NEWSLETTER 37

Imprimer
Bonjour, Visiteur  voici la newsletter N° 37  du 09/04/20

Edito du collectif:
Construire le rassemblement

Avec seulement 18% des inscrits au premier tour de l’élection présidentielle, Macron ne dispose pas d’une légitimité populaire. Difficile donc  pour lui de faire avaliser démocratiquement ses contre-réformes qui sont autant de régressions sociales et démocratiques. Peu importe qu’elles aient fait la démonstration de leur nocivité pour les peuples. Après la casse du code du travail, ce sont les statuts des cheminots et de la Fonction publique qui sont dans le viseur. Dans la lignée des gouvernements précédents, il entend poursuivre les privatisations et réduire le service public. Le logement social, la santé publique, les transports ferroviaires, l’enseignement supérieur, la justice sont menacés par des politiques nationales de restriction budgétaire et de réduction de personnel.  Naturellement, les communes sont elles aussi instrumentalisées pour cette politique de réduction de la dépense publique. Trop sensibles aux besoins de leurs populations, elles sont dessaisies de leurs compétences. Car la démocratie est devenue un obstacle à la mise en œuvre des politiques libérales. Le projet de réforme constitutionnelle est éloquent : réduction des pouvoirs du Parlement et concentration accrue des pouvoirs dans les mains du Président assisté d’experts libéraux : une « démocratie » technocratique au service de la finance.
Naturellement cette politique se heurte à de fortes oppositions. Pas à droite, car c’est son programme que Macron met en œuvre. Aussi, le président s’est lancé dans une entreprise de séduction médiatique pour faire passer ses réformes au pas de charge et sans véritable débat démocratique. Son objectif est d’empêcher la convergence des luttes. Car en quelques semaines, le climat social a beaucoup changé et le rassemblement anti-Macron est en construction.
Olivier D’Henry, conseiller municipal, porte-parole du Front de Gauche

Rénovation urbaine : les leçons de l’histoire

Dans un article, s’appuyant  sur sa thèse de doctorat consacrée  à l’analyse de la copropriété des Bosquets, Sylvaine Le Garrec interroge : est-il pertinent de faire, comme le prévoit le Programme National pour la Rénovation Urbaine (PNRU), de l’habitat privé le levier principal de la mixité sociale, alors que le projet de rénovation urbaine le plus coûteux de France, avec un budget global de 650 millions d’euros, celui de Clichy-Montfermeil, repose sur une logique inverse ?
Dans les années 1960, la construction des Bosquets, stimulée par l’aide publique, s’inscrit dans un boum spéculatif et se traduit par une offre supérieure à la demande qui conduit les spéculateurs restés propriétaires des logements invendus, à les louer sans jamais s’acquitter des charges de copropriété pour assurer un retour sur investissements. La gestion opaque et désastreuse du syndic aggrave la dette. Contrairement aux idées reçues, l’histoire des Bosquets montre bien que la pauvreté peut prospérer dans l’habitat privé. « La paupérisation n’est pas la cause première des difficultés de la copropriété des Bosquets, mais plutôt une conséquence – certes aggravante – des conditions initiales de commercialisation et des graves difficultés de gestion », écrit S. Le Garrec.
Cette expérience de grand ensemble devrait éviter de répéter des erreurs lourdes de conséquence humaines et financières pour les collectivités publiques. Mais cela ne suffit pas. La rénovation urbaine, aussi nécessaire soit-elle, si elle reste déconnectée des questions des transports, de la formation, de l’emploi, ne règle pas à elle seule les maux des banlieues.

Des nuages au-dessus des Ateliers Médicis ?

« L’aventure culturelle inédite  » qui s’affiche à la Une du site des Ateliers Médicis 
pourrait bien connaître quelques couacs, à moins de deux mois de l’ouverture du lieu éphémère qui accueillera public, artistes et chercheurs. Le Ministère de la culture partage-t-il vraiment la vision d’une création contemporaine de qualité nationale et internationale enracinée au cœur des territoires de Montfermeil et de Clichy-sous-Bois ? Le départ du directeur, les démissions du président du conseil d’administration et de la directrice de la MC93 font craindre une reprise en main par le Ministère de la culture. Avec quels objectifs ? A suivre… avec vigilance. Surtout en ces temps de réduction drastique de la dépense publique.

