NEWSLETTER 15

Imprimer
Newsletter N°  15   du 09/04/20
 

Edito du collectif:
La démocratie en question
Depuis le 1er janvier 2016, la Métropole du Grand Paris (MGP) est divisée en territoires qui ont le statut d’Etablissement Public Territorial (EPT) et qui se substituent aux communes pour l’exercice de certaines compétences. Montfermeil fait désormais partie du territoire Grand Paris Grand Est qui regroupe 14 communes. Certaines compétences seront transférées dès 2016 : assainissement et eau, gestion des déchets, plan climat-air-énergie, PLU (plan local d’urbanisme), politique de la ville. D’autres compétences seront partagées. Ainsi, trois acteurs se répartiront les compétences aménagement de l’espace métropolitain et politique locale de l’habitat : la MGP, les EPT et les communes. La création de la métropole risque de se  traduire par un éloignement des lieux de décision, déconnectant les politiques publiques des besoins des populations. En fait de simplification du « mille feuilles » territorial, celui-ci aura gagné un échelon supplémentaire…Et les communes verront leurs compétences réduites d’autant. Alors qu’elles constituent l’échelon démocratique de base et le cœur de nos institutions républicaines. Aussi, il serait bon que soit créée une commission municipale pluraliste reflétant la diversité politique communale et ayant à charge la liaison entre la commune et le territoire, car aujourd’hui, seule la droite représente Montfermeil au territoire.
 
Olivier D’Henry
Conseiller municipal
Porte-parole du Front de gauche
 

Réunion cantonale : une première à Montfermeil 

Près d’une quarantaine de personnes qui avait bravé le froid pour deux heures trente de réunion. « On n’a pas vu le temps passer » a  dit Alain  R. avant de quitter la réunion vers 23 heures. Dominique Dellac et Pierre Laporte, élus en mars 2015, faisaient leur premier compte rendu de mandat, répondaient aux questions et alertaient sur les contraintes imposées par l’austérité  gouvernementale avant le vote à venir du budget départemental. Intéressante réunion qui a permis de cibler certaines compétences du département sur les deux villes de Coubron et Montfermeil : implication du Département dans l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE ,foyer, association Concorde) ; dans l’aide sociale avec près de 1200 familles reçues en une année ; dans la petite enfance (325 000 € pour le fonctionnement des 5 crèches de Montfermeil et Coubron, plus 10 000 euros pour la crèche Frimousse et 50 000 pour la crèche Lucioles) ; pour les collèges (4 millions d’euros pour la réhabilitation du collège Jean-Jaurès et 2,5 millions pour Pablo-Picasso) ; le chèque réussite de 200 € par élève à l’entrée en 6ème ; les moyens donnés à l’AGECET, place Arago, pour son travail sur le handicap ; la participation (240 000 €) à la construction des nouveaux courts de tennis Mauresmo. Les questions posées par les habitants ont permis aux deux conseillers de faire le point sur les sujets tels que : le Fort de Vaujours ; le devenir du Groupement hospitalier intercommunal Montfermeil/ Le Raincy dans le cadre des derniers projets de l’ARS ; le projet de réforme touchant Ville-Evrard ; la sécurité sur la route départementale à Coubron ; la nécessité de trouver un  nouvel accueil pour les collégiens de cette commune ; l’enseignement de la natation pour les collégiens ( recherche de budget, de ligne d’eau dans une piscine….). Une réunion destinée aussi à permettre à la population de s’engager, de se mobiliser  dans la lutte contre l’austérité afin que  la collectivité départementale ait les moyens nécessaires pour payer le RSA, l’ADPA, le PSH… (voir texte pétition ci-dessous)
 

Pétition au Président de la République
Pour nos villes, pour la Seine Saint Denis, pour nos vies : STOP à l’austérité ! 

Le groupe Front de gauche du Conseil départemental de Seine Saint Denis a tenu une conférence de presse pour informer la population de Seine-Saint-Denis des menaces qui pèsent sur le budget départemental. Dans une déclaration au Président de la République, il dit « refuser de se soumettre à la politique d’austérité à laquelle l’Etat contraint les collectivités territoriales ». Il dénonce la diminution des dotations aux départements qui servent à financer les cadeaux aux entreprises (plusieurs dizaines de milliards d’euros) sans répercussion positive sur l’emploi. Alors que dans le même temps, les allocations de solidarité versées aux sans-emplois, aux handicapés et aux personnes âgées par le Département ne cessent d’augmenter du fait de l’aggravation de la crise. Par contre la compensation de l’Etat est restée bloquée depuis 2004. C’est ainsi 2 milliards cumulés d’euros que l’Etat doit à notre Département. Cette année, il en coûtera encore 140 millions pour le Département pour le seul RSA. En conséquence, le groupe Front de gauche du Département demande :
le rétablissementimmédiat des dotations d’Etat pour les communes et le Département;
la renationalisation du financement du RSA qui relève de la solidarité nationale ;
le versement au Conseil départemental des 140 millions € permettant de verser l'intégralité du RSA pour cette année.
Vous pouvez signer la pétition sur Change.org. (voir texte du communiqué de presse sur notre site, rubrique Elus/Département)




