Edito du collectif:
Rassemblement !
Plus on se rapproche de l’échéance présidentielle et plus les appels au rassemblement de la gauche et des écologistes se multiplient. Car le danger fait peur. A juste titre. Qu’il s’agisse de Le Pen, Fillon ou Macron, leurs programmes ultra libéraux ne font pas mystère de leurs objectifs : une casse sociale sans précédent, la réduction des services publics, la soumission aux exigences de profit de la finance nationale et internationale. Les tergiversations, les batailles d’égo ne sont plus de mise. D’autant que tous les sondages le montrent : rassemblés, la gauche et les écologistes recueillent entre 26 et 31%, ce qui assure une qualification pour le second tour de l’élection. L’esprit de responsabilité doit l’emporter, dans l’intérêt commun. Chacun le reconnaît : la construction commune d’un programme de changement anti libéral, engageant l’avenir sur les voies d’une société de justice et d’égalité, d’un nouveau mode de production et de consommation compatible avec les exigences écologiques est possible. Avec l’accord entre Benoit Hamon et Yannick Jadot, une première étape a été franchie. Il faut maintenant aller jusqu’au bout de la démarche. Ne restons pas spectateur. Intervenons dans le débat pour faire savoir que nous ne voulons pas de la désunion qui conduit tout le monde dans le mur.
Olivier D’Henry, porte-parole du Front de Gauche
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Xavier Lemoine confond le budget de la Ville avec celui de la Manif pour tous
Angélique Planet-Ledieu a été interviewée par France Bleu Paris-Région. Sujet de l’interview : la délibération municipale visant à faire payer aux contribuables Montfermeillois la bataille idéologique anti mariage pour tous de Xavier Lemoine.
Souvenez-vous : en juillet 2013, alors que la loi instaurant le mariage pour tous venait d’être votée, le Maire de la ville affichait sa volonté de pouvoir y déroger en faisant valoir son droit de conscience, pour lui et tous les élus de sa majorité. Il a fait voter une délibération dans ce sens lors d’un conseil municipal, alors que les élus d’opposition ont proposé (et proposent toujours) de célébrer ces mariage si cela déplaît tant au Maire et à l’ensemble des élus de droite.
Suite à l’intervention des élus Front de Gauche, le Préfet de Seine-Saint-Denis lui a alors demandé d’annuler cette délibération. Ce que le Maire a refusé. Deux procès perdus plus tard, Xavier Lemoine ne lâche rien, et décide d’aller jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour faire valoir sa « liberté de conscience ». Tout cela aux frais du contribuable. Alors que « deux associations dont il est membre » vont de toute façon effectuer ce recours.
Comprenons-nous bien, que Xavier Lemoine soit opposé au Mariage pour tous ne nous étonne pas. Les idées réacs, c’est son rayon. Par contre, il doit payer lui-même sa bataille idéologique.
Et nous ne sommes pas dupes. Nous savons bien que son objectif est d’abord de brosser les électeurs d'extrême-droite dans le sens du poil à quelques mois de l’élection législative. Car par deux fois, le FN lui est passé devant aux dernières élections.
Les élus Front de Gauche ont évidemment demandé au Préfet de se pencher sur la légalité de telles délibérations, les intérêts de Montfermeil n’étant absolument pas menacés par les mariages de couple de même sexe.
