Edito du collectif:
L’accueil est un devoir de solidarité
A nouveau, le débat politique s’enlise dans les sables nauséabonds de « l’identité nationale ». Sarkozy, qui chasse sur les terres du FN est à la manœuvre. François Hollande lui emboite le pas, car il veut à tout prix éviter le débat sur son bilan économique et social. Nous aurions à choisir entre une identité nationale de droite et une autre de gauche. Faut-il rappeler que l’identité nationale française, paradoxalement, ne se veut pas nationale. L’identité de notre nation a été fondée par les révolutionnaires de 1789. Ils inventèrent la Nation, la République et la citoyenneté. L’acte fondateur de cette révolution est la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Qui déclare : « tous les hommes naissent libres et égaux en droit ». C’est parce qu’elle s’est voulue universelle que cette déclaration a inspiré d’autres peuples. Vouloir la réduire à une conception nationale, voire nationaliste, c’est la dénaturer, lui retirer toute sa sève et toute sa dynamique. Car la Nation, la République, la citoyenneté ne sont pas des données immuables, mais l’enjeu permanent de luttes entre les forces rétrogrades et les forces de progrès.
Il ne s’agit pas là d’un débat d’historiens. Cette lutte est à l’œuvre dans le débat sur l’accueil des migrants qui fuient les guerres, les persécutions, la misère, bien souvent entretenue par le pillage néocolonial des ressources de leur pays. A écouter ceux qui font profession de parler au nom de l’identité française, à droite comme à gauche, la France devrait cesser d’être une terre d’accueil. Ils font assaut de surenchères irresponsables qui attisent la haine des autres et la xénophobie. Les valeurs de notre République nous font un devoir de solidarité et d’accueil. Si de nombreux Montfermeillois connaissent une vie difficile, ce n’est pas de la faute des migrants mais des politiques libérales d’austérité qui sévissent depuis des décennies.
Olivier D’Henry, porte-parole du Front de gauche
Merci l’ANRU
Montfermeil est une ville sous-équipée. Depuis des années, Xavier Lemoine consacre un part essentielle des investissements communaux à son Monopoly immobilier au détriment des équipements publics nécessaires à la vie quotidienne des Montfermeillois.
Les Bosquets semblent échapper à cette gestion. La transformation de ce quartier est en voie d’achèvement et d’équipement. Grâce aux financements de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU), qui y a déjà investit des dizaines de millions d’euros. Le dernier conseil municipal fait état de nouveaux financements de l’ANRU pour la réalisation de l’école élémentaire rue de Courtais (60% du financement) et la reconstruction du complexe sportif Henri-Vidal (60% du financement). Si on y ajoute d’autres financements comme celui de la Politique de la Ville ou du Département la Ville ne dépensera respectivement que 30% et 20% pour ces réalisations. Merci l’ANRU. Mais à quoi peuvent donc bien servir nos impôts locaux si ce sont d’autres institutions qui financent l’essentiel des réalisations locales ?
Baisse des effectifs de police à Montfermeil
De nombreux maires de Seine-Saint-Denis dénoncent la réduction des forces de police dans leur ville. En une année, le département a perdu 280 policiers. Confronté à ces protestations, le ministre de l’Intérieur a annoncé l’arrivée de 300 policiers d’ici fin décembre. Pour la plupart des élèves gardiens de la paix sortant de l’école. Deux unités de forces mobiles, environ 150 policiers, sont également promises.
Mais ces annonces sont jugées insuffisantes par François Asensi, député : « Elles ne répondent que très partiellement aux problématiques de sécurité que connait le département… La répartition des renforts supplémentaires révèle des inégalités criantes et injustifiables. Le district du Raincy (dont fait partie Montfermeil) est le grand oublié des annonces ministérielles ».
Ainsi, le commissariat de Montfermeil a perdu 34 fonctionnaires ces dernières années, en raison de la politique de réduction des fonctionnaires menée sous la présidence Sarkozy. Ce sous-effectif s’est aggravé à la rentrée. Que fait Xavier Lemoine ? Il ne se mobilise pas avec d’autres maires du département qui ont interpellé le Ministre de l’intérieur. Il supplée la défaillance de l’Etat en augmentant les dépenses pour la police municipale et il transfère ces dépenses sur l’imposition locale.
Hayange, Montfermeil, même combat ?