Terrain sportif du collège Picasso

Dominique Dellac a écrit au Maire de Montfermeil pour l’engager à donner suite à la proposition faite par le Conseil départemental il y a plusieurs mois : signer une convention afin que les jeunes puissent accéder légalement au terrain sportif du collège Picasso hors temps scolaire avec l’appui d’associations locales et/ou d’animateurs sportifs de la Ville assurant l’encadrement nécessaire. Outre le développement de la pratique sportive, cela règlerait les problèmes d’intrusion et d’occupation illégale de ce terrain qui ont conduit encore récemment à un accident qui aurait pu être dramatique. Au passage, rappelons qu’en 1999, le principal du collège Picasso avait proposé un conventionnement tripartite entre l’Education nationale, le Département et la Ville, refusé alors par le maire, Pierre Bernard.

Marchands de sommeil

Comme toutes les villes de Seine-Saint-Denis, Montfermeil est confrontée à l’expansion des marchands de sommeil qui gangrènent les zones pavillonnaires, symptôme de la dégradation du tissu social et de l’appauvrissement de notre ville. Ils profitent de la pénurie de logements sociaux pour diviser des  pavillons en logements indécents  et louer à prix d’or des habitations insalubres à des familles en situation de précarité : 15 m2 loués 600 €, garage à 900 €…
A partir du 1er mai, Montfermeil bénéficiera d’une expérimentation  financée par le Conseil régional d’Ile-de-France et la Préfecture de région : les propriétaires devront déposer une demande préalable d’autorisation en mairie, donnant pouvoir au maire de refuser la mise en location de biens, assorti le cas échéant de sanctions juridiques, financières et immobilières …  Mais quid de ces locataires fragiles qui ne peuvent accéder au logement social ?
Si la lutte contre les marchands de sommeil fait consensus, on est loin du compte quant aux moyens d’éradiquer ce mal qui s’attaque à la dignité humaine et au droit au logement. Le projet de loi Elan consacré au logement social n’envisage pas de construire des logements sociaux. Pire, il vise surtout à privatiser cette autre exception française qu’est le logement social.

Suppression de CPE dans les collèges de Montfermeil

Le collège Jean-Jaurès, qui accueille des classes spécifiques pour élèves non francophones, pour élèves en situation de handicap ou encore une 3ème en alternance, vient de se voir signifier par l’Education nationale la suppression de son 3ème poste de Conseiller principal d’éducation. Le collège Picasso, lui, ne se verra pas doter du 3ème poste promis en 2016. Pourtant, les deux collèges sont classés en REP, réseau d’éducation prioritaire, qui vise officiellement  à « corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire par le renforcement de l’action pédagogique et éducative»  en octroyant plus de moyens. Mais des moyens, l’Education nationale en manque cruellement, alors on supprime des postes. Une curieuse façon de concevoir l’égalité républicaine et de prendre en compte les besoins réels ! Parents d’élèves FCPE et enseignants des deux collèges se mobilisent. Dominique Dellac, conseillère départementale, a écrit au Directeur des services départementaux de l’Education nationale, demandant le maintien du 3ème poste de CPE au collège Jean-Jaurès et l’arrivée d’un 3ème CPE à Picasso, pour faire face aux besoins éducatifs : « la « solution » qui consisterait à niveler par le bas les moyens humains, pédagogiques et financiers nécessaires à la qualité de l’enseignement et au bon fonctionnement des collèges de Montfermeil est indigne de l’Education nationale et de l’égalité entre tous qu’elle doit impérativement promouvoir au nom de la République. »

Banlieues : Xavier Lemoine se singularise

La démission de Stéphane Gatignon, maire de Sevran, a sonné comme une alerte.  Les maires de banlieue sont « usés », « fatigués », « épuisés »… Confrontés aux besoins de populations paupérisées, ils dénoncent le manque de moyens, les réductions des dotations d’Etat, les parcours du combattant administratifs pour faire avancer le moindre dossier. Au-delà des rénovations urbaines, tous pointent le véritable problème des banlieues défavorisées : le manque d’activité économique et d’emploi, le taux de chômage catastrophique, notamment chez les moins de 30ans. Tous, sauf Xavier Lemoine. Pour lui, le problème serait « culturel » : « Tant que la question culturelle ne sera pas réglée, l’argent public qui sera donné pour les banlieues et leurs habitants ne sera pas pleinement utile », a-t-il déclaré. Difficile dans cette interview de comprendre ce qu’il entend par « culturel ». Pourtant, un paragraphe pourrait nous mettre sur la voie : « Ca fait tellement longtemps que nous avons abdiqué, que nous avons cessé d’exiger que tout le monde veuille bien respecter la loi commune, toujours au nom du droit à la différence, que vous vous retrouvez effectivement avec des mondes parallèles. Le droit exacerbé à la différence est mortifère ». De quelle différence s’agit-il ? Ethnique, religieuse ? En fait de « culturel », il faut peut-être entendre « cultuel ». Toujours la guerre des civilisations et des religions.

