Edito du collectif:
Loi Travail El Khomri : c’est NON !
Disons le très fort le 31 mars
En toilettant à la marge le projet de loi qui démantèle le Code du travail, le gouvernement a réussi, comme il le souhaitait, à se rallier la CFDT. Pas sûr qu'il parvienne à étouffer la colère qui monte au sein de la jeunesse et du monde du travail. La CGT, FO, la FSU, Solidaires, l'UNEF, l'UNL et la FIDL maintiennent plus que jamais leur appel à faire grève et à manifester massivement le 31 mars pour le retrait du texte.
Pris de court par les 500.000 manifestants qui ont battu le pavé le 9 mars dans toute la France, les médias ont insisté sur la mobilisation de la jeunesse évitant de reconnaitre que c'est sous les bannières des syndicats (CGT, FO, Solidaires et FSU) qui exigent le retrait du projet de loi travail qu'a défilé le gros des troupes. Diviser pour mieux régner exige quelques contorsions. Les promoteurs du projet de loi l'ont d'abord vendu comme une avancée pour les jeunes condamnés au chômage et à la précarité, alors que les plus âgés bénéficieraient d'« emplois à vie » - comprenez des CDI - et de protections outrancières. Pour eux, les syndicats dits « contestataires » sont des « conservateurs » prônant l'immobilisme. Mais la grosse ficelle - fragiliser les CDI pour « aider » les CDD et les chômeurs - n'a pas marché.
Alors les « pro-loi » s'affolent un peu. Les syndicats « réformistes » (CFDT, CFE-CGC, CFTC, UNSA et l'organisation étudiante FAGE), dont les dirigeants visent quelques aménagements, ont essuyé un quasi-fiasco lors des rassemblements qu'ils ont organisés le 12 mars : quelques centaines de personnes à Paris, pas mieux ailleurs. Dans les rangs mêmes de la CFDT, sur laquelle le gouvernement mise pour ramener le calme, ça coince.
Le gouvernement a tenté une opération déminage. Le 14 mars, devant les syndicats, le patronat et l'UNEF, Manuel Valls s'est efforcé de s'assurer des bons offices de la CFDT et de ses alliés. Le barème des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif ne serait plus qu'« indicatif ». En matière de licenciement économique, sa définition fort accommodante demeure, tout comme la prise en compte du seul territoire national pour évaluer les performances de l'entreprise, mais le juge pourra vérifier que les multinationales n'organisent pas sciemment la déconfiture de leur filiale... a posteriori, une fois les licenciements réalisés...
Plus de bon vouloir du patron pour imposer les forfaits jours dans les PME sans syndicat, il faudra négocier avec un salarié mandaté par une organisation.
Rétropédalage sur la journée des 10 heures pour les apprentis.
Poudre aux yeux dissipée, reste un texte qui ouvre les vannes aux licenciements économiques et fait de l'accord d'entreprise l'ultime outil de dérégulation au profit des patrons. Comme attendu, la CFDT s'est réjouie de ce nouveau texte « porteur de progrès pour les jeunes et les salariés ». Pour la CGT, FO ou l'UNEF, la mobilisation doit s'amplifier pour le retrait. Ces trois syndicats (ainsi que la FSU, Solidaires, l'UNL et la FIDL) appellent à des grèves et manifestations massives le 31 mars.
Olivier D’Henry
Conseiller municipal
Porte-parole du Front de gauche
Cachez ces pauvres que je ne saurais voir !
Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Ile-de-France, a décidé de ne plus financer le logement social bénéficiant d’un financement PLAI (prêt locatif aidé d’intégration) dans les communes qui ont plus de 30% de HLM. Pourtant, la crise du logement est importante en Ile-de-France : 70 % de sa population est éligible au logement social et 500.000 familles franciliennes sont sur liste d’attente. Rappelons qu’à Montfermeil, la résidence des Bosquets, au départ immense copropriété privée en faillite, n’a pu renaitre que grâce à la prise en charge des immeubles par des bailleurs HLM. Si Madame Pécresse entend pénaliser les villes qui font le plus d’effort en faveur du logement social, elle n’envisage pas de sanctionner les communes aisées qui continuent de braver la loi en refusant de construire leur quota de HLM. Le logement très social sera donc réduit. Tant pis pour les plus pauvres !
Dans le même temps son collègue député maire Les Républicains du XVI° arrondissement parisien soutient ses administrés qui se mobilisent contre l’implantation d’un centre pour sans abri en éructant leur haine des pauvres. Le XVIe arrondissement entend bien rester le seul arrondissement de Paris à ne pas avoir de centre d'hébergement d'urgence.