Bénévolat forcé pour les bénéficiaires du RSA ?
Le RSA mis en place par F. Fillon sous la présidence de N. Sarkozy est financé par les départements, en partie sur fonds propres, en partie sur les contributions fournies par l'Etat aux départements. En réalité ces contributions  n’ont jamais compensé les sommes versées par les départements et la dette accumulée devient intolérable.
Les transferts de charges ajoutés aux baisses de dotations d’Etat aux collectivités territoriales, engagés sous Sarkozy,  étranglent le département sommé d’augmenter les impôts pour payer les carences étatiques. C’est dans ce contexte qu’est née l’idée du bénévolat forcé pour les bénéficiaires du RSA
Vouloir ou proposer que ces bénéficiaires assurent 7 heures de bénévolat dans des associations, comme le proposent des élus LR de Seine Saint-Denis, c’est tout à la fois confondre bénévolat et travail forcé, faire croire que le bénévolat pourrait se substituer aux dispositifs de formation, admettre une inégalité de traitement selon les départements, nourrir l’idée que l’on s’adresse à des gens qui ne veulent pas travailler et dédouaner l’Etat de ses carences en matière de lutte contre le chômage.
En bref, cette idée relève de l’enfumage permanent qui transforme victimes en responsables d’un malheur dont ils se seraient biens passés.
 

La réforme des collèges ne fait pas l’unanimité
Représentant le Département dans les collèges de Montfermeil, Dominique Dellac a eu à se prononcer sur la réforme des collèges. Elle a voté contre pour les raisons suivantes :
-la réforme imposée par la ministre ne crée pas les conditions de la réussite pour tous les élèves ;
-elle ne prévoit pas les moyens financiers nécessaires à l’interdisciplinarité et à la lutte contre les inégalités sociales ;
-l’autonomie accrue des établissements pourrait même aggraver la disparité entre les collèges et entre les élèves en favorisant un enseignement à plusieurs vitesses et en remettant en cause le principe d’égalité de l’Education Nationale.
Derrière une vitrine «  innovante », cette réforme vise en fait à réduire les coûts de l’Education Nationale au détriment des élèves.
Le collège a besoin d’une réforme ambitieuse et de moyens budgétaires à la hauteur des enjeux. Il a besoin d’une réforme qui prenne en compte les préconisations des professionnels et des parents.
L’Etat se doit d’accompagner dans les meilleures conditions tous les élèves, y compris les plus fragiles, et de favoriser l’accès à la culture la plus élevée pour tous. C’est ainsi que nous lutterons véritablement contre les inégalités sociales et que nous formerons les citoyens de demain. 


Mariage pour tous : Xavier Lemoine utilise nos impôts pour payer son avocat
En juillet 2013, le maire a fait voter par sa majorité une délibération lui octroyant une "liberté de conscience" pour ne pas célébrer les mariages entre personnes du même sexe. Les maires n'étant pas habilités à contrevenir aux lois de la République, les élus Front de gauche ont écrit au préfet de Seine-Saint-Denis pour demander l’annulation de cette délibération.
Le préfet a donc adressé un courrier au maire pour lui demander de supprimer cette délibération. Refus du maire. Le préfet a alors saisi le Tribunal Administratif qui a mis en demeure Xavier Lemoine de respecter la loi. Nouveau refus du maire qui a fait appel et a été débouté. Mais celui-ci persiste : le 17 février 2016, il a fait voter par sa majorité une délibération pour que la ville assume les frais d'un recours au Conseil d'Etat, soit le paiement d’un avocat (230€ hors taxe de l’heure). Il a également annoncé qu’il entendait porter un recours auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme avec 2 associations privées, certainement membres du collectif de La Manif pour tous.
Lors du débat, le Front de Gauche a réitéré la proposition faite en 2013 : si le maire ne souhaite pas célébrer lui-même les mariages pour les personnes du même sexe, il peut déléguer à d'autres officiers d'Etat Civil. M. Lemoine assure que tous les autres élus de sa majorité partagent son "problème" de conscience. Il oublie qu’il peut déléguer cette responsabilité à un conseiller municipal de l’opposition.
Les élus Front de gauche dénoncent cette nouvelle délibération : nos impôts locaux, qui viennent de subir une augmentation de 13%, vont servir encore une fois à payer la croisade du maire. Ils vont à nouveau s’adresser au préfet pour lui demander si cette utilisation de l’argent communal est légale.
 