Interview disponible : https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/emission?content=e68c6147-7040-4e51-b149-6321f482296b
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Législatives : je me voyais déjà…
Décidément les surprises ne cessent pas dans cette période électorale. L’élection présidentielle nous en avait réservées d’exceptionnelles. Voici que l’élection législative dans notre circonscription se met au diapason. Ceux qui suivent attentivement la politique locale savaient que Xavier Lemoine avait développé une véritable campagne de lobbying auprès des instances de Les Républicains pour obtenir l’investiture. C’était gagné. Enfin. Lui qui se voyait Président du Département mais avait été devancé par le FN au premier tour d’une élection cantonale qui avait vu la victoire de Dominique Dellac. Lui qui n’avait même pas été retenu pour être sur la liste Les Républicains à l’élection régionale. Le Parisien annonçait sa candidature. Mais patatras. La direction nationale de Les Républicains a décidé d’investir le maire de Coubron Ludovic Toro, membre de l’UDI, à sa place. Argument invoqué : Xavier Lemoine fait perdre son camp, car ses prises de position ultra droitières proche de Ménard ne permettent pas de rassembler toute la droite et le centre. Bien sûr, Xavier Lemoine rue dans les brancards. Poisson, le président de son parti, le Parti Chrétien Démocrate (car chacun sait que le maire de Montfermeil est un exemple de démocrate), menace. Pour une fois, nous ferons preuve de compassion à l’égard de Xavier Lemoine. D’autant que s’il était élu député, il devrait se démettre de son mandat de maire pour cause de cumul des mandats… Il parait que certains élus municipaux de sa majorité s’y voyaient déjà, eux aussi. Et que la guerre de succession était déjà engagée. Mais sommes-nous au bout de nos surprises ?
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Hommage à Fanny Dewerpe
Samedi 11 février, une cérémonie du souvenir a honoré la mémoire des neuf militants assassinés le 8 février 1962 au métro Charonne à Paris par la police du préfet Papon, lors d’une manifestation en faveur de la paix et de l’indépendance de l’Algérie.
Devant la tombe d’une des victimes, Fanny Dewerpe enterrée au cimetière de la rue des Moulins, Jacques Robert, au nom de la section de PCF de Montfermeil/Coubron, rappelait dans une brève allocution l’engagement de Fanny, jeune femme de 31 ans qui avait échappé aux rafles des nazis et de la police française sous l’occupation. Il associait à son hommage deux autres militants : Edouard Lemarchand, menuisier, habitant Clichy-sous-Bois et Hippolyte Pina, maçon, de Gagny.
Monsieur Henri Cukierman, président délégué du Comité Vérité et Justice pour Charonne, précisait le contexte de cette manifestation avant de reprendre les mots de Pierre Paraf, ancien président du MRAP : « La pire offense que l’on peut faire aux victimes, c’est l’oubli ».
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Menaces sur la forêt de Bondy ?
Le projet de décret instaurant un régime spécial dans certaines forêts d’Ile-de-France, dont la forêt de Bondy, a été suspendu par le ministère de l’Agriculture. Il visait à permettre leur classement mais ouvrait la possibilité d’exploitation souterraine des substances minérales. Evidemment Saint-Gobain et sa filiale Placoplâtre sont interessés par ce décret qui ouvrirait la possibilité d’une exploitation souterraine du gypse contenu dans le sous-sol de la forêt de Bondy.
Le Réseau forêt de l’association France Nature Environnement y est opposé. Un groupe de travail devrait élaborer une nouvelle proposition de décret, qui, selon le ministère de l’Agriculture, devrait exclure de son champ d ‘application «les forêts ayant fait l’objet d’un classement avant la parution du texte », prévoir « un renforcement du processus décisionnel d’autorisation des travaux » et inclure «une restriction des substances minérales autorisées » à être exploitées. Sans classement, ces forêts risquent de disparaître dans les 50 ans selon France Nature Environnement.
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T4 : sur de bons rails
L’Etat et la Région on signé un avenant au Contrat de Plan Etat/Région 2015/2020.
Dans cet avenant figure un crédit de 142 millions d’euros pour la réalisation du T4. Réalisation déjà bien engagée comme en témoignent les travaux sur Clichy et Montfermeil.
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Compte-rendu de mandat
Une quarantaine de Montfermeillois et de Coubronnais ont répondu à l’invitation de Dominique Dellac et Pierre Laporte qui organisaient à Montfermeil mardi 21 février leur réunion publique annuelle de compte-rendu de mandat.