Des élu(e)s de la région appellent à un rassemblement le 7 avril à 18h devant le Conseil régional d’Ile-de-France pour protester contre ce dispositif qui stigmatise le logement social et vise à chasser les salariés les plus pauvres toujours plus loin de la région capitale.
Pour la droite les pauvres doivent disparaitre du paysage régional.
Baisse de subvention pour le Secours catholique
On savait que Xavier Lemoine avait une conception toute personnelle de la charité chrétienne, bien loin des Evangiles. Son refus de voir s’implanter à Montfermeil des associations de solidarité comme les Restos du cœur en témoigne. Nouvelle confirmation : le Centre communal d’action sociale vient de réduire sa subvention au Secours catholique. Argument invoqué : l’activité de la boutique alimentaire en faveur des Montfermeillois aurait chuté. A qui fera-t-on croire que la pauvreté reculerait dans notre ville ! Tous les chiffres disent le contraire.
Les Républicains veulent enterrer le statut de la Fonction Publique Territoriale
Les fonctionnaires territoriaux (communes, départements, régions) sont prévenus : si Les Républicains reviennent au pouvoir en 2017, ils supprimeront le statut de la fonction publique territoriale qui garantit l’emploi et la continuité du service public même en cas de changement politique lors des élections locales. Les nouveaux agents recrutés le seraient sous un statut de droit privé. Ils deviendraient licenciables en cas de changement de couleur politique du maire.
Naturellement, la droite appliquerait le principe : un remplacement pour 2 départs. Ce qui signifierait la suppression de 300.000 emplois durant la période 2017/2022. Et l’âge du départ à la retraite serait porté à 63 ans en 2020 et à 64 ans en 2025.
Hollande s’attaque au contrat de travail des salariés du privé. Sarkozy, Juppé, Lemaire et consorts veulent en plus détruire les garanties des salariés du public. Et ils appellent cela la « modernité ».
Grand Paris : pour la mixité sociale aux abords des gares du métro express
Les sénatrices et sénateurs Communistes, Républicain et citoyen ont déposé une proposition de loi pour garantir la mixité sociale aux abords des futures gares du Grand Paris Express. En effet, les mutations urbaines sont trop souvent l’occasion de spéculations immobilières qui rejettent les personnes les plus fragiles, générant de nouvelles ségrégations urbaines et renforçant les inégalités sociales et territoriales.
C’est pourquoi, ils considèrent que les opérations d’aménagement qui vont se réaliser autour de ces nouvelles gares ne doivent pas être réservées aux seuls promoteurs immobiliers, mais au contraire répondre aux besoins des habitants en matière de logements accessibles à tous, avec notamment une proportion de 30% de logements sociaux.
Egalité homme-femme
Le groupe Front de Gauche du Conseil régional lance une alerte : pour le budget de 2016, Valérie Pécresse envisage de réduire de 30% le budget du centre Hubertine-Auclert, centre de ressources pour l’égalité femmes-hommes en Ile-de-France. Cette réduction mettrait en danger ce centre et l’observatoire des violences faites aux femmes qui lui est rattaché. Une telle décision serait une véritable régression.
Merci Patron
Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs la projection du film Merci Patron, réalisé par François Ruffin, au cinéma Jacques-Tati à Tremblay, durant la semaine du 23 au 29 mars. Un documentaire politique à l’humour débridé inspiré de Michael Moore.
François Ruffin qui vient de publier un billet d’humeur que nous portons à votre connaissance avec plaisir : « On le sait, désormais : ils iront jusqu’au bout. Ils raseront les forêts. Ils videront les mers des thons, des baleines, des sardines. Ils pressureront les roches. Ils feront fondre les pôles. Ils noirciront l’Alaska. Ils réchaufferont l’atmosphère jusqu’à ébullition. Ils nous vendront un air côté en bourse. Ils affameront des continents. Ils sauveront les banques avec nos retraites. (…) Ils mettront la moitié des travailleurs sous antidépresseurs, et l’autre moitié au chômage. Ils lèveront des impôts sur nos égouts, nos chaussettes, notre haleine plutôt que de toucher à leurs bénéfices. Le doute n’est plus permis : qu’on les laisse faire et tout cela ils le feront. Voilà leur programme. Pour préserver leurs privilèges, leurs dividendes, leurs jets privés, leurs allers-retours en classe affaires. Pour se bâtir des ghettos sociaux, sécuritaires, climatiques, où les plus riches de nos enfants, les plus serviles, les plus laquais seront admis en leur compagnie. »
Sur notre site montfermeilfrontdegauche.org
Vote du budget départemental Dominique Dellac s’est abstenue lors du vote du budget départemental. (Voir sa déclaration sur notre site en rubrique Elus/Déclaration ; voir également la déclaration du groupe Front de Gauche au Conseil départemental)