Les sénateurs CRCE à Montfermeil

Eliane Assassi et Fabien Gay, sénatrice et sénateur de Seine-Saint-Denis (groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste) ont rendu compte de l’exercice de leur mandat après des grands électeurs et des citoyens de notre territoire. « Un pied dedans, un pied dehors » : telle est leur maxime. Un pied dedans pour s’opposer aux régressions sociales et démocratiques du gouvernement,  porter la voix des Séquano-Dyonisiens au sein de l’assemblée sénatoriale ; un pied dehors pour élaborer des propositions alternatives avec les citoyens qui peuvent faire l’objet de proposition de loi, de questions écrites ou orales. Ainsi, les informations échangées ont porté sur le Fort de Vaujours, la suppression des Départements, la réforme constitutionnelle, la réduction des dotations financières et des compétences des communes, le regroupement hospitalier, les collèges et l’école…
 

Vaujours : en marche vers la transparence ?

Les députés LREM découvrent les questions liées au Fort de Vaujours. Les associations environnementales du territoire ont rencontré le député de Seine-et-Marne Rodrigue Kokouendo. Dominique Dellac, conseillère départementale, a sollicité Stéphane Testé, député de notre circonscription, pour qu’il intervienne dans ce dossier. Rappelons que le collectif d’élus, d’associations et de citoyens demande notamment un moratoire concernant les travaux de dépollution du site, la levée du secret défense et une étude épidémiologique sur les risques sanitaires encourus pas les populations riveraines. Stéphane Testé a questionné le Ministre de l’écologie pour savoir « si le gouvernement entend désigner un organisme indépendant pour mesurer le taux de pollution du site de Vaujours… si l'agence régionale de santé et le ministère de la santé envisagent de communiquer sur les risques sanitaires encourus par les habitants du secteur ». On attend la réponse du ministre.

L’avenir du Grand Paris en suspens

Depuis 8 mois, chacun attend les arbitrages du président de la République concernant le périmètre du Grand Paris et sa gouvernance. Car, ainsi en est-il dans notre République « démocratique » : une telle décision relève du prince.
Le rapport du préfet de région, qui prévoit une métropole restreinte et la suppression des 3 départements de la petite couronne, a engendré une telle opposition de la présidente de la Région et des présidents des Département d’Ile-de-France que la décision serait à nouveau reportée. Certains l’annoncent pour juin, d’autres pour la fin de l’année, d’autres pour l’année prochaine… Il serait même question de lancer une concertation, voire une consultation… Enfin pourrait-on dire. Car ce qui est en jeu, n’est pas seulement un découpage institutionnel, mais aussi l’avenir des services publics départementaux et communaux. Les conseillers départementaux, les maires ont leur mot à dire. Et les citoyens aussi !
Savez-vous que l’Association des maires d’Ile-de-France a recueilli l’avis de tous les maires franciliens concernant « le statut juridique, le périmètre du projet et ses répercussions » ? Savez-vous si le maire de Montfermeil a répondu à cette enquête et si oui la teneur de sa réponse ? Là aussi, le prince décide seul… A quand une consultation locale ?

Plan Ambition Collèges

100 % des collèges rénovés et modernisés, huit nouveaux construits pour un total de 640 millions d’euros, c’est le coût du « plan Ambition collèges » du Département, qui prévoit la rénovation et la modernisation de 100 % des établissements d’ici 2020. Les collèges de Montfermeil, Jean-Jaurès et Pablo-Picasso, bénéficient de ce plan de rénovation : 4 millions d’euros pour Jean-Jaurès et 2 millions pour Pablo-Picasso. Deux autres volets sont mis en avant par ce PAC. Le numérique, d’une part, avec le raccordement de 20 collèges en moyenne par an au très haut débit. La rénovation énergétique, d’autre part, avec notamment des travaux d’isolation thermique dans 16 collèges construits dans les années 1990.