Le maire FN d’Hayange a décidé d’exclure le Secours populaire français des locaux qu’il occupe depuis 10 ans. Il dévoile ainsi son vrai visage. En combattant une association qui fait vivre les valeurs de fraternité et d’humanité, il se montre sans pitié pour ceux qui, confrontés aux difficultés, ont recours à la solidarité pour vivre décemment. Ils sont 800 à Hayange à bénéficier de cette aide. A Montfermeil, le maire s’oppose toujours à l’implantation d’associations de solidarité. Les plus démunis de nos voisins doivent donc aller dans d’autres villes pour en bénéficier. Le Secours populaire d’Hayange a refusé de quitté les lieux. Serons-nous capable à Montfermeil de faire vive la solidarité associative, malgré l’opposition du maire ?
Enfin des avancées pour sauver le parc de la Poudrerie
Après plusieurs mois – voire des années pour certains – d’actions, dimanche 18 septembre était un jour de forte mobilisation en faveur du Parc de la Poudrerie. C’était l’heure du rassemblement politique, avec des élus locaux de toutes tendances, dont Dominique Dellac, pour préserver ce poumon vert de l’est de la Seine-Saint-Denis, qu’un million de personnes visite par an. Les citoyens n’étaient pas en reste : après avoir signé en masse la pétition lancée par le Député François Asensi, ils étaient nombreux le matin lors des discours officiels puis l’après-midi pour assister au spectacle offert par le Théâtre Louis Aragon.
Et enfin des avancées ! Après l’assurance du Département de maintenir sa participation, l’Etat s’engage pour la première fois à dépolluer le site et à évaluer la sécurisation des bâtiments. On attend toujours la réponse de la Région, qui conditionnait jusque là son engagement aux promesses de l’Etat.
Un projet pour le Parc de La Courneuve
Quel avenir pour le « poumon vert » de notre département ? Un projet de Central Park du Grand Paris prévoyant la construction de 24 000 logements à sa périphérie avait été imaginé. Devant l’ampleur de l’opposition des habitants et des élus locaux, le premier ministre a dû renoncer à ce projet. Aussi la question demeure et a fait l’objet d’une consultation des habitants et des acteurs locaux. Une idée semble émerger : créer un écomusée qui relate l’histoire de ce territoire de la Seine-Saint-Denis. Plaine-des-Vertus qui nourrissait Paris au 19ème siècle, notamment en choux, ayant laissé la place à l’industrialisation au 20ème siècle, ayant abrité de 1957 à 1971 le plus ancien bidonville de France, avant de voir surgir les grands ensembles… cette histoire mérite une véritable ambition culturelle et patrimoniale.
Pour le maintien des CIO
Le Département de Seine-Saint-Denis, confronté à d’importantes baisses de dotations a pris la décision d’arrêter de financer les 8 CIO (dont ceux de Clichy-sous-Bois et de Gagny) dont il a la charge, sur les 17 existants dans notre département.
Sans concertation avec les personnels, un accord a été conclu entre le Département et le Rectorat pour le financement d’un nouveau CIO qui signe la disparition de 7 centres d’information et d’orientation.
Les élus Front de gauche du Conseil départemental ont écrit à la Ministre de l’Education Nationale (voir sur notre site) pour mettre en avant le rôle important des CIO, dans un département jeune comme le nôtre, où le nombre de 75 000 collégiens a été atteint lors de la dernière rentrée dans les établissements publics. Cette mission d’Etat doit revenir à l’Education Nationale. L’orientation des élèves de Seine-Saint-Denis est au cœur des enjeux d’insertion professionnelle et sociale. Ce secteur ne peut pas non plus être abandonné aux entreprises privées, alors que la population de notre département est particulièrement modeste.
C’est également le sens de la question qui sera posée au Préfet par le groupe Front de Gauche du Département lors de la séance du Conseil départemental du 20 octobre.
Europa City verra-t-il le jour ?
Le projet pharaonique du triangle de Gonesse dans le Val-d'Oise soulève les protestations des opposants de ce méga-complexe commercial et de loisirs prévu au nord de Paris. Rappelons que, sur 80 hectares de terres agricoles, le projet prévoit : 150.000 m2 dédiés aux loisirs, 230 000 m2 pour les commerces, des hôtels et restaurants, des salles de spectacles, un parc aquatique, une ferme urbaine et même une piste de ski. Trente millions de visiteurs seraient attendus dont six millions de touristes. Auchan devrait y investir 3,1 milliards d’euros.