Une démarche démocratique indispensable à leurs yeux pour que chaque citoyen puisse contrôler l’usage que leurs élus font de la délégation qui leur a été confiée. Un moment d’information pour les habitants, notamment sur les actions et les investissements du Département dans notre canton, mais aussi d’écoute pour les élus. Une démarche exemplaire à l’heure où les politiques sont décriés, notamment pour ne pas respecter leurs engagements électoraux. Citoyens et responsables associatifs ont donc pu faire part de leurs préoccupations concernant les collèges (la nécessité d’un collège pour Coubron s’affirmant avec force), la pérennité des Centres d’information et d’orientation, le Fort de Vaujours, l’avenir du Parc de la Poudrerie, les inquiétudes pour la forêt de Bondy menacée d’exploitation de son sous-sol, l’emploi, la circulation et le transit à Coubron… On aimerait que d’autres élus adoptent la même attitude et acceptent le contrôle permanent des citoyens, et pas seulement au moment des élections.
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Quel avenir pour le logement social ?
Alors que la fondation Abbé Pierre a présenté en janvier un rapport alarmant sur le logement social, celui-ci est menacé par des décisions politiques, notamment de la Région Ile-de-France. Plusieurs phénomènes viennent aggraver la situation.
Les villes voudraient plus de mixité et ont donc tendance à construire des logements certes sociaux, mais néanmoins accessibles aux foyers les moins pénalisés.
La région diminue fortement sa participation (-40 millions) à la construction de logement sociaux et refuse de subventionner les programmes pour les plus modestes ou les réhabilitations dans les villes disposant de plus de 30% de logements sociaux. Ce qui pénalise fortement les villes populaires de Seine-Saint-Denis, alors que de nombreuses villes ne respectent toujours pas la loi SRU et que les amendes sont loin d’être dissuasives.
Du côté des particuliers, les modes de calcul de l’Allocation Logement ont changé, ce qui a fait sortir certaines familles des bénéficiaires, alors que le loyer reste la charge la plus lourde d’un grand nombre de foyers. Se loger dans des conditions décentes, pour un tarif adapté, devient un parcours du combattant.
Aujourd’hui, 1 million de franciliens sont mal logés et plus de 600.000 attendent un logement social.
Ce sont principalement des logements accessibles aux plus pauvres qui manquent dans notre département et notre Région. Les Séquano-dyonisiens, les Montfermeillois, ne doivent pas être condamnés à aller toujours plus loin de Paris pour se loger décemment.
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Grand Paris : la métropole la plus inégalitaire de France
L’Atelier parisien d’urbanisme et l’INSEE ont publié une étude sur les écarts de revenus au sein de la Métropole du Grand Paris, qui regroupe Paris et les 3 départements de la petite couronne. Constat : la métropole parisienne est la plus inégalitaire des métropoles françaises.
Le revenu moyen est de 1800 euros par ménage. Les 10% les plus aisés ont un revenu 5,2 fois supérieur aux 10 % les plus modestes. Soit 4100 euros contre 800 euros par ménages.
Cet écart est encore plus grand si on ne prend pas en compte les prestations sociales, les minimas sociaux et l’impôt sur le revenu : 9,3 fois supérieur.
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Pas d’argent pour la Métropole
Début février s’est tenu le débat d’orientation budgétaire du conseil de la Métropole du Grand Paris. Une fois les frais retirés, celle-ci dégage en 2017 une marge de 75,6 M€, en baisse par rapport à 2016. Soit dix fois moins que le seul investissement de la Région dans les transports. Une baisse mécanique qui devrait se poursuivre à cause de la réduction de la dotation générale de fonctionnement (DGF), versée par l’Etat et non compensée. Et qui fait de cette institution, créée seulement l’année dernière, une véritable coquille vide.
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Violences policières : quand la réalité dépasse la fiction
Fraîchement débarqué de province dans le quartier des Bosquets, un agent de la BAC procède à une interpellation qui déborde le cadre légal pourtant contestable de l’état d’urgence. Problème : la scène a été filmée. Une chasse à l’homme est alors lancée pour mettre la main sur les images compromettantes pour le policier novice. Une chasse à l’homme… ou plutôt à l’enfant, à savoir celui qui a eu pour seul tort de commettre cet enregistrement.