Fort de Vaujours
Communiqué de Dominique Dellac et Pierre Laporte

La Commission de Suivi de Site du Fort de Vaujours, qui rassemble services de l'Etat, élus, associations et représentants de l'entreprise Placoplatre s'est tenue ce mercredi 10 février. En amont, élus et associations (1) avait signé un courrier aux Préfets de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne.
Dans ce courrier, les signataires demandaient à pouvoir être accompagnés d’experts indépendants lors des Commissions de Suivi de Site et lors de visites du site. Car, aujourd’hui, les seuls experts contrôlant la radioactivité sur le site sont payés par Placoplatre, ce qui fait planer un doute sur leur indépendance.
Les préfets ont donné leur accord pour l'entrée d'un tiers expert indépendant dans la Commission. Et, sur notre insistance, Placoplatre a fini par accorder de nouvelles visites du site encadrées par l’ASN.
Le combat mené par les associations et les élus locaux s’avère d’autant plus nécessaire que les dernières mesures réalisées par l'Autorité de Sureté Nucléaire soulignent la présence importante de pollutions radioactives et chimiques résiduelles, confirmant que le terrain et les casemates ne sont toujours pas assainis, contrairement à l'affirmation du Commissariat à l'Energie Atomique lors de la vente du site à l’entreprise Placoplatre.
Après une déclaration marquant leur mécontentement et rappelant les responsabilités de l’Etat dans cette situation, les maires de Coubron et de Courtry ont annoncé leur départ définitif de la Commission et quitté la séance. Nous rejoignons ces élus sur la nécessité et l'urgence d'une plus grande transparence et, si nous
avons aussi quitté la séance à l’issue des exposés de l'Autorité de Sureté Nucléaire, nous continuerons de siéger à la Commission.
Actant les avancées de cette séance, nous restons mobilisés au moment où vont débuter les travaux sur le Fort central qui comporte les bâtiments à risque les plus importants.
La seule garantie d’une totale transparence sur l’activité de Placoplatre en matière de santé et de sécurité des populations riveraines et des salariés passe par la mobilisation de l’ensemble des élus, associations et riverains concernés, avec l'appui d’une expertise totalement indépendante.
 (1) Maires de Coubron, de Courtry, de Gressy, de Mitry-Mory, du Pin, de Villevaudé, Conseillers départementaux de Seine-Saint-Denis, de Seine-et-Marne, conseiller régional, Député-Maire de Tremblay en France
ADENCA, Les Amis de Carnetin, Environnement 93, Nature Environnement 77, Aulnoye et Forêt, Collectif Citoyen Courtrysien, DEBF, MNLB 93, UFAL Marne & Chantereine, Association Villevaudé Demain, ADM LE Pin.
 

Villa Médicis
Fleur Pellerin a été démissionnée de son poste de ministre de la Culture. Souhaitons que son remplacement ne porte pas préjudice à la réalisation de la Villa Médicis à laquelle elle avait donné une impulsion décisive. Nous serons d’autant plus vigilants que la droite parlementaire a voté contre (Les Républicains) ou s’est abstenue (l’UDI) lors du vote du budget de préfiguration « avant les murs » destiné à concrétiser dès maintenant une programmation culturelle et l’accueil d’artistes en résidence.
 
 

Sur notre site montfermeilfrontdegauche.org

 
Vœux du Front de gauche  C’est Angélique Planet-Ledieu qui prononça une courte allocution en présence de nombreux concitoyens et d’une représentation de la majorité municipale et d’EELV. L’occasion pour lancer notre pétition pour la baisse des impôts locaux à Montfermeil. (lire déclaration d’Angélique Planet-Ledieu).
 

Hommage à Fanny Dewerpe Comme chaque année, les communistes et leurs amis  de Montfermeil ont rendu hommage à leur camarade décédée le 8 février 1962 au métro Charonne lors de la manifestation contre l’OAS et pour la paix en Algérie.(lire l’allocution de Dominique Dellac sur notre site)
 

Powered by AcyMailing