Mais les professionnels du commerce et certains élus locaux ont de sérieuses craintes sur les "dégâts importants sur les commerces existants, notamment les magasins de proximité » et sur les grandes surfaces déjà implantées sur le territoire. Ils dénoncent la destruction des emplois existants, la consommation drastique des meilleures terres agricoles du bassin parisien, des terres fertiles à grande valeur agronomique. Par ailleurs, le nombre d'emplois créés est contesté. Un projet qu’ils jugent fou et démentiel. Le chantier qui devrait être lancé en 2019 pour ouvrir en 2024 verra-t-il le jour ?
Liaison express Paris – Charles-de-Gaulle
Le projet de liaison ferroviaire directe entre l’aéroport Charles-de-Gaulle et la gare de l’Est à Paris devrait, dit-on, faciliter les trajets des utilisateurs de l’aéroport et désengorger les autoroutes A1 et A3 ainsi que la ligne B du RER. Elle serait mise en service en 2023. Il en coûterait 24 euros par billet pour les utilisateurs.
Ce projet suscite de nombreuses inquiétudes. Les associations d’usagers des lignes B et K du RER et du TER Picardie considèrent que la création de cette voie express risque de mettre ces lignes en danger. Cette liaison devrait emprunter les voies du réseau ferré national qu’utilisent déjà la ligne K et les trafics fret. Or, il s’agit des voies de report du RER B en cas de situation perturbée, ce qui se produit fréquemment. La viabilité de cette liaison suppose un trafic de 6 millions de passagers par an, ce qui n’est pas assuré, d’autant que le tarif est dissuasif pour les familles et les salariés de l’aéroport.
Enfin les opposants au projet font valoir que le coût prévisionnel de 1,4 milliard permettrait de financer d’autres réalisations beaucoup plus utiles pour les usagers : le doublement du tunnel entre Châtelet et gare du Nord permettrait aux RER B et D d’absorber deux fois plus de trafic ; la réalisation de travaux d’infrastructures, au sud de la ligne B, autoriserait la circulation de rames à deux étages.
Les députés du Front de gauche ont fait savoir qu’ils ne voteraient pas le projet en l’état.
Les travaux du Grand Paris Express doivent profiter à l’économie francilienne !
Avec des travaux d’un montant de 26,5 milliards d’euros, le Grand Paris Express représente une opportunité historique pour développer l’emploi local ainsi que l’économie francilienne, et notamment le secteur du bâtiment et des travaux publics qui a connu un recul de 20 % de ses activités depuis 2008.
Or, une firme italienne pourrait être sélectionnée pour la construction de la toute première portion du Grand Paris Express (ligne 15 sud).
Christian Favier, sénateur PCF-Front de Gauche et président du conseil départemental du Val-de-Marne a interrogé la secrétaire d’État auprès de la ministre de l’environnement à ce sujet. Il s’inquiète de ce choix possible qui va à rebours des enjeux de développement des petites et moyennes entreprises franciliennes et de l’emploi local. Rappelons que l’Île-de-France compte 959 000 demandeurs d’emploi dont 97 000 de moins de 25 ans. Qui plus est, la firme italienne fait appel à des travailleurs détachés. Il demande donc que le Gouvernement prenne en compte les offres favorisant des embauches locales et le développement économique de notre région, et qui respectent le code du travail et notre régime de cotisations sociales.
Paris : piétonisation des voies sur berge
Le conseil de Paris a voté la « déclaration de projet de piétonisation définitive » des berges rives droite de la Seine, au cœur de la capitale, dont les effets sur la circulation sont contrastés. Le projet a recueilli les voix des élus PS, PCF, PRG, PG et des écologistes. Le Modem s’est abstenu, LR et UDI ont voté contre. Cette « décision historique », selon Anne Hidalgo, ferme définitivement la voie Georges Pompidou à la circulation automobile sur 3,3 km.
Quelque 43 000 véhicules circulaient chaque jour sur ces berges classées au patrimoine mondial de l’Unesco. L’arrêté municipal qui suivra prochainement ce vote devra s’accompagner d’un avis conforme du préfet de police responsable de la circulation sur l’ensemble de la région parisienne. Le préfet de police de Paris souhaite une « période d’observation de six mois ». La cheffe du groupe Les Républicains a dénoncé un « projet mal préparé aux effets sur la qualité de l’air bien incertains ». La maire de Paris a rappelé que la pollution de l’air provoquait « 2 500 décès chaque année » dans la capitale et 6 500 dans la métropole.
