Edito du collectif: Faisons barrage au FN Le premier tour de l’élection présidentielle vient de confirmer nos craintes : le piège redouté de la division de la gauche s’est refermé sur les espoirs de millions de Français qui souffrent du chômage, de l’austérité, de la précarité, des stigmatisations, qui aspirent à une société de justice, de fraternité, de solidarité. Alors qu’Hollande avait dû renoncer, que Valls avait été battu à la primaire, c’est l’alliance des socio-libéraux et des libéraux qui est en passe de l’emporter. Pour continuer en l’aggravant la politique du quinquennat qui s’achève. Car bien sûr, il n’est pas question de laisser le parti de la haine, du racisme et de la xénophobie accéder à la présidence. Dans notre ville, comme en Seine-Saint-Denis, les électeurs ont placé Jean-Luc Mélenchon largement en tête. A Montfermeil, l’alliance municipale dirigée par Xavier Lemoine dépasse à peine les 40%. Ce résultat est dû au très fort pourcentage de votants dans les quartiers de notre ville où le taux d’abstention est ordinairement très élevé. Lorsque les habitants utilisent leur bulletin de vote, tout peu changer. Un enseignement à méditer pour l’avenir, qui commence avec les élections législatives, où le Front de gauche est représenté par François Cochain et Françoise Bitatsi-Trachet.
Olivier D’Henry, conseiller municipal, porte parole du Front de Gauche
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Pascal Popelin jette l’éponge
Pascal Popelin, député de notre circonscription depuis 2012, a décidé de ne pas se représenter. Il s’en explique sur son blog. Il aurait souhaité la poursuite de la politique mise en œuvre depuis 2012 et était prêt à briguer un nouveau mandat. Mais le renoncement de Hollande et l’élimination de Valls lors de la primaire socialiste ont changé la donne. En désaccord avec l’orientation de Benoît Hamon, ne souhaitant pas se rallier à Emmanuel Macron (qui plus est, la place est déjà prise), dans une circonscription taillée pour la droite, il préfère renoncer. Dont acte. Si nous ne partageons pas le jugement de Pascal Popelin sur le bilan du quinquennat qui s’achève, accordons lui le mérite de l’honnêteté. Nous ne doutons pas que le PS présentera un(e) candidat(e). De quelle tendance ? Pour leur part, les électrices et les électeurs soucieux de voir appliquer une vraie politique de gauche, anti austérité et antilibérale, auront la possibilité de se rassembler en votant pour les candidats du Front de gauche François Cochain et Françoise Bitatsi-Trachet.
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Ludovic Toro investit par la droite et le centre
Pascal Popelin a décidé de se retirer. Mais qu’en est-il du feuilleton de la candidature de la droite ? Xavier Lemoine tenait la corde. La Fédération de Seine-Saint-Denis de Les Républicains lui avait attribué l’investiture. Mais l’UDI ne l’entendait pas ainsi, arguant que Xavier Lemoine faisait perdre son camp (la victoire de Dominique Dellac à l’élection départementale est devenue son talon d’Achille !), et présentait Ludovic Toro à l’investiture. La commission nationale de Les Républicains, désavouant sa Fédération, choisissait donc d’investir Ludovic Toro. Exit Xavier Lemoine ? Nul ne peut l’affirmer. A défaut de l’investiture de Les Républicains, il pourrait se présenter au nom du Parti Chrétien Démocrate dont il est vice-président. Un choix dangereux qui ferait le jeu du FN et ne ferait que confirmer les convergences plus ou moins tacites entre le maire de Montfermeil et l’extrême droite.
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Sur le chemin de l’école…
En rentrant de l’école, les écoliers de Jacques Prévert rencontraient un grand chemin de fer qui les emmenait tout autour de la terre… A Montfermeil, sur le chemin de l’école certains enfants rencontrent les obstacles dressés par le maire pour leur interdire une scolarisation à laquelle ils ont droit. Il aura fallu les multiples interventions de Dominique Dellac auprès de la Préfecture, de l’Education nationale et de la presse locale pour que le Préfet mette le maire en demeure de cesser cette pratique discriminatoire et pour que tous les cas signalés trouvent une solution conforme aux lois de la République qui stipulent : « L’instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre 6 et 16 ans ». Et, pour que plus aucun enfant habitant Montfermeil ne pâtisse d’une situation qui les prive de ce droit fondamental, les élus du Front de gauche, en relation avec les enseignants, les parents d’élèves et les associations tel que le Réseau Education Sans Frontières (RESF) ont décidé de mettre en place une adresse mail Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. afin que chacun puisse les alerter si d’autres cas étaient constatés, notamment à la rentrée de septembre.
