6% des Français vivent sous le seuil de pauvreté, 19,1% des jeunes de moins de 18 ans. Et les dernières nouvelles, qu’il s’agisse du rapport alarmant du Secours populaire sur la précarité alimentaire des Français ou la flambée des prix de l’électricité et des carburants, ne ralentiront pas le mouvement. Le plan Stratégie de lutte contre la pauvreté du gouvernement n’inversera pas la tendance. Il s’agit d’un cache misère, un faux-semblant social destiné à masquer une politique orientée vers la satisfaction des milieux financiers et des premiers de cordée. 8 milliards (en réalité 4 milliards puisque 4 milliards correspondent à des mesures déjà prises) sur les 4 ans à venir, soit 1 milliard par an. Une goutte d’eau qui suffira à peine à panser les plaies les plus saignantes engendrées par la politique du pouvoir. Pire, derrière l’apparente empathie du pouvoir se cachent des orientations inquiétantes dans le domaine de la santé, du logement, de l’emploi, des retraites… Pas étonnant que Benoît Hamon ait qualifié le gouvernement de « pauvrophobe ».
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Pauvre Plan santé !
Le Plan Santé annoncé par le gouvernement vise à réorganiser en profondeur notre système de santé sans pour autant lui donner les moyens financiers indispensables à un service public de qualité et au service de tous. Certaines des mesures annoncées font le constat de l’état réel de dégradation de notre système de santé au fil des politiques austéritaires mises en œuvre depuis des dizaines d’année : la suppression en 2020 du numérus clausus qui limitait le nombre de médecins formés chaque année enrayera-t-elle les déserts médicaux qui gagnent du terrain y compris en milieu urbain? Et dans combien de temps ? La fin enfin annoncée de la tarification à l’acte qui conditionne l’équilibre entre recettes et dépenses à l’hôpital – une gestion comptable d’entreprise privée - ne résoudra pas la dette des hôpitaux publics qui les empêche de se moderniser. En bref, pas question de financement ni d’embauches. Pourtant, c’est bien là le problème majeur de ce Plan : les quelque 5000 professionnels de santé rencontrés par les parlementaires communistes lors de leur Tour de France des hôpitaux décrivent une dégradation continue des conditions de travail devenues insupportables pour les soignants... et pour les patients. Quant au plan d’urgence pour les Ehpad qui, comme la psychiatrie, connaissent une crise profonde, il n’en a pas été question.
Les remèdes prônés par Macron, comme la « porosité » entre public et privé, sont une potion amère qui augure un temps encore plus difficile pour l’hôpital public : le budget à venir de la Sécurité sociale prévoit déjà 2 milliards d’euros d’économie.
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Retraités : la coupe est pleine
« Arrêtons d’emmerder les retraités ! ». Ce mot prêté au président de la République est significatif de l’inquiétude du pouvoir face à la « grogne » de cette catégorie de la population qui vote massivement. Hausse de 1,7 % de la CSG, fin de l’indexation des retraites sur l’inflation, hausse des pensions de retraite limitée à 0,3 % en 2019 et 2020, menaces sur la fiscalité des successions, craintes sur les pensions de reversion… la coupe est pleine ! Le pouvoir l’a senti et le gouvernement fait un geste « d’apaisement » : 300 000 d’entre eux - sur 10 millions - pourraient bénéficier d'un geste fiscal pour compenser la hausse de la CSG. Il en coûtera 350 millions d'euros pour les finances publiques ! A comparer avec les cadeaux aux privilégiés de la fortune ! Pas sûr que ce « geste » soit de nature à apaiser le mécontentement. Un dépôt de pétitions contre la hausse de la CSG et pour la revalorisation des pensions sera fait le 3 octobre au président du groupe de la République en marche. Des manifestations sont annoncées le 3 et le 18 octobre à l’initiative de 9 organisations, et une journée d’action interprofessionnelle est prévue le 9 octobre.
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Fainéants de chômeurs !
La méthode est bien rôdée : faire passer les chômeurs pour des fainéants pour rogner leurs droits.
Selon le Président de la République, il suffirait de traverser la rue pour trouver un emploi ! Pourtant, selon une étude de Pôle Emploi, seules 5% des 3,2 millions d’offres d’emplois n’ont pas trouvé preneur en 2017. Pas vraiment de quoi répondre aux besoins de cinq millions de chômeurs. Surtout que, selon une étude de la CGT chômeurs, 50% des offres d’emplois proposées par Pôle emploi sont illégales, notamment dans l’hôtellerie-restauration et dans la construction ; 66% des contrats proposés sont précaires ; et 62% des offres des plateformes privées sont hors la loi.
Mais l’intervention du chef de l’Etat intervient au moment où syndicats et patronat sont invités à préparer une réforme de l’assurance chômage qui réintroduirait la dégressivité des allocations pour contraindre les privés d’emploi à accepter n’importe quoi. Cette disposition, qui n’a pas fait ses preuves lors de sa mise en œuvre entre 1992 et 1996, est vivement combattue pas les syndicats qui sont favorables à la taxation des contrats courts de moins d’un mois qui représentent 30% des embauches en CDD. Une proposition dont le Medef ne veut pas entendre parler.
Pour sa part, la ministre du Travail a rappelé que son ambition était de faire des économies.
Rien d’étonnant donc si la campagne gouvernementale et patronale stigmatisent les « fainéants de chômeurs ». Une insulte pour les millions d’homme et de femmes qui sont victimes d’un système économique qui fait passer la rentabilité capitaliste avant la vie des individus.
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Maurice Audin, le crime d’Etat enfin reconnu
Maurice Audin, mathématicien et militant communiste de 25 ans, père de trois enfants, militant de l’indépendance algérienne, a été arrêté, torturé et assassiné en 1957 par l’armée française, détentrice de pouvoirs spéciaux. 61 ans plus tard, le président de la République s’est rendu chez Josette Audin, sa veuve, pour lui « demander pardon au nom de la République française » et lui remettre une déclaration qui condamne l’usage de la torture pendant la guerre d’Algérie. Cette victoire historique est un espoir de vérité pour toutes les victimes des « pouvoirs spéciaux ».
Souhaitons que cette initiative « permette des deux côtés de la Méditerranée d’entrer pleinement dans l’histoire douloureuse de la guerre d’Algérie », écrit l’historien Benjamin Stora. L’ouverture des archives et les appels à témoignage devraient lever le voile sur les circonstances exactes de la mort de Maurice Audin et de tous ceux qui ont subi le même sort Cette reconnaissance de grande portée historique ouvre une nouvelle voie qui pourrait panser les plaies des mémoires blessées de la guerre d’Algérie.
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Rentrée dans les collèges L’intervention de Dominique Dellac a permis de trouver une solution d’hébergement pour une jeune professeur d’anglais venant du Gard affectée à Pablo-Picasso. Une bonne façon de l’accueillir et l’inciter à rester dans notre département.
Pétition du Comité national olympique et sportif français
Le président de la République aime se montrer avec les champions du monde de foot, se félicite de la nomination de Paris pour les JO de 2024… mais entend supprimer 1600 postes au ministère des Sports. Dominique Dellac vous appelle à signer la pétition.
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