Ici, il ne s’agit que d’un film, pour lequel Ladj Ly, réalisateur qui réside à Montfermeil, vient d’être distingué au Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand.
Malheureusement, la réalité dépasse la fiction. Faisant suite à la mort non élucidée d’Adama Traoré, alors pourtant entre les mains de gendarmes à Beaumont-sur-Oise, et au viol présumé de Théo lors d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois, les forces anti-émeutes procèdent dans les quartiers à des interventions d’une « violence inouïe », selon « Politis », comme aux Bosquets le 7 février dernier.
Comment expliquer une telle recrudescence d’actes violents de la part des forces de l’ordre à l’encontre de la population issue des quartiers populaires ? Calcul machiavélique à l’approche de l’élection présidentielle d’éléments proches du Front national au sein des forces de l’ordre ?
Une chose est sûre, en adoptant le point de vue du policier dans son film, on ne peut pas reprocher à Ladj Ly de jeter de l’huile sur le feu. En revanche, quand le maire de Montfermeil adresse la semaine dernière un courrier aux familles de la cité des Bosquets les enjoignant de garder à résidence leurs enfants pour soi-disant éviter tous débordements, la démarche ne nous semble pas apaiser les tensions.
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En ce temps là, déjà…
« Le beau dimanche a été marqué par un fait regrettable dont les suites auraient pu être graves. Vers dix heures du soir, de nombreux jeunes gens de deux communes environnantes, armés de gourdins, de queues de billard, de tabourets et de barres de fer, se sont battus, des coups de revolver ont été tirés, heureusement ils n'ont atteint personne. Nous pensions en avoir fini avec ces luttes sauvages, indignes de notre civilisation. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Gagny. » Contrairement aux apparences cet article n’a pas été publié récemment : il est paru dans le journal L'Echo du Raincy du 12 octobre 1893.
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PLU Le Plan local d’Urbanisme présenté au conseil municipal du 23 février présente toujours les mêmes manques : le maire ne conçoit l’urbanisme qu’en terme de densification de l’habitat et non en termes d’activité économique, d’emploi, de formation pour les jeunes et d’équipements publics.
Ceta Un traité international de libre échange entre l’Union Européenne et le Canada soumis aux critères de la mondialisation libérale. Contre l’avis du gouvernement, les parlementaires Front de Gauche ont obtenu l’organisation d’un référendum. A suivre…
Charonne : il y a 55 ans Un véritable assassinat d’Etat commis le 8 février 1962. 9 manifestants tués dont une habitante de Montfermeil, Fanny Dewerpe, pour avoir réclamé la paix en Algérie.
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Violences policières Dominique Dellac est signataire d’une tribune d’élus de Seine-Saint-Denis réclamant justice et égalité dans notre département, pour que le droit s’y exerce selon les principes de notre République
Vaujours Communiqué de presse faisant le point sur les questions en suspend concernant l’exploitation du Fort de Vaujours par Placôplatre
Mosquée de Montfermeil Réponse du Préfet de Seine-Saint-Denis à la lettre de Dominique Dellac concernant l’avenir de la mosquée de Montfermeil et l’action en justice de Xavier Lemoine.
Haro sur les fonctionnaires Fillon envisage d’en supprimer 500 000. Les élus de droite du département lui emboîtent le pas, jetant l’opprobre et la suspicion sur les personnels du Conseil départemental. C’est bien mal connaître la réalité du travail de ces fonctionnaires attachés au service public et les difficultés croissantes auxquels ils/elles sont confronté(e)s au quotidien.
Vœux En ce début d’année, Dominique Dellac a participé à de nombreuses cérémonies de vœux, notamment d’associations locales. Citons : le Foyer Concorde, le Vieux Montfermeil, l’ADERZAC.
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