Un fonds d’investissement commun des départements

Les sept présidents des conseils départementaux d’Île-de-France proposent la création d’un fonds d’investissement commun pour rééquilibrer les richesses et gommer les inégalités en Ile-de-France. Ce fonds "permettrait la mutualisation et le cofinancement de programmes d’investissements départementaux dans des domaines correcteurs d’inégalités territoriales comme le renouvellement urbain, le désenclavement ou encore les équipements de proximité". Son financement se ferait par l’affectation d’une fraction des dépenses d’investissements des sept départements (2 milliards d’euros par an).
La création de ce fonds est aussi « une contribution à une contre-réforme : celle d’une région-métropole s’appuyant sur les départements et les communes. » Des collectivités qui existent déjà et qui ont l’habitude de travailler ensemble.

La rénovation urbaine est-elle en danger ?

Des menaces pèsent sur le financement de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Le président du conseil départemental et 12 maires du département, représentant sa diversité politique, ont lancé un Appel au président de la République en faveur de la rénovation urbaine et du logement social. « Le Nouveau Programme de Rénovation Urbaine (NPNRU) en Seine-Saint-Denis est estimé à 3 milliards d’euros pour le seul volet habitat (plus de 9000 démolitions et autant de reconstructions, 20 000 réhabilitations). Malheureusement, sous les effets conjugués de l’application de la loi de finances 2018 et de la dégradation des financements de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), les bailleurs qui portent l’essentiel de l’effort financier nous alertent sur leurs difficultés à boucler le financement du nouveau programme. La Seine-Saint-Denis assure plus du tiers de la production de logements de la Métropole du Grand Paris et 40% de la production des départements de la petite couronne et connaîtra demain un boom démographique. Soyons collectivement au rendez vous ». On cherche en vain la signature de Xavier Lemoine. Pourtant Montfermeil est la ville qui a le plus bénéficié des financements de l’ANRU (650 millions d’euros). Sans ces financements, les Bosquets seraient toujours dans le même état et le bilan municipal réduit à néant.

Transports gratuits en région parisienne ?

Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé le lancement d’une étude sur la faisabilité de la gratuité des transports en commun à Paris. Depuis, Valérie Pécresse, présidente de la région, a annoncé la nomination d’un comité d’experts sur la même question au niveau régional.
La gratuité des transports est déjà mise en œuvre dans plusieurs villes de France  et à l’étranger. Cette initiative mérite d’être sérieusement examinée pour la région parisienne où le réseau, très complexe, implique trains, métro, RER, Transilien et devrait s’enrichir du Grand métro express régional tant attendu et déjà retardé ou remis en question pour certains tracés.
Qui peut le plus peut-il le moins ? On aimerait le penser mais force est de constater que les dispositifs visant à réduire le coût du transport pour plusieurs catégories de la population francilienne ont été mis à mal par la majorité de droite du conseil régional présidé par Mme Pécresse. On aimerait que la gratuité s’applique immédiatement pour des services réputés gratuits. Ainsi est-il normal que l’accès à l’école gratuite soit assuré pour certains élèves par des transports payants dont les tarifs explosent ?

 

Fumer tue, respirer aussi !


Lors d’un colloque organisé par la Métropole du Grand Paris, Ludovic Toro, maire de Coubron et conseiller régional, a eu cette formule choc pour mettre en évidence les répercussions de la pollution atmosphérique sur la santé publique. On estime à 50 000 le nombre de décès prématurés liés à la pollution chaque année en France. « Le cancer du poumon n’est plus réservé aux fumeurs. Plus de 10% des patients atteints n’on jamais fumé ». Et ce taux ne cesse de progresser, notamment chez les enfants. D’ailleurs, l’OMS a classé la pollution comme un agent cancérigène de type 1, comme le tabac ! Ce constat devrait « alarmer nos dirigeants de l’urgence sanitaire à diminuer cette pollution », et les conduire à mettre rapidement en place les mesures nécessaires.

La pollution ne s’arrête pas au périphérique

Dès l’an prochain, la Métropole du Grand Paris pourrait rendre obligatoire les vignettes Crit’Air à l’intérieur de l’A86. Mais, à la différence de ce qui se pratique déjà pour Paris, il s’agirait d’une réglementation permanente et pas seulement lors des pics de pollution. Mais cela reste, pour le moment, un scénario d’étude car ce sont les mairies qui prennent la décision pour les « zones de circulation restreinte ».
Il est vrai que la pollution ne connaît pas le périphérique comme frontière. Notons toutefois que depuis 2010, les mesures AirParif montrent une baisse significative du nombre de jours d’exposition journalière supérieur aux normes. Aussi, la mise en place de cette mesure serait plus symbolique qu’autre chose. L’objectif étant de bannir les véhicules « les plus polluants » d’ici 2024.