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Mosquée de Montfermeil : une situation attentatoire à la liberté de culte
Depuis plusieurs années, Xavier Lemoine a engagé une croisade contre la mosquée de Montfermeil. Utilisant le non respect des règles d’urbanisme du pavillon qui fait office de mosquée en attendant la construction en cours d’un véritable lieu de culte, il a saisi la justice pour la faire fermer. Malgré la mise en conformité et la demande d’une conciliation de l’Association cultuelle des musulmans de Montfermeil (ACMM), il continue à ne pas répondre à la demande d’ouverture au public. Conséquence : des centaines de musulmans prient sur la voie publique. Dominique Dellac a alerté le préfet sur cette situation attentatoire à la liberté de culte garantie par notre République laïque et susceptible de créer des troubles de l’ordre public. Les représentants de l’ACMM ont sollicité le président de la République lors de sa venue à Montfermeil pour l’inauguration de la fresque de JR. Ils se sont également adressés à l’évêque de Seine-Saint-Denis pour lui demander son intercession. On peut s’interroger sur le but poursuivi par le maire de Montfermeil en pleine période électorale et à un mois du ramadan, alors même que le FN ne cache pas ses ambitions sur notre circonscription.
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Une fresque de la réconciliation…
La foule des grands jours s’était réunie aux Bosquets, en ce 19 avril, pour inaugurer la fresque de JR et Ladj Ly, mosaïque humaine de 800 visages d’habitants de Clichy/Montfermeil s’affichant sur 150 m2. Et parmi les invités : le président de la République. Une fresque de « la réconciliation » selon le maire de Montfermeil qui s’est fait copieusement siffler et huer durant son discours par un grand nombre de Montfermeillois arborant une étoile verte pour lui rappeler qu’en guise de réconciliation il venait de faire fermer la mosquée de Montfermeil et s’entêtait à refuser toute solution pour mettre fin à cette situation en attendant l’achèvement des travaux de la nouvelle mosquée.
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La tour Utrillo vit ses dernières heures
Avec le B5 - comprenez le bâtiment 5 de la rue Picasso - la tour Utrillo est un des deux témoins architecturaux restant de l’ancien quartier des Bosquets de Montfermeil. Construite en1974, inoccupée plus de dix ans, transformée partiellement en ateliers de couture travaillant pour le Sentier parisien, devenue pour son rez-de-chaussée la première Maison des Services public du grand ensemble et poste de police, promise plusieurs fois à la démolition, elle achève sa vie de cinquantenaire après avoir suscité espoirs et désolation. Celle que l’on surnomma « la danseuse » de l’ancien maire Pierre Bernard qui y était très attaché, aura coûté une petite fortune à l’Etat. Son désamiantage actuellement en cours, prélude à sa destruction annoncée avant fin 2017. Elle laissera place à une zone de stockage pour le chantier de la gare Clichy-Montfermeil du Grand Paris Express à partir de 2018. Les Ateliers Médicis devraient s’installer sur le lieu à partir de 2023.
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Exposition photos sur la palissade de la Tour Utrillo
Les Ateliers Médicis se sont installés sur le grand ensemble et organisent des rencontres régulières avec les habitants. C’est ainsi que les premières images d’une commande photographique des Regards du Grand Paris nous donnent à voir jusqu’à fin avril les œuvres de dix photographes sélectionnés parmi les 240 dossiers reçus par l’Établissement Public de Coopération Culturelle Médicis-Clichy-Montfermeil et le Centre national des arts plastiques. L’exposition se mérite. Il faut aller au pied de la tour Utrillo, au cœur du chantier du T4 qui longe le stade Henri-Vidal, prendre le temps de lire les photos et les textes qui les accompagnent, de regarder le chantier de désamiantage par les fenêtres découpées dans la palissade qui reçoit l’exposition. Cette rencontre au cœur des chantiers en cours et l’exposition est une réussite.
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La forêt régionale de Bondy menacée
Ses étangs, sa faune, sa flore… Il fait bon se promener dans la Forêt de Bondy, qui appartient à l’Agence des Espaces Verts de la Région Ile-de-France, et couvre une partie de Montfermeil, Clichy et Coubron. Problème majeur : la Région a décidé d’une baisse drastique des crédits qui impactera l’emploi des personnels et entraînera la fin de certaines missions telles l’éducation à l’environnement et l’entretien des forêts franciliennes. Qu’adviendra-t-il alors de la forêt de Bondy ? D’ores et déjà, certains maires franciliens se mobilisent pour préserver leurs forêts.