Le Parti Chrétien Démocrate a tenu meeting à Montfermeil
Jean-Frédéric Poisson, candidat à la primaire de la droite, nous a fait l’honneur d’un meeting à la salle des fêtes de Franceville, accueilli comme il se doit par Xavier Lemoine. Une centaine de personnes étaient présente, venue de tout le département. Colère contre la loi « mariage pour tous », défense de la famille, diatribes contre la France multiculturelle, rappel de la tradition chrétienne de la France et de l’identité nationale… des interventions conformes au prêt à penser des catholiques intégristes. J-F Poisson, quant à lui, a traité des enjeux philosophiques de civilisation en dénonçant la dérive communautariste. Si vous voulez voter aux primaires de la droite et choisir un parfait spécimen de la droite la plus conservatrice, soucieux de défendre la filiation, le souverainisme et de rejeter le tout libéralisme, vous pourrez le faire les 20 et 27 novembre au gymnase Colette-Besson où deux bureaux de vote seront ouverts de 8h à 19h.
Sur notre site montfermeilfrontdegauche.org
Lettre au maire de Coubron A la suite de la découverte d’un abattoir clandestin sur la commune de Coubron, le maire a publié un communiqué faisant l’amalgame entre les responsables de cet abattoir et les fichés S. Jean-Claude Mathias, animateur du Front de Gauche de Coubron, lui a fait part de sa réprobation.
Budget supplémentaire de Montfermeil Une nouvelle fois, la preuve est faite : une baisse de 10% des impôts locaux est possible à Montfermeil. Ne pouvant le contester, le maire préfère répondre « plus tard » (voir déclaration de Christian Brickx)
TAFTA et CETA Une déclaration d’Attac publié sur son site que nous reproduisons. On croyait le TAFTA enterré par le gouvernement français. Il n’en est rien. La vigilance et la mobilisation reste de mise. Samedi 15 octobre : journée d’actions.
Sur le blog dominique-dellac.org
La Seine-Saint-Denis ne demande pas la charité Elle réclame justice ! C’est le titre d’un communiqué des élus Front de gauche du département. Avec l’annonce gouvernementale d’un relèvement de 50 à 200 millions du fonds d’aide d’urgence aux départements mis en difficultés par le financement du RSA, on est loin du compte. Pour la Seine-Saint-Denis l’écart entre les compensations de l’Etat et les sommes réelles versées aux 110 000 allocataires du RSA depuis 2004 atteint 1,7 milliards d’euros. La seule solution reste la renationalisation intégrale et sans condition du financement du RSA et le retour à la solidarité nationale.
Au Conseil départemental Lors de la séance du 29 septembre, Dominique Dellac s’est prononcée pour le programme d’investissement des parcs de Seine-Saint-Denis pour un montant de 54 millions d’euros ; pour les dépenses de fonctionnement des collèges (Jean-Jaurès et Pablo-Picasso auront des dotations quasiment identiques à celles de 2015) ; pour le dépôt d’autorisation et de garantie au CIO (67 millions) pour la candidature de Paris-Seine-Saint-Denis aux Jeux Olympiques de 2024. Le groupe Front de gauche du Département a également fait une déclaration pour la recherche d’un accord avec l’Etat afin d’éviter la fermeture dans notre département de 8 Centres d’Information et d’Orientation destinés aux collégiens et aux lycéens (voir sur notre site la lettre à la ministre de l’Education Nationale).
L’avenir de l’Hôpital de Montfermeil en question Le Conseil de surveillance de l’hôpital de Montfermeil s’est réuni le 23 septembre. Au programme : le futur de l’hôpital de Montfermeil dans le cadre de la Loi Santé qui fait obligation aux hôpitaux de se regrouper au sein de Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT). Ainsi, sous couvert d’une meilleure qualité de soins et d’une plus grande coopération entre les hôpitaux, c’est la logique financière et comptable qui prévaut puisque la Ministre de la Santé annonce des économies de plus de 3 milliards d’euros sur 3 ans et la fermeture de 10 % des lits en médecine et en chirurgie. Comment imaginer que les GHT seront à même de mieux faire avec moins de moyens et moins de personnel? Dominique Dellac a voté contre la convention constitutive du GHT.