Qui veut d’Europa City ?


Après l’avis défavorable émis en 2017 par le commissaire enquêteur, qui jugeait le projet « peu compatible avec la notion de développement durable », c’est le tribunal administratif de Cergy-Pontoise qui vient d’annuler la création de la ZAC qui devait accueillir le projet. Rappelons que celui-ci prévoit un gigantesque complexe commercial, touristique et « culturel » de 80 hectares pouvant accueillir 31 millions de visiteurs par an. C’est aujourd’hui les commerçants de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne qui disent leur refus. 30 associations de commerçants regroupant les gérants de 600 magasins viennent de créer un collectif EuropasCity du tout. Ils dénoncent un centre-commercial pharaonique qui videra les centres-villes de leurs clients. Une étude indique que les commerces et les supermarchés existants pourraient perdre 75% de leur chiffre d’affaire et 8000 emplois.
Nouvel opposant déclaré : l’Agence francilienne de la biodiversité. Celle-ci explique que pour lutter contre le réchauffement de la planète, il faut préserver l’environnement, notamment dans les zones urbaines denses et que, pour cela, il faut « un aménagement du territoire vertueux en terme de biodiversité parce qu'on ne peut plus se permettre de perdre des écosystèmes."

Arrêtés anti-expulsion pour la dignité humaine

Cela fait plusieurs années maintenant que des maires progressistes d’Ile-de-France signent des arrêtés anti expulsion le jour symbolique du 1er avril, lendemain de la fin de la trêve hivernale. Chaque année, le Tribunal Administratif annule de façon systématique ces décisions. Pourtant, nous savons que l’expulsion locative ne résout rien et aggrave souvent les difficultés des locataires : comment garder son emploi quand on ne sait pas où dormir, comment maintenir la scolarité des enfants quand on est accueilli dans un hôtel à plusieurs kilomètres de là ? Comment assurer stabilité et bonnes conditions de vie à sa famille quand chaque jour il faut déménager ?
L’expulsion locative pose la question du logement, de son coût et de sa qualité, mais aussi celle des moyens donnés aux bailleurs et aux services sociaux pour accompagner les familles. Le dispositif DALO/DAHO prévoyait pourtant que personnes ne puissent être expulsés sans proposition de relogement ou d’hébergement. Dans les faits, c’est souvent à l’hôtel que les familles terminent. Quant aux personnes isolées, joindre le 115 relève du parcours du combattant…
Mais l’expulsion locative pose surtout la question de la dignité humaine. Le droit au logement est un droit fondamental, reconnu dans la déclaration universelle des droits de l’Homme, le Code Civil, le Code Pénal, la Constitution… Pouvons-nous accepter encore longtemps, qu’en France, 5ème puissance mondiale, au 21ème siècle des êtres humains dorment à la rue ?

JO : réaliser tout le programme

Six mois après la désignation de Paris comme ville hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques, des équipements structurants pour la Seine-Saint-Denis semblent remis en cause. En effet, une note émanant de l’Inspection générale des finances, des Sports et de l’Environnement alerte sur les risques de « non-respect » des délais et de « dépassement des coûts », allant jusqu’à laisser entendre que le projet initial pourrait être revu à la baisse. Le centre aquatique olympique de Saint-Denis, très attendu dans un département où un enfant sur deux ne sait pas nager à l’entrée au collège, serait concerné. De même que le village olympique, prévu pour devenir après les JO un écoquartier de 2 200 logements. Et le village des médias passerait de 1500 à 500 logements.
Les élus du Front de gauche n’acceptent pas que le territoire de la Seine-Saint-Denis soit la variable d’ajustement. Les équipements prévus dans l’acte de candidature doivent être réalisés et l’héritage promis aux populations honoré.

Le CDG Express reste une priorité

Contrairement à de nombreuses lignes du Grand Paris Express, la liaison ferrée directe entre l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle et gare de l’Est est toujours prévue pour 2024. 32 km (dont 8 km de voies nouvelles) en 20 minutes, avec un train toutes les 15 minutes et un tarif prévisionnel de 24 euros le billet. Là pas de problème de financement : l’Etat prêtera 1,7 milliards d’euros. Un luxe que ne pourront s’offrir les salariés de Roissy. Et qui pourrait même engendrer des coupures sur le RER B. Car ce « train des riches » traversera la banlieue sans la desservir ; pire : il empruntera une partie du réseau de la ligne K et du TER Picardie, qui sont parfois emprunté par le RER B en cas de problème. Les élus Front de Gauche et écologistes, de nombreuses associations d’usagers des transports y sont opposés. La priorité doit aller à l’amélioration des trajets quotidiens domicile-travail des millions de salariés de la région parisienne.