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Dans nos collèges
Cantine, nettoyage, petits travaux font le quotidien des agents de service des collèges qui relèvent du Conseil départemental. Restrictions médicales, maladies professionnelles, pénibilité du travail,… engendrent un manque de personnel au quotidien. Depuis plusieurs mois et à leur côté, équipes éducatives et parents d’élèves s’inquiètent des conditions d’hygiène et de sécurité. Une situation très préoccupante, comme en témoignent motions et pétitions dans les deux collèges de Montfermeil. Après être intervenue en séance du Conseil départemental pour que s’ouvre un chantier spécifique en lien avec les représentants du personnel, Dominique Dellac est allée soutenir ces personnels en grève devant la Préfecture et s’est entretenue avec les agents du collège Jean-Jaurès, le 20 mars dernier.
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Les JO doivent profiter à notre territoire
De nombreux élus du 93, de toutes sensibilités politiques, défendent la candidature de Paris pour les JO 2024. Certes conscients des inquiétudes concernant le coût de l’organisation, c’est pour eux une opportunité sans précédent de construire un héritage durable et utile pour notre département. Les JO permettraient ainsi d’accélérer les nombreux projets d’avenir portés depuis plusieurs années, des équipements sportifs nouveaux ou rénovés qui viendraient résorber le déficit dont souffre actuellement notre département, de nouveaux logements pour les habitants, les étudiants. Cette candidature devrait également accélérer la livraison de nouveaux transports collectifs, notamment le métro du Grand Paris. Et favoriser les entreprises du département et leurs salariés : accès aux futurs marchés, priorité pour les habitants aux emplois créés. Pour sa part, Dominique Dellac, conseillère départementale, a demandé « que le Département soit attentif à la répartition des équipements qui accueilleront les équipes nationales sur l’ensemble de la Seine-Saint-Denis de façon à ce que le territoire Grand Paris-Grand Est, dont Montfermeil, Coubron, et Vaujours font partie, et ses habitants puissent bénéficier pleinement de l’élan des JO…. »
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Des arrêtés « anti mise à la rue »
Selon la Fondation Abbé Pierre, 14 400 expulsions locatives ont eu lieu en 2015, soit 14% de plus que l’année précédente ; les familles monoparentales étant les plus touchées. Dès la fin de la trêve hivernale (1er avril), onze maires de Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne – dix communistes, une socialiste – à l’initiative d’Azzédine Taïbi, maire (PCF) de Stains, ont transformé leurs arrêtés anti-expulsion, souvent annulés en préfecture car illégaux, en arrêtés « anti-mise à la rue ». Pourquoi ? Parce que, si la loi autorise les expulsions locatives, elle prévoit aussi qu’une solution de relogement doit être proposée. Affaire à suivre.
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2,6 M€ en plus pour l’insertion professionnelle
Lors de la séance de mars du Conseil départemental, Dominique Dellac a voté une convention avec l’Etat qui permettra au Département de disposer de moyens supplémentaires pour accompagner sa politique d’insertion professionnelle en direction des allocataires du RSA, des créateurs d’entreprise et des jeunes. Le Département y consacre déjà 20M€, indispensables dans notre département qui compte près de 80 000 bénéficiaires du RSA et 27 % de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Le financement de cette allocation de solidarité (413 M€) reste à la charge de notre collectivité, ce que contestent les élus Front de Gauche du Conseil départemental qui exigent la renationalisation de cette allocation de solidarité et une juste compensation du RSA par l’Etat.
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Réorganisation des commissariats
Un projet de réorganisation des 22 commissariats de Seine-Saint-Denis prévoit des regroupements dans dix commissariats centraux auxquels seraient rattachés douze autres commissariats subdivisionnaires. Concoctée dans le secret, cette restructuration suscite des inquiétudes, tant dans la police que chez les élus. On peut craindre que la nouvelle organisation, essentiellement dictée par un souci de réduction budgétaire, se fasse au détriment de l’efficacité et de la reconquête par la police de la confiance des quartiers populaires. Les habitants veulent une police républicaine, de proximité, formée, proche des citoyens, qui dispose des effectifs et des moyens d’investigations pour lutter efficacement contre les trafics et la délinquance.
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Transports : Pécresse fait les poches des jeunes et des salariés
La présidente de la région Ile-de-France a proposé une hausse du tarif de la carte Imagine R de 2,5% à la rentrée de septembre, soit une hausse de 10 euros. Une mesure qui va toucher le portefeuille des collégiens, lycéens, étudiants... et de leurs parents. Proposition qui a soulevé des protestations dans les rangs du Front de gauche, qui y voit les prémices d’une future hausse du passe Navigo. Rappelons que Valérie Pécresse avait annoncé son souhait d’augmenter le prix du Navigo de 3%. Augmentation injustifiée à double titre : des excédents financiers existent ; les investissements envisagés ne permettront pas une amélioration sensible des transports. D’autres solutions plus justes pour le financement des transports en Ile-de-France existent : une hausse de la contribution des entreprises dans les zones les plus riches et le retour de la TVA transports à 5,5%.
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également le Blog de Dominique Dellac
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