Pour le droit à l’IVG dans la Constitution

Les élus du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste ont déposé une proposition pour inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution et en faire un principe fondamental de notre République.
En 1975, la loi Veil a ouvert une nouvelle page dans l’émancipation des femmes et la reconnaissance de leur droit à disposer de leur corps. Aujourd’hui, on estime qu’une femme sur 3 aura recours à l’IVG une fois dans sa vie. Mais Simone de Beauvoir avait prévenu : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant » avait-elle écrit. Et il est vrai, qu’aujourd’hui encore, l’exercice de ce droit souffre d’entraves multiples. C’est pourquoi les sénateurs CRCE proposent qu’il soit inscrit dans la Constitution.

« Mort de la justice par ordonnance »

Le monde judiciaire est en ébullition. La cause : le projet de réforme gouvernementale qui, selon l’intersyndicale des avocats, magistrats et greffiers organise la suppression de 307 tribunaux d’instance, l’éloignement de la justice du justiciable, sa déshumanisation et sa privatisation. Elle dénonce également une "régression des droits de la défense, un recul du contrôle de la justice sur les atteintes aux libertés publiques, une suppression larvée du juge d'instruction et du juge de l'application des peines, une réduction de la collégialité". Le tribunal de Bobigny a été particulièrement touché par la grève. Les grévistes exigent également des moyens pour fonctionner.
 

Solidarité avec les cheminots

Macron a choisi l’épreuve de force. Il entend coûte que coûte mettre en œuvre les recommandations de Bruxelles pour la privatisation et la mise en concurrence du transport ferroviaire des voyageurs et des marchandises, qui ne sont pourtant que des recommandations et non une obligation comme il voudrait nous le faire croire. Pour cela, il veut réduire le nombre de lignes, notamment en province, et casser le statut des cheminots qui est un obstacle à la rentabilité financière des futures privatisations. Au-delà de la SNCF, c’est aussi pour lui une première étape sur la voie de la casse du statut de la Fonction publique. Les cheminots ne se battent donc pas que pour eux ! Dans cette lutte, le silence du ministre de l’environnement est assourdissant.

Pourtant chacun sait que les engagements de la France lors de la COP21 de 2015 ne peuvent être tenus que si l’on transfère une partie significative du transport routier sur le rail. Car l’importance du transport ferré ne se mesure pas qu’au plan financier, mais aussi en terme de coût carbone pour le réchauffement climatique (le rail est le moyen de transport le moins polluant), d’accidents de la route, d’entretien de voiries et d’autoroutes, d’aménagement du territoire… Les cheminots se battent aussi pour l’avenir de la planète et pour la santé publique. Pour les soutenir, vous pouvez contribuez à la caisse de solidarité des cheminots de Seine-Saint-Denis : www.lepotcommun.fr/pot/kjoylv25. Ou à celle initiée par des artistes, intellectuels, écrivains sur le blog Mediapart : Solidarité avec les cheminots grévistes

Sur notre site
montfermeilfrontdegauche.org

Compte-rendu de mandat des élus Front de Gauche de
L’introduction d’Angélique Planet-Ledieu

Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) Macron aime les sigles qui font croire à son dynamisme. Après La République En Marche, voici ELAN. Sans doute pour mieux camoufler le fait que le mouvement se fait en marche arrière. Avec ELAN, c’est la régression et la privatisation du logement social.

Sur le blog
dominique-dellac.org

Vacances pour tous Dominique Dellac pilote une mission départementale expérimentale pour développer l’accès aux vacances sociales, notamment des familles monoparentales. Le territoire retenu pour cette expérience pilote est celui de Montfermeil et de Clichy-sous-Bois et doit permettre à plusieurs familles de partir cet été.

Insertion et emploi Lors de la réunion du Conseil départemental, Dominique Dellac est intervenue pour l’insertion et l’emploi.

Visitez notre site Montfermeil front de gauche  Imprimer

  Retrouvez-nous sur Facebook  
 
Facebook

Abonnements / désabonnements :Vous pouvez vous-même gérer vos abonnements/désabonnements ou changer d'adresse de réception des messages en vous rendant sur notre site.
Se désabonner - HA copyright 2018
Powered by